mardi 18 mai 2010

Des parcs, des parcs, oui mais des Nationaux !

Après près de deux (trois ?) mois de silence, il est temps que je reprenne possession de cet espace. Comme vous vous doutez, j'ai eu peu de temps de libre et peu d'inspiration pour remplir une nouvelle note. Ma vie aux States a pris quelques tournants et s'est orientée vers une routine proche de mon rythme bordelais, correspondant à un enchainement de soirées et de matchs de foot, ce qui m'a bloqué légèrement au niveau du temps libre et surtout des sujets à traiter.

Cela étant, les deux derniers mois ont été loin d'être vides en termes de contenu et je vais donc essayer de me remettre un peu à la page de ce qu'il se passe à mon échelle de ce coté de l'atlantique.
Tout d'abord, il est important de noter que je me rapproche à très grands pas, du tour du calendrier en terme de présence sur le territoire américain. A l'heure où j'écris ces quelques lignes, seulement 3 jours me séparent de l'année de présence en terre anglophone (et pis le temps que je reprenne ce post, ça fait maintenant 15 jours que j'ai passé cette date fatidique, j'avance à une vitesse ahurissante sur mes notes). Une année riche en expériences, en paysages, en rencontres et en visites d'amis, mais il n'est pas tout à fait l'heure du bilan pour autant ! Comme la plupart d'entre vous le savent déjà, je prolonge mon séjour d'une année afin de profiter encore de tout ce que la Californie a à offrir. Cet état est tellement riche qu'une année n'a clairement pas permis d'apprécier tout ce qui est beau en Californie. Cette région est juste extraordinaire et le manque de vacances n'aide pas à sa découverte. Pour donner un exemple, je n'ai jamais eu, en un an, d'aller découvrir les domaines de la Napa Valley ou de la Sonoma Valley pour apprécier les douceurs viticoles du coin. J'espère encore pouvoir m'octroyer un week-end en direction des douceurs alcoolisées.
Je ne suis cependant pas resté en reste et mes pas (et ma voiture) m'ont amené dans quelques endroits plus chatoyants les uns que les autres. Etant donné mon retard, je vais m'attarder sur le plus beau et accessoirement le plus connu : la Death Valley !
Ce nom, ô combien accueillant (la vallée de la mort tout de même), est celui d'un des Parcs Nationaux les plus grands et les plus connus de la Californie. Son nom très imagé provient de la traversée de pionniers, au temps de la ruée vers l'or, où une troupe traversa cette fameuse vallée et essuya la mort de l'un d'entre eux, de par la chaleur du lieu. En effet, avec des records de l'ordre de 53°C dans la vallée en été, il est normal de s'attendre à des petites bouffées de chaleur et à consommer une bonne quantité d'eau lors de sa traversée.
Afin d'éviter de mourir tel un chercheur d'or, nous avions décidé, avec ma petite troupe franco-californienne, d'entreprendre sa découverte au mois d'avril, moment où la majorité des Parcs Nationaux est encore sous la neige, et où nous étions donc en droit de nous attendre à des températures supportables. Effectivement, nous cumulames à des maxima de l'ordre de 30-35°C, donc rien d'intenable.Cependant, notre parcours pris un premier détour dont je me dois de vous parler, le Sequoia National Park. En effet, la Death Valley est à environ 9-10 heures de route de San Francisco et nous avions décidé de découper le voyage en deux, en ajoutant une étape dans les montagnes avec le Parc National contenant les plus grands Séquoias de Californie. Nous avons donc commencé par une petite étape avec les pieds dans la neige, à observer la majesté de ces arbres plus immenses les uns que les autres. Je ne vais pas raconter dans le détail la balade même si elle fut un peu épique avec la perte du chemin, l'arrivée du brouillard, la destruction de la paire de chaussures d'un des randonneurs et le petit coup de stress qui est allé avec et je vous laisse juste quelques photos pour apprécier de l'ambiance du lieu.
Après donc une demi-journée de rando dans ce Parc, nous nous dirigeâmes vers le but principal de notre voyage. Quelques heures de route plus tard et nous nous sommes écroulés dans un petit hotel à une heure de distance de la Vallée. Réveil pas du tout aux aurores parce que bon, faut pas déconner non plus, et hop direction le Parc. Nous avions deux jours à occuper et nous avons donc vu plusieurs petites choses. La vallée, je ne sais pas trop comment la décrire.. c'est un désert coincé entre deux chaines de montagne... un peu comme on peut s'en douter vu le nom qu'elle porte. Au-delà de ça, ce qui est incroyable, c'est les couleurs de la terre, la présence de fleurs plantées au milieu du désert, les dunes rappelant la dune du pilat mais sans la plage, la neige que l'on peut apercevoir en haut des montagnes environnantes et les arbres de Judée, ici appelés Joshua Tree. Tout cela combiné donne une légère impression de lieu extra-terrestre, d'un mix improbable et impensable. Très agréable donc d'observer l'immensité, perché au sommet d'une colline de terre jaune-orange qui s'effrite sous ses pieds.Cette escapade en terre inconnue fut donc très agréable et ne fut peut-être entachée que par les heures interminables de voyage retour.. de l'ordre de la dizaine, à cinq dans ma petite voiture. Enfin cela valait clairement la peine. Décidément, ces Parcs Nationaux ne peuvent vraiment pas décevoir...Allez et maintenant que je suis lancé, j'essaye de reposter plus souvent, avec peut-être notamment des photos de mon nouvel appart, de nouvelles photos du Yosemite, des photos de nuit de SF et autres joyeusetés dont je suis sur, vous êtes friands. A très vite donc ;)