jeudi 21 janvier 2010

Vegas Baby....

A l'occasion du trentième anniversaire d'un pote local, nous avons, avec sa femme, décidé de lui organiser un week-end pour célébrer cela. Rassemblant une dizaine de ses amis du coin, nous lui avons préparé un événement qu'il allait apprécier : un week-end à Las Vegas. Aaaaah Vegas, le fantasme de tout touriste en manque d'artificiel, de débauche et de perte d'argent... Vous l'aurez compris, Vegas, ce n'était pas mon idée, j'abhorre cette ville et tout ce qu'elle représente, mais bon pour faire plaisir aux potes, on fait ce qu'ils ont envie de faire. Et là, il voulait dans sa vie, se faire un week-end à Vegas. Soit. Après tout, il n'est jamais bon de rester sur des à-priori, de s'entêter en vain à détester quelque chose que l'on n'a jamais découvert, allez soyons foufous, allons faire la fête à Vegas (on ne dit pas Las Vegas, c'est beaucoup trop long.. non Vegas, c'est vachement plus hype).

Quelques heures à planifier, organiser, réserver les choses nécessaires et nous voilà au vendredi midi qui nous vît prendre la route de Vegas. Après lui avoir fait la surprise de le kidnapper chez lui à l'heure du déjeuner (oui, le travail le vendredi après-midi ne sert à rien, c'est bien connu, ce n'était pas la peine qu'il y retourne), nous nous dirigeâmes vers la location de voiture où nous attendait un petit van de 12 places qui allait nous servir à transporter tout ce petit monde vers la cité de la débauche. Alors oui en fait, Vegas, en partant de SF, c'est très loin, mais comme on était beaucoup, on s'est dit que ce serait plus drole de faire le voyage tous ensemble dans la grande tradition du road-trip local.

Nous voilà donc partis, à 10 dans un van pour 12, en direction du désert et de la fête. Nous avions prévu diverses animations pour la route donc un karaoké, quelques gages tels que courir à coté de la voiture pendant 100 mètres, et autres amusements qui nous ont permis d'avaler les quelques 9 heures de route sans réellement s'en rendre compte (enfin surtout les 7 premières.. la fin quand tout le monde dort parce qu'il est minuit et demi, c'est plus tendu déjà... heureusement que quelques-uns n'ont pas le sommeil facile et tiennent le choc face à la nuit).

Arrivée à Vegas, nous avions loué une espèce de suite dans un hotel pour 10 personnes qui se composait de deux chambres, deux salons avec deux canapés et donc un peu d'espace par terre pour pouvoir loger les derniers. J'ai eu de la chance, les couples ne pullulaient pas et j'ai donc pu m'octroyer une place dans un des deux canapés. Ouf :) Première nuit tranquille, nous n'avions pas prévu d'aller dans le centre de Vegas (nous étions un peu excentrés) vue l'heure (1 heure et demie à peu près) et nous avons juste profité de la chambre d'hotel au demeurant très agréable pour faire quelques petites parties de carte avant de s'effondrer.


Le lendemain, le réveil est un peu poussif mais fut grandement aidé par la présence de la piscine de l'hotel qui était à une température tout à fait convenable et qui nous a permis de nous ébattre quelques temps et de faire le plein d'énergie pour la journée. Je ne me rendais pas encore compte à ce moment-là à quel point j'allais en avoir besoin. Mais donc, oui pour préciser, à Vegas ce n'était tout de même pas la canicule, on est tout de même en hiver, mais la température extérieure nous permettait de nous déplacer en maillot de bain et l'eau de la piscine était vraisemblablement légèrement chauffée sinon nous n'aurions pas pu rentrer dedans. Mais bon je me suis quand même baigné en extérieur au début du mois de janvier, si ça c'est pas la classe.

Bref, après cette entame de journée tout à fait agréable, nous avons pris la direction de l'enfer, le centre-ville de Vegas. Alors vous pouvez le constater, je n'ai pas pris de photos.. Désolé si vous en vouliez mais je trouve cette ville tellement affreuse que je n'avais pas pris la peine de prendre mon appareil et je ne l'ai pas regretté car j'ai eu beau chercher, je n'ai rien vu qui me donnait envie de l'immortaliser... Enfin si vous en voulez, internet est votre ami, je pense qu'il regorge de photos bien mieux que toutes celles que j'aurais pu prendre (ne faut-il pas aimer son sujet pour en faire une belle photo ? Il me semble que si, donc je n'aurais rien fait de bon de toute façon). Et vous comprendrez donc que je meuble ce post avec des photos sombres, reflétant l'image que j'ai de Vegas, mais que j'aime bien (et que j'aurais jamais pu caser dans un autre post).


Alors à quoi ça ressemble cela dit ? Vegas est en gros constituée d'une artère principale autour de laquelle sont placés tous les hotels/casinos et... bah c'est tout. Y'a une rue à Vegas en fait. Bon on s'en fout, on n'est pas là pour tomber sur une ville où l'on prendrait plaisir à se perdre dans ses ruelles à la recherche de la perle rare de beauté, non non on est là pour foncer dans tous les casinos et aller cracher de l'argent dans les machines à sous et autres jeux. Donc bon, rien de bizarre à ce que l'organisation de la ville soit simple. Enfin, là bien sur, je parle du centre-ville, car tout de même Vegas est une grande ville. Une ville avec ses habitants, ses enfants, ses commerces, ses écoles... mais tout cela est caché et laissé loin du centre-ville et de sa folie.. et ça vaut mieux. Car la réalité et le côté sordide de l'endroit ressortent très rapidement. Premières avancées dans la fameuse rue et premier contact avec l'autochtone local sous la forme d'un groupe de mexicains distribuant des cartes. Des cartes particulières puisqu'elles comportent généralement l'image d'une femme nue et d'un numéro de téléphone pour pouvoir faire appel à des "Personal services"... Voilà voilà on entre dans le vif du sujet... Donc si je me souviens bien, la prostitution est interdite à Vegas comme ailleurs, mais à priori ça reste tout de même nettement plus laxiste qu'ailleurs... Tout le long de la rue, divers groupes de mexicains nous donneront donc ces fameuses cartes et attention y'avait moyen d'en récupérer énormément.. Un pote a fait le test de prendre toutes les cartes qu'on lui tendait pour voir jusqu'où ça pouvait aller, il a bien du finir avec une cinquantaine de cartes dans les mains en environ 300 mètres.... Ah ça fait rêver Vegas, y'a pas à dire...

Bon à coté de cela, nous avons donc les fameux hotels, fierté de Las Vegas et raison d'être de cette ville. Il s'enchaine ainsi des copies de New York, de Paris, de Venise, d'une pyramide égyptienne qui sont les plus récents. Bah c'est bien gentil mais c'est juste de la copie moche... C'est comme regarder une photocopie d'un beau tableau.. ça rend rien, ça tombe à plat, voire ça fait un peu mal au coeur. Oui voilà, Vegas, ça fait mal au coeur. A choisir, j'ai donc préféré les hotels plus anciens qui n'essayent pas de copier quoi que ce soit, tel que le Bellagio et... et je ne me souviens déjà plus des noms :) Ah ça m'a marqué... Bref, les hotels "originaux" sont, à mon sens, nettement plus intéressants. Mais bon tout cela reste extrêmement artificiel et sans aucune ame.



Pas convaincu par l'extérieur, passons à l'intérieur et le jeu en lui-même. Etant à Vegas, c'était l'occasion de découvrir cette fameuse adrénaline du jeu d'argent. Bien évidemment, je n'ai pas parié de grosses sommes puisque tout un chacun sait que dans un casino, on ne gagne jamais mais on perd tout ce qu'on a. Cela n'a pas manqué et les quelques temps passés aux alentours des machines à sous m'ont confirmé cette tendance. Le point amusant (mais finalement o combien triste) est que dès que l'on joue à ces machines, une serveuse vient vous demander ce que vous voulez boire et vous apportera gratuitement la boisson de votre choix, alcoolisée ou non. Seul le pourboire reste à prodiguer, soit une somme ridicule face aux prix généralement présentés pour les alcools dans les bars. Ici tout est incitation à boire et donc forcément à perdre pied. Il n'y a pas à douter que bon nombre de gens profitent de cela pour boire à pas cher, mais on en déduit vite que cette opération est largement rentable une fois que les clients sont désinhibés.

Bref, les machines à sous, c'est une pompe à argent intarrissable comme prévu, te faisant gagner de temps en temps pour relancer la machine comme l'on peut s'en douter et qui absorbe tes dollars les uns après les autres. Nous avons tous tout perdu sans exception donc d'un point de vue scientifique cela a le mérite d'être reproductible ce qui n'est pas négligeable.


Mais les machines à sous c'était prévisible, j'ai donc décidé de m'essayer à un jeu que j'apprécie en temps normal : le poker. Je suis loin d'être un habitué et de maitriser tout ce que je fais, mais on va dire que je comprends ce que je fais et pourquoi je le fais. Seul petit bémol, je n'ai aucune chance au jeu et malgré tout ce que pourront dire les férus de poker, sans chance, on ne fait rien. Non vraiment, on ne fait rien. C'est gentil d'essayer de bluffer mais quand on ne fait que ça et bien ça se voit forcément. A un moment donné, il faut avoir une bonne main ! Bref, je n'y allais pas pour gagner de toute façon, juste pour voir ce que cela faisait de jouer avec de l'argent... Et bien j'en suis revenu.. Quelle sensation extrêmement désagréable... Je suis resté moins de dix minutes à la table avant de devoir fuir cet environnement nauséabond. Passé les cinq premières minutes où je n'ai fait qu'observer en me disant que ma place n'était pas là, j'ai dépassé mon inadaptation pour miser sur une main qui me semblait correcte.. Mais voilà, premier lancer 4$ (j'étais évidemment à la table des paris les plus bas, je ne suis pas fou et c'est déjà extrèmement élevé je trouve).. deuxième tour, obligation de mettre 8$ ne serait-ce que pour rester dans la partie... troisième tour, j'abandonne car je sais que je vais perdre et qu'il est hors de question que je mise plus d'argent que cela. Mon argent est parti à un pote qui jouait avec moi donc je n'ai pas de problème avec cette perte mais simplement quel sentiment d'inutilité de ce jeu. Seul l'argent compte désormais. Où est le plaisir du jeu ? Où est ce sentiment de légèreté qui fait d'un loisir ce qu'il est, quelque chose qui ressource et qui alimente un intellect ? Non ici, plus de place au plaisir, plus de place aux sentiments, plus de place à l'humanité en fait. C'est vraiment le sentiment que j'ai eu.. une perte totale de l'humanité pour arriver à une volonté obscure de bouffer ses semblables. Et là repassent devant ma tête les raisons qui m'ont fait détesté tous les clubs de sport voulant me forcer à faire de la compétition et tous les obscurs charognards qui ne pensent qu'à épancher leurs soifs de conquête et de domination... Décidément je ne suis pas fait pour écraser mon prochain... Je n'avais même pas envie de gagner une partie. Je me suis enfui, une boule au ventre, me demandant pourquoi j'avais même pensé à essayer de participer à ce jeu... Le poker restera pour moi un jeu où l'on mise des boutons, des capsules de bières, des cacahouètes ou des bonbons et surtout où à la fin personne n'est perdant puisqu'un jeu, qui plus est de hasard, doit rester, pour moi, un moyen de partager un moment agréable avec d'autres personnes. J'ai envie de garder de ce jeu l'image conviviale qu'il me renvoie, là où l'argent le rend individualiste et prompt à séparer les gens plutôt qu'à les unir.


Vous l'aurez compris, mon expérience du jeu s'arrêtera là, avec une perte atteignant environ les 30 dollars ce qui est une somme que je juge honorable pour une leçon de vie dont je me souviendrai.

N'ayant pas prévu plus de choses à faire, et la journée atteignant ces dernières heures, nous retournâmes à l'hotel où quelques parties de jeux de société et de cartes sans enjeu me réconcilièrent avec les jeux en général et la soirée s'acheva tard dans la nuit, me laissant quelques heures pour récupérer avant de reprendre le volant le lendemain pour le chemin du retour. Celui-ci fut nettement plus calme comme attendu et nous arrivâmes dans la soirée à San Francisco, éreintés, mais contents que le voyage fut sympathique, que les paysages le long de la route soient agréables et surtout d'avoir passé un bon moment en bonne compagnie.


jeudi 14 janvier 2010

On remet ça ?

Pour les vacances qui viennent de s'écouler, j'ai profité de la présence de mes colocataires du moment pour aller effectuer ma troisième visite en 8 mois de présence aux Etats-Unis du Parc National du Yosemite. Troisième visite et troisième saison. Après l'été étouffant et l'automne flamboyant, la rudesse de l'hiver a fait son apparition dans mon parc favori.

Autant sur la Bay Area, on a toujours un peu chaud malgré une baisse globale de la température, le manteau d'hiver n'étant réellement pas nécessaire, autant au Yosemite la neige a fait son apparition et les températures atteignent enfin des valeurs négatives. L'acquisition d'un vrai vêtement d'hiver en prévision de sorties ski à venir ne fut donc pas inutile. Lors de mon dernier passage en date dans cette trucculente antre naturelle, j'avais séjourné à l'intérieur du parc dans une tente-cabine, sorte de tente construite en forme de maison à l'aide de 4 poteaux métalliques verticaux, d'une charpente du même type et le tout recouvert d'une toile de bache assez épaisse. L'expérience traumatisante de la dernière fois fut évitée par la location d'une tente similaire mais contenant un chauffage ! Alors autant dire que niveau isolation et économie d'énergie, on doit battre tous les records de perte énergétique dans ce genre d'endroits, mais bon au moins on a chaud quand on rentre d'une rando dans la neige. Doux principe du confort avant la survie de la planète mais que nous avons utilisé à outrance cette fois-ci (le chauffage n'était pas à fond tout à fait tout le temps mais pas loin :)).

L'acquisition de chaînes pour la voiture se révéla également nécessaire car il n'est pas possible de pénétrer dans l'enceinte du parc sans en avoir à portée de main. L'entrée fut d'ailleurs assez amusante par le fait qu'il nous fut demander de mettre les chaînes... puis de les enlever 10 mètres plus loin.... Au moins, on a pu s'entrainer et je sais maintenant mettre des chaînes sur une voiture. Toute expérience est bonne à prendre et il n'est jamais trop tard pour s'instruire que diable.

Arrivés en milieu d'après-midi, nous ne pûmes achever la première randonnée que nous avions prévue et dont j'ai déjà arpenté le chemin lors de mes précédentes visites. Cependant, les nuages bas, la neige omniprésente et la population très limitée pour une fois ont fait de cette première sortie une réussite. Les séquoias du Parc étaient en particulier déjà absorbés par des nuages gris créant une atmosphère très "Sleepy Hollowesque" (bon je n'aime pas trop ce film mais bon ça nous faisait penser à ça).

Le retour à la tente-cabine nous fît faire la connaissance d'un des nombreux habitants du parc, un raton-laveur qui rodait autour du coffre à nourriture mis en place à coté de chaque tente pour prévenir des attaques des ours. Le pauvre petit avait évidemment du sentir la nourriture contenu dedans et ne fut pas plus effrayé que cela par notre arrivée. Il s'enfuit néanmoins mais il y a fort à parier que ce ne fut pas une longue course et qu'il continua sa quête de pitance dans les environs pendant un moment après cela.

Un petit diner revigorant et une bonne nuit au chaud plus tard, nous avons découvert un nouveau panorama : la neige était fortement tombée pendant la nuit et un blanc manteau recouvrait l'ensemble du village des tentes, glissant des toiles des toits, créant une ambiance propice à la présence de skis ou autres raquettes sous les pieds. Cependant, nous étions dans la vallée du Yosemite, là où aucune piste de ski n'est prévue et cette possibilité ne fut pas exploitable. Nous choisîmes donc de nous contenter de ce qui était prévu à la base : une randonnée entre les montagnes environnantes avec la visite de la vallée en elle-même. Jusqu'à présent j'avais beaucoup escaladé les pentes les plus proches de mon point de chute au Yosemite mais je n'avais pas encore fait uniquement la visite de la vallée seule. Et bien, elle n'a rien à envier aux pentes et la neige rendit cette "expédition" plus complexe qu'elle ne le paraissait au départ. Evidemment, nous n'avons pas fini la journée exténués, mais tout de même, la vallée est grande, les chaussures un peu légères et les chaussettes se retrouvèrent humides rapidement. Mais quel plaisir de sentir la neige craquer sous nos pieds, d'observer les gouttes gelées aux branches des arbres, de se délecter des nuages engloutissant les collines. Ah y'a pas à dire ce parc est un régal quelle que soit la saison !

La disparition quasi totale des nuages dans la nuit et la présence d'une lune presque pleine me donna envie de m'expérimenter à un peu de photos nocturnes du Parc. Alors le résultat n'est pas à la hauteur du froid que mes doigts ont ressenti lors de cette petite escapade revigorante mais j'ai au moins réussi à arriver à la décision finale de faire l'acquisition d'un trépied digne de ce nom pour mon appareil photo. Suffit de se geler pour avoir des photos floues et mal exposées ! Malgré tout, cet instant de solitude face à la splendeur de la Nature a su être plus intéressant qu'un simple coup de froid. Les photos ne rendent pas du tout compte de l'impression de majesté que donne ce lieu.

Troisième et dernier jour, nous sommes sortis de la traditionnelle vallée pour aller découvrir un autre lieu de ce Parc qui est, je le rappelle, immense. De mémoire, il doit faire environ de 40 à 50 kilomètres d'est en ouest et de 60 à 70 du nord au sud. Donc une petite vallée que l'on arrive à découvrir dans la journée n'est qu'une goutte d'eau dans l'océan. Alors nous avons choisi un autre point d'intérêt qui était encore accessible par la route (certaines routes doivent être fermées pendant la période hivernale) et ce fut le lac Hetch Hetchy. Mignon comme nom non ? Et facile à dire en anglais en plus.... Enfin ceci dit, je n'arrive toujours pas vraiment à savoir comment le nom du Parc se prononce réellement. Je me demande même s'il y a une vraie prononciation ou si c'est juste un mix de toutes les manières que les gens ont de le dire. Bref, direction un lac car une étendue d'eau, ça vous habille une montagne en un instant.

Ce lac, créé par la présence d'un barrage relativement imposant, est donc artificiel et c'est assez étonnant pour le noter vu sa présence au sein d'un Parc National qui sont généralement des lieux relativement inviolés. Cela dit, un barrage généralement je trouve que cela s'intègre bien aux lieux naturels et puis avoir un lac c'est toujours agréable donc je ne m'en plains pas. La neige n'avait pas réussi à atteindre ce lieu et nous avons pu effectuer une petite randonnée qui nous amena assez haut pour retrouver cette douce neige jusqu'à nous obliger à faire demi-tour car le niveau de neige dans lequel nous nous enfoncions dépassait allègrement le tibia.

Mais de toute façon, le spectacle qui nous avait été offert était suffisant et le chemin du retour à la Bay Area suffit à nous épuiser pour arriver le soir du 31 décembre dans un état qui nous permît uniquement d'atteindre l'heure fatidique de minuit avant d'aller rejoindre nos couchettes respectives. Comme à son habitude maintenant, et d'une façon nouvelle encore une fois, le Parc m'aura fait rêver et j'attends maintenant avec impatience la période du printemps pour aller découvrir le réveil de la Nature et des cascades après cette hibernation régénératrice.





lundi 11 janvier 2010

Le retour

Allez, je me reprends et j'arrête de laisser ce blog à l'abandon. Trois semaines depuis le dernier post, il est plus que temps que je m'y remette. Alors que s'est-il passé ? Quoi de neuf ? Ou plutot devrais-je dire quoi de dix ? Ohohoh quelle bonne blague sur le changement d'année. Et oui je n'aurai pas résisté au syndrome Bibi Laberlue (voir ici pour les explications et pis ici aussi) et j'ai fait ma blague pourrie sur l'année nouvelle.

Donc, il n'y a pas longtemps ce fut ma première (et pour l'instant unique parce que bon quand même) semaine de vacances aux Etats-Unis. Elle eut comme décor l'arrivée de deux nouveaux Français profitant de la relache mondiale pour s'octroyer un passage au pays des films à gros budget qui servent à rien. Pour cette occasion, le petit tour touristique local était bien évidemment de la partie. Donc bon je vais passer sur ce qu'on a fait, ça ne présente pas trop d'intérêt en soi tant qu'on n'est pas devant le spectacle de la ville soi-même. Néanmoins, je joins les diverses photos que j'ai pu prendre et qui ne me semblent pas totalement ridicules.

Alors bon que raconter ? Et bien ça fait bien longtemps que je n'ai pas raconté un peu plus précisément ma vie sur ce blog. Ah ça partir dans des accumulations de superlatifs sur les paysages américains, y'a du monde mais pour raconter le quotidien, les joies et les peines de l'expat, y'a plus personne. Je vais donc essayer de me reprendre un peu et partager un peu plus clairement ce qui se passe de ce coté de l'atlantique.

Et pour cela, je pense qu'il est important que je parle du côté sociabilisant que procure le football (soccer pour les locaux). Depuis maintenant un mois, j'ai repris ce doux sport et ma vie sociable a connu un bond en avant. Alors, évidemment, quand on pense aux Etats-Unis on ne pense pas tout de suite à ce sport. Très loin médiatiquement du Big Four que sont le Basket, le Foot américain, le Baseball et déjà à moindre échelle le Hockey, il est par contre omniprésent sur les stades qui pullulent un peu partout sur le campus. Les pick-up games (où on se pointe et on se joint à la troupe) sont légions et il est à peu près possible de jouer tous les jours si l'envie est là. Pour ma part, j'ai rejoint un petit groupe formé de gens de divers départements de mon boulot et il faut bien avouer qu'on se fait bien plaisir. Petit problème, dans le groupe que j'ai rejoint, la moitié des gens sont français, du moins quand je vais y jouer un soir de la semaine. Que c'est frustrant.. Bon c'est marrant de s'insulter en français quand même, ça faisait longtemps que je n'avais pas gueulé sur des gens en rigolant sans avoir peur de vexer les gens (je maitrise pas forcément toutes les insultes et leur portée en anglais, même si je progresse). Des petits matchs qui peuvent parfois s'éterniser (3 heures d'affilée le week-end dernier tout de même..) et qui sont parfois énervants aussi, mais qui dans l'ensemble font un bien fou ! Alors pourquoi énervant ? Et bien parce que les américains ne sont pas des professionels de la défense et du jeu placé, et par moments et bien c'est super rageant ! Quand je me retrouve tout seul en défense parce qu'ils ont décidé de tous partir à l'abordage (à peu près tout le temps en fait) et qu'en face, les adversaires ont la même stratégie, et bien on s'ennuie assez vite. Tout est porté pour l'attaque et le show. C'est un peu comme au basket. Dernièrement, je m'entrainais benoitement sur un playground de Berkeley, enchainant les paniers de manière assez spectaculaire pour moi, un autochtone me demanda s'il était vrai que les arceaux européens étaient plus étroits. Quoi ? Hein ? Argl !! C'est pour ça que j'étais devenu bon... en fait c'est juste plus grand pour qu'on ait moins de mal à mettre des paniers. Quelle déception....

Bref voilà pour l'état d'esprit global du coin : tout pour le spectacle. Et fatalement ça marche aussi pour le foot. Alors du coup la défense, on oublie, l'exploit individuel est de rigueur en permanence et n'est d'ailleurs que le seul réel but de ce sport.. se mettre en avant. C'est assez énervant, mais bon heureusement tous les joueurs ne sont pas comme ça et de manière assez amusante, on reconnait assez vite la nationalité au style de jeu.

Enfin bref tout ça pour dire que je suis donc de nouveau à fond dans le foot et sans la pression de gagner le match puisque de toute façon, c'est juste des petits jeux comme ça, donc le but est uniquement de se faire plaisir et du coup j'arrive à pas mal me faire plaisir et surtout je peux faire plein de blagues et fatalement, quand on fait des blagues avec des gens, ben on se fait des potes. Et comme vous pouvez le voir sur une des photos ci-jointes, les ballons sont pas très résistants dans le coin :D

Sinon, bon là c'était quand même Noël, donc je me suis fait un petit plaisir et je me suis payé un nouvel objectif pour mon super appareil photo. Un petit 300 mm pour pouvoir zoomer comme un fou. Ca y est maintenant je peux prendre le haut de la tour Transamerica sans avoir rien d'autre sur la photo. J'aurais aimé m'en servir à un match de basket (j'y suis retourné parce que bon quand même je verrai pas des matchs de NBA tous les jours, donc autant en profiter) mais on n'a pas le droit d'entrer avec un appareil photo... Alors forcément, les petits numériques ça se voit pas, mais un gros reflex avec un objectif immense, c'est pas facile à dissimuler.. Rah la lose ! Enfin j'ai pu m'amuser un peu avec pendant ces vacances, mais le temps nuageux ne s'y prêtant pas trop, il va falloir attendre pour avoir des photos plus intéressantes, je ne maitrise pas encore la puissance cachée de cet objectif. Mon apprentissage de cet art est encore très long, je débute à peine encore, j'ai plein de progrès à faire dans tous les domaines (notamment la technique.. pfou que ça me gonfle ça... et dire que je pensais faire une école d'optique à un moment donné :D).

Voilà bon, je vais essayer d'enchainer rapidement avec des choses un peu plus intéressantes et fournies en photos de qualité. A très bientot :)