samedi 31 octobre 2009

Se laisser aller au fil de l'eau

Deuxième thème ayant pour base le parc Yosemite. Aujourd'hui, je vais avoir du mal à ajouter beaucoup de texte puisque je ne sais plus quoi dire de plus sur ce parc que je n'ai déjà énuméré. Oui c'est fantastique, c'est merveilleux, c'est juste au-delà de la réalité. Alors voilà voilà...

Bon faut quand même que je mette quelque chose pour espacer les photos. Focalisons-nous donc sur le thème du jour : l'eau et le temps de pose. J'vous avais déjà abreuvé de photos utilisant un plus long temps de pose que pour une photo classique. Le but ici, est évidemment d'utiliser le concept ultra-visité de la cascade "smooth". Fatalement, y'en a beaucoup de floues alors je vous délivre le best-of de ce que j'ai pu prendre, mais j'aime bien le résultat donc bon je partage hein.

Cette activité a quelque chose de relaxant puisqu'il est nécessaire de ne pas bouger l'appareil quand on prend la photo, donc bon on se détend, on calme sa respiration, on se concentre sur le sujet et tout en relachement on appuie sur le déclencheur. Un instant d'apnée plus tard, la photo est prise et on espère. Ah je repense toujours à ce moment-là à l'époque très proche de l'argentique où chaque photo aurait été un stress. Là, je les enchaine, de deux à dix fois la même photo juste pour être sur que ce qu'on voit sur le tout petit écran de l'appareil est vraiment ce qui apparaitra sur un écran de plus grande taille.

Bon en fait, je m'ennuie moi-même en écrivant ça, donc je ne vais pas me forcer à écrire quelque chose si je n'ai rien à dire, donc je vous laisse juste en compagnie de mes photos et je vous dis à bientot pour un dernier thème qui sera normalement un peu plus chargé en texte.








jeudi 29 octobre 2009

I think I'm "fall" in

Comme l'indique ce titre, je vais vous parler aujourd'hui de l'automne (fall en anglais). En effet, le we dernier, j'ai effectué ma deuxième excursion au grandiose Parc National de Yosemite (alors à priori on prononce Yosémité, comme à la française... mais je ne reste pas tout à fait persuadé de cela... les américains ne sont par moments pas vraiment surs de comment parler leur langue, alors bon on sait jamais). Ce parc qui avait fait l'objet d'une première visite au mois de juillet dernier, m'avait totalement subjugué, un peu à l'image de ce que la zone du Grand Canyon avait fait. Et bien, c'est pareil à la deuxième vision.

Déjà, je vais préciser une chose tout à fait personnelle, parce que c'est mon blog et que je raconte ce que je veux. J'adore refaire, revoir les choses. Un film n'est un bon film que si la deuxième vision tient le choc (je vous ai déjà parlé du sixième sens ? Oui ? Beaucoup trop ? Lache-nous les baskets avec ce film pourri ? Roooh bon d'accord). Pour les visites, les lieux, je suis un peu pareil. Je n'aime vraiment un paysage qu'après l'avoir vu quinze fois (c'est un chiffre au hasard bien entendu, je ne les compte pas non plus). J'aime m'approprier un paysage jusqu'à ce qu'il devienne familier, jusqu'à ce que je ne le vois plus. Et là.. quand mon regard passe à travers le paysage tellement il m'est banal, alors là si jamais je me refocalise dessus... c'est là que le paysage livre toute sa beauté. Il y a toujours un détail qui jusque-là ne m'était pas apparu et qui d'un coup délivre toute sa force. Il y a une ambiance qui se dégage qui se tapissait en attendant que je sois prêt à la ressentir. A ma perception, il en est de même des tableaux. Passer devant un tableau moins de 20 secondes consiste à ne pas le regarder. Il faut un temps d'adaptation, de réflexion et d'abandon de soi pour pénétrer une oeuvre. Toutes ces formes d'art: films, tableaux et en un sens, paysages, j'aime les attendre, les désirer sans pouvoir les approcher.

Ce deuxième passage au Yosemite m'a fait un peu ressentir cela. Je connaissais les lieux. Je connaissais les pistes. Et pourtant rien n'était pareil. Je me sentais comme chez moi, détendu et reconnaissant. Et cela, j'ai envie de le partager. Comme je l'ai dit précédemment, je n'ai pas envie de détruire le coté grandiose, hallucinant et surprenant de ce Parc et donc les photos de cette note ne sont pas des plans d'ensemble mais des points de détail, des choses que l'on peut voir dans ce Parc, mais, je l'espère, sans en dévoiler l'essence globale. De toute façon, et à mon grand désespoir pour ceux qui ne pourront pas venir ici, rien ne remplacera le fait de venir sur place et d'apprécier de ses yeux les beautés que la Nature nous offre par moments.

Tout cela est très pompueux, je le reconnais, mais bon si on n'y met pas du style, quel intérêt de baratiner sur ce blog. Pis si vous êtes en train de lire ça, ça doit pas trop vous gêner non plus. Bref :)

De cette expérience, j'ai envie de séparer les impressions, les ressentis. Aujourd'hui, le thème est donc l'automne (pour en revenir à mon point de départ après cette légère digression). Donc, malgré les températures estivales que nous essuyons encore (25 °C de moyenne sur le week-end dans la vallée), les couleurs présentées par la Nature ne sont plus celles de l'été mais bien de la saison suivante. Ainsi, nous avons plongé (avec mon compagnon de randonnée.. toujours le même.. pfff ;)) dans un melting-pot de couleurs plus chaudes les unes que les autres. Malgré une base encore bien verte (le séquoïa ça jaunit pas comme ça non plus), les touches jaunes, orangées et rouges étaient légions, agayant les montagnes de leur chaleur.

Alors je n'ai aucune idée de l'impression que peuvent donner mes photos par rapport à la réalité des choses, mais croyez-moi j'ai fait de mon mieux. Sur ce, faut que je trouve de quoi me faire une raclette moi... Bientot pour un autre thème :)


lundi 26 octobre 2009

La tête dans les nuages

Ce titre racoleur rappellera de bons souvenirs aux amateurs de jeux vidéo d'arcade avec les fameuses salles d'arcade créées par Sega qui avaient eu une période faste à la fin des années 90. Ahlala, le bon vieux temps où faire une partie de Sega Rally 2 relevait de l'événement de la semaine et où la pièce de 10 francs permettait de faire une balade dans des paysages américains aux commandes d'une fausse décapotable... Et bien, pour ma part, je ne débourse plus 10 francs, mais légèrement plus et je n'ai pas de décapotable, par contre j'ai accès de plein pied aux étendues américaines, et la deuxième journée de mon week-end à Los Angeles m'a permis d'en continuer la découverte.

Après une journée au milieu de la foule de supporters de l'équipe des Bruins, nous avons décidé de fuir la folie de la ville et d'aller nous évader dans des collines affleurant la ville démesurée. Nous trouvâmes notre bonheur à quelques dizaines de miles de là (ça fait aussi des dizaines de kilomètres mais juste un peu plus...) dans les collines de Malibu. Ce nom chargé de connotations cinématographiques et sériesques (ça se dit ça ?) renferme en fait une zone côtière où les surfeurs cotoient les randonneurs. Chacune de ces populations utilise un côté de l'autoroute qui traverse cette bourgade (ah ce charme rétro du mot bourgade.. et tellement peu adapté à Malibu). D'un coté, l'océan, ses vagues, ses rochers battus par les remous et de l'autre, les collines, les étendues emplies de basse végétation. Un régal pour l'amoureux de la nature.

N'ayant toujours pas de planche et de toute façon, n'ayant pas spécialement envie de faire du surf ce jour-là, nous optâmes pour l'option randonnée et usage de chaussures sur les cailloux des collines. Le spot que nous avons choisi porte le nom chantant de Zuma Canyon (nom ô combien évocateur pour tout adepte de jeu flash, mais bon je ne vais pas faire un post de geek non plus...). Ce nom dissimulait forcément un Canyon qui finalement de ce que nous avons vu aurait pu tout aussi bien s'appeler une vallée. Mais bon je n'y connais rien en vocabulaire montagnard, donc je ne vais pas continuer à étaler mon ignorance non plus.

Autant dire que cette randonnée n'était pas une des plus ardues que nous avons faites et le départ se fît accompagné par trois demoiselles visiblement locales qui promenaient leur chien. La petite sortie dominicale de l'habitant de Malibu en quelque sorte. Il est néanmoins nécessaire de préciser que toute la zone de Los Angeles est un repère de sportifs en tout genre. Je n'avais jusqu'à présent jamais vu autant de gens courir partout, autant de gens en survêtement revenant de la salle de sport et autres. L'impression est donnée que cette ville est tournée autour du sport et dans le cas présent de l'apparence pure et simple. On va justifier cela par le fait que c'est une ville de cinéma et donc une ville basée sur l'apparence. Mais je pense aussi qu'il y a un amour profond de l'effort, du sport en lui-même et plus basiquement, c'est une ville de surfeurs (ce qui comprend au vu des conditions idylliques qu'ils possèdent) et donc forcément de sportifs. On ne fait pas du surf sans être intrinsèquement attiré par l'effort physique, ne rêvons pas. Tout cela pour dire que nos accompagnatrices de début de randonnée nous ont dépassé et c'est une des premières fois que cela arrive depuis la création de notre duo de randonneurs. Donc bon, comme dirait l'autre, y'a du level ! Encore plus nettement, un peu plus tard, une autre fille nous dépassa puisqu'elle effectuait simplement son jogging du matin... dans une pente tout de même un peu rude... Et béh bien sur ! N'en jetez plus !

Bref, ne nous détournons pas du sujet principal : la balade en elle-même. Le temps du jour était aux nuages, mais aux nuages extrêmement bas comme on peut souvent le voir le long de la côte californienne. De nouveau, je me suis donc retrouvé face à une mer de nuages attaquant les collines. Tels une mer immobile, les nuages nous montraient leur étendue et leur puissance. Le début de la balade se fit donc dans un brouillard relativement opaque jusqu'à ce que nous dépassâmes le faîte des nuages. Et là encore, quelle claque. C'est tout simplement magnifique de contempler la terre résister de tout son possible à l'avancée des nuages, de voir se détacher des pans de terre légèrement plus élevés de la masse nuageuse. Quelle splendeur que la nature qui se bat contre elle-même.

Et au milieu de ces étendues désertiques, quelle surprise de constater que les collines accueillent quelques invités... Oui, les gens de LA sont riches... tellement riches qu'ils peuvent se permettre de construire des résidences de rêve au sommet des collines que nous avons gravies.... A de nombreux points, on pouvait ainsi distinguer des couleurs plus vives, plus claires, correspondait à diverses résidences luxueuses appartenant à je ne sais quelle star ayant réussi sa carrière... Outre la question du "mais comment se ravitaillent-il ??", se pose surtout la question du "mais habitent-ils vraiment là ?"... J'ai peur de connaitre la négative réponse et je m'attriste un peu de la profanation de la virginité de la nature par ces habitations indécentes... Mais bon Los Angeles est une ville qui dépasse les limites, l'entendement et la raison.. Tout y est possible et les règles n'existent plus.. Dans le bon et dans le mauvais sens... La zone de Los Angeles, c'est un peu un résumé des Etats-Unis comme nous avons l'habitude de les décrire : un dépassement des limites dans tous les sens du terme, dans le positif et dans le négatif.

Notre balade nous amena à divers sommets, dans une vallée et sur le chemin du retour aux abords d'habitation plus en contre-bas. Et là, au détour d'une rue, nous tombâmes nez-à-nez avec un enclos abritant un lama ! Oui, pouf, comme ça, au milieu d'une zone résidentielle, il y avait un lama tout blanc qui nous regardait... Ce pays (et ses habitants) sait vraiment nous surprendre !

Ce dimanche fut écourté par la prise de mon avion, direction San Francisco, en fin d'après-midi, mais bon, il est clair que je dois retourner à LA, cette ville, terre de contrastes et de démesure doit me livrer encore quelques moments extraordinaires, je le sens bien, même s'il parait évident que je ne ferai qu'en effleurer la surface.


mardi 20 octobre 2009

UCLA VS CAL.... Si si c'est clair !

Je vais vous épargner le bonheur que c'est de conduire ma nouvelle voiture, d'économiser une demi-heure de trajet matin et soir pour aller au travail, de faire des courses sans avoir à me ruiner le dos ou à redouter une hernie (oui on sait jamais hein, ça se réouvre facilement ces bêtes-là), pour passer directement à mes occupations festives du week-end qui vient de s'écouler.

En effet, profitant de la présence d'un autre expatrié sur la côte californienne, j'ai pris un petit vol en direction du soleil, et vendredi soir dernier, j'ai atterri dans la ville tentaculaire de Los Angeles ! Alors première constatation, à San Francisco, il fait encore bien chaud pour un habitué des températures françaises comme moi (du style proche de 20 °C au milieu du mois d'octobre), mais alors LA, c'est vraiment un autre monde à ce niveau-là.... L'arrivée en soirée ne m'a pas forcément permis de m'en rendre compte, mais le reste du week-end passé dans des températures proches ou supérieures à 30 °C m'ont permis de reprendre quelques couleurs et d'approcher même une sorte d'insolation le dimanche.

Bref, reprenons tout cela dans l'ordre (et séparons en deux notes, y'a pas de raisons de se faire mal). La raison de ma venue ce week-end particulier résidait dans le fait que l'équipe de football américain universitaire locale affrontait celle de l'Université de Berkeley (Cal, vous vous rappelez, j'en ai parlé y'a pas longtemps avec le volley). Et bien là, Cal venait défier l'équipe de UCLA dans son antre de la Rose Bowl. Bon je ne répète pas que les équipes universitaires sont l'antichambre des équipes pro, vous le savez, donc vous ne serez pas étonnés de m'entendre dire que le match avait des allures d'un match professionnel avec tout ce qui l'accompagne dans ce pays. Ce dernier est exceptionnel dès que tout touche à l'événementiel, et quoi de plus événementiel qu'un match du sport national ? Pas grand chose.

Donc je suis au milieu de la ville que j'imagine la plus extravagante des Etats-Unis (Hollywood, culte du corps, étendue hallucinante, tout ça tout ça), dans un événement qu'ils affectionnent particulièrement. Et bien j'ai été servi ! Arrivée en voiture aux abords du stade, nous nous plaçons au parking, à environ 500 mètres du stade, dans un golf... Oui bon le golf je pense qu'il est ruiné pour un bon moment parce que quelques centaines de 4x4 sur une pelouse censée être nickel j'ai peur que ça l'abime un peu. C'est un choix on va dire. Et alors là, forcément, les barbecues sont de sortie, les tentes pour se protéger du soleil s'étalent sur tout espace laissé libre par les voitures et les chaises longues permettent à leur propriétaire de se relaxer en sirotant une petite bière avant le match. Alors le truc, c'est qu'un certain nombre d'entre eux resteront vraisemblablement à leur place au moment du match, préférant juste profiter de l'ambiance de loin, en suivant le match sur une des télévisions qu'ils auront préalablement amenées... Etonnant, mais en fait, c'est juste venir sentir l'excitation de la foule, du match approchant, écouter l'ambiance en direct, tout cela dans un parc (certes entourés de leurs voitures... mais bon c'est un peu leur maison donc ça se comprend) au soleil et avec des amis. On suit bien les matchs dans des bars... bah ils mettent le bar au soleil et ils y rajoutent des chaises longues et un son live.

Notre programme à nous était dans un premier temps de se joindre à une "party" située sous une sorte de chapiteau ouvert avec buffet et passage des joueurs et des cheerleaders à coté de nos tables de picnic où nous avions réservé une place. La première étape fut donc de prendre un petit déjeuner vers les 10h du matin, puisque le match en lui-même débutait vers midi. Un peu tôt pour les pauvres joueurs vu la température qu'il allait faire ce jour-là.... Ce fut très sympathique ! Bon, moi j'avais passé une courte nuit et un mal de tête accompagné d'un mal de gorge m'empêchait un peu de profiter de cette journée, mais bon dans le principe c'était bien. Oui je suis légèrement tombé malade pour la première fois depuis que je suis ici... le jour où il fait quasiment le plus chaud.... Mais bon ça n'a pas duré et le lundi, il n'y paraissait plus.. je croise les doigts pour que ça continue ! Bref. Le passage des cheerleaders m'a un peu fait peur... oui elles sont comme les miss quelque chose.. elles ont un sourire fixé sur la figure en permanence... ah mais enfin tu n'as plus l'air humaine avec ce faux sourire !! Arrête de sourire comme ça c'est horrible !! Enfin j'ai l'impression qu'il n'y a qu'à moi que ça faisait peur... les autres avaient l'air de bien aimer... les gens sont bizarres...

Le petit déjeuner englouti, une petite sieste pour calmer mon mal de tête et hop, nous voilà dans l'enceinte de jeu. Comme prévu, le stade est assez impressionnant, mais bizarrement pas plein. Pourtant ce sont tout de même des équipes assez rivales vu leur proximité. Bon bah c'est pas grave hein. Le stade est pas toujours plein pour un Girondins/TFC non plus. Par contre, quel spectacle permanent ! L'entrée des joueurs est très pompueuse, avec musique, casques qui brillent et hurlements dans le micro. Ca en met plein les yeux et ça ne fait que commencer.

Bien évidemment, les cheerleaders de tout à l'heure continuent leurs danses et diverses acrobaties sur le bord du terrain pendant tout le match. C'est d'ailleurs assez hallucinant la forme qu'elle tienne ! Plus de 4 heures en plein soleil à courir, sauter, faire des flips, danser, répéter inlassablement leurs diverses chorégraphies... waw.... Je déteste ce type de show, mais pour la performance physique j'avoue que je suis sur le cul... Je pense pas être en mauvaise forme, mais je pense pas être capable de tenir leur rythme... Chapeau bas mesdemoiselles !

Sinon, je ne vais pas vous expliquer les règles de ce sport si jamais vous les connaissez pas, mais il est intéressant de se rendre compte qu'en fait, il est tout à fait possible de suivre le match en étant dans le stade. Je n'en étais vraiment pas persuadé vu que tout se joue généralement en une ou deux secondes, dans un espace très restreint et caché au milieu de plusieurs joueurs. Malgré cela, on comprend ce qui se passe et chaque séquence de jeu est intense et vécue à fond. Mais restons honnêtes.. après 3 heures de jeu.. on commence un peu à se lasser. On n'était pas loin de recommencer la sieste à l'attaque du quatrième quart-temps.

Au final, victoire de Cal sur un score flatteur de 46-28 ou un truc approchant, je me souviens plus trop. La journée s'acheva ensuite par une visite éclair du campus de UCLA et attention ça a de la gueule. Alors il parait que ça a servi pour plein de tournages de films et de séries... surement pas des trucs que je regarde puisque je n'ai rien reconnu, mais faut avouer que ça en jette !

On s'est ensuite rapidement couchés, épuisés que nous étions par.. euh... les siestes de la journée ? Bref, on était claqués :) Je reviendrai plus tard sur la journée de dimanche !

PS : pas beaucoup de photos parce que mon appareil était à court de batterie (oui quand on est un boulet, on se refait pas) et parce que j'avais quand même mal à la tête que diable !

lundi 12 octobre 2009

I'm a little bit there

Il est des films qui marquent une vie. Il est des artistes qui ont une aura qui dépassent leur musique. Aujourd'hui j'ai envie de vous parler d'une combinaison de ces deux cas. J'ai envie de vous parler du film "I'm not there". Biographie plus ou moins romancée de la vie de Bob Dylan, ce film m'a marqué à plusieurs niveaux. Pour pouvoir en parler, il est nécessaire de présenter un peu ce film sorti il y a maintenant quasiment deux ans.

Prenant le parti d'utiliser la vie hautement trépidante et néanmoins pleine de profondeur d'un des artistes les plus charismatiques et prolifiques du vingtième siècle, le réalisateur va nous dévoiler le caractère à tendance schizophrène de Bob Dylan en utilisant en tout 9 acteurs différents pour différentes périodes de sa vie. Ces 9 acteurs se succèdent, se mélangent, se confondent et montrent chacun quelque chose de très différent. Au milieu de cette pléiade de talents, le pari d'utiliser une actrice se révèle être un pari totalement réussi et Cate Blanchett éclabousse l'écran de toute sa classe. Je n'aime pas spécialement cette actrice et un certain nombre de ses films m'ont semblé plats et ce, en grande partie, par l'interprétation de cette dernière. L'intensité de son jeu dans "I'm not there" me conforte un peu plus dans le fait que, bien encadré, un acteur donne vraiment la pleine mesure de son talent. La preuve : même le monolithique Christian Bale arrive à donner une version enthousiasmante du personnage, c'est dire !

Au-delà de ce mélange d'acteurs et ce pari très osé, je me souviens avoir passé le film à me dire que c'était construit bizarrement, qu'il y avait des longueurs et que l'on ne voyait pas bien ce que le réalisateur (Todd Haynes) voulait nous dire. Et là, le générique de fin vient se diffuser à l'écran et la lumière en moi se fait. Quelle claque ! Quelle émotion ! Quel personnage ! Quel film !

Alors, ça fait maintenant longtemps que j'ai vu ce film et donc tous les détails m'échappent un peu, surtout qu'il est tout de même chargé en événements un peu mélangés, mais ce qu'il m'en reste c'est un sentiment de plénitude mélangé à un sentiment d'illumination sur la manière d'appréhender la vie. C'est un peu pompeux, je l'avoue, mais sur le coup, c'est un peu le feedback que j'ai eu. C'en est suivi un bon mois ou deux à n'écouter que du Bob Dylan en boucle et à l'instar du groupe Pink Floyd, j'ai eu l'impression de redécouvrir tous les succès qu'il a pu enregistrés, de "Like a rolling stone" à "Knockin' on Heaven's door" en passant par "Blowin in the wind" ou "Tambourine man". Une fois passée la version que l'on écoute plus car on l'a trop entendu, j'ai pu me remettre vraiment à écouter cet artiste. Réécouter entièrement son oeuvre. Ces mois de redécouverte furent intenses et m'ont permis d'apprécier à sa juste valeur une personne qui a, à elle seule, réinventer la country et en somme créer la base d'une bonne partie de la musique actuelle.

Et ce film rend tout cela avec une vraie force et m'a personellement permis de me rendre compte de tout ce que j'avais pu rater et m'a permis d'apprécier les diverses facettes de ce personnage haut en couleurs.

Tout cela date d'environ deux ans maintenant. Et vendredi, un pote m'a permis de mettre une réalité sur un rêve en m'apprenant que Bob Dylan passait en concert ce week-end à Berkeley !!! Oui vous ne rêvez pas, j'ai pu acheter une place et aller voir en vrai ce mythe vivant !! Je ne pensais vraiment pas avoir cette chance de pouvoir approcher à ce point cet artiste qui a modifié ma vie et ma perception de l'artiste, de la liberté, de la vie.

Dimanche, j'ai donc approché le Greek Theatre de l'Université de Berkeley et me suis mêlé à la foule d'étudiants, d'anciens hippies et de simples amateurs de musique pour venir écouter cette légende. Le cadre était hautement sympathique puisque, comme son nom l'indique, il avait la forme d'un amphithéatre grec à ciel ouvert, rappelant le théâtre de fourvière pour les connaisseurs de la belle ville de Lyon. L'amphithéatre se remplit rapidement, mais laissa néanmoins quelques espaces ouverts. C'était le troisième soir de suite que Bobby jouait à cet endroit, mais tout de même... que ce ne soit pas plein m'a surpris ! Bref. Avec le petit quart d'heure de retard normal, le concert attaqua directement sans passer par la case première partie, mais bon ce n'est pas grave. Et là, donc, direct... le voilà.. ahlala quelle émotion ! Il est là ! A quelques dizaines de mètres... Je sais je fais pur fan-boy là, mais ça ne m'arrive pas tous les jours de croiser quelqu'un qui a réussi à me faire évoluer en profondeur...

Le concert dura environ une heure et demie, a proposé des versions bien modifiées de certains de ses plus grands succès et soyons honnêtes, n'était pas le meilleur concert auquel j'ai pu assister dans ma vie. Sa voix est complètement cassée, ses nouvelles interprétations de ses chansons ne sont pas forcément les meilleures réinterprétations possibles et il n'a surement plus l'énergie de tenir ce genre de shows. Mais voilà, c'est lui et puis on est à Berkeley, le repaire historique du mouvement hippie ce qui crée une ambiance particulière, alimentée par l'odeur persistante de marijuana pendant tout le concert. Le revival des hippies, et la présence de tous ces anciens fers de lance du mouvement donne l'impression d'avoir voyagé dans le temps. Donc, là où la qualité musicale n'était pas forcément, l'ambiance a permis de rattraper tout cela et m'aura laissé une empreinte incroyable.

Je vous invite donc tous à reprendre vos albums de Bob et à voir ou revoir "I'm not there". Vive Bob, vive les hippies ! Et vivement le prochain concert !!


dimanche 11 octobre 2009

A pied, à voiture ou à cheval ?

Cette semaine fut chargée en grands événements (et n'est pas finie mais nous y reviendrons) et fut particulièrement par deux choses. Tout d'abord, j'ai reçu la visite de quelques compatriotes en villégiature dans la région, qui ont profité de leurs vacances en Californie pour venir me voir pendant quelques jours. Quel plaisir ! Merci encore à eux d'être passés, de m'avoir nourri (oui c'est terrible cette manie de vouloir me faire à manger tout ça tout ça) et d'avoir partagé mon quotidien quelques temps.

Cependant, cela n'a pas le seul événement de cette semaine. Et oui, cette semaine, j'ai enfin fait l'acquisition d'une voiture !! Ca y est, je suis libre de mes mouvements !! Non pas que j'étais enfermé dans une cage et que je ne pouvais pas me permettre des balades extraordinaires, mais certaines zones de la Bay Area me semblaient légèrement inaccessibles, du moins à certaines heures du jour, sachant que les transports en commun ne pourraient pas forcément me ramener après. Donc voilà, j'ai décidé il y a un certain temps d'économiser pour me permettre cet achat d'une voiture d'occasion. Alors, étant donné que je n'y connais rien en voiture, que je n'aime pas ça et que la chose qui me débecte le plus, c'est d'avoir à m'occuper de taches annexes, telles que s'occuper de l'entretien de sa voiture, j'ai opté pour une voiture assez simple, d'un prix qui normalement me permet d'assurer une certaine qualité de la mécanique et donc m'évitera des tours chez un mécanicien tous les mois et d'une taille raisonnable vu le pays où je réside. C'est donc une Ford Focus datant de 2001, de modèle ZX3 hatchback. Bon vu comme ça, c'est pas super parlant (quoique je suis sur que ça parle à des gens hein), j'ai rajouté quelques photos.

Mais alors, voilà, petit problème... Je n'ai pas le permis américain. Et pour passer le permis, et bien il faut y aller avec une voiture assurée. Alors j'attendais d'avoir une voiture pour pouvoir le passer. Ahah, j'étais bien naïf, j'ai certes une voiture, mais pour pouvoir l'assurer, il semblerait nécessaire que je donne le numéro de mon permis américain. Donc pour pouvoir assurer la voiture, il me faut le permis et pour passer le permis, il me faut une voiture assurée... Oui c'est un peu le coup de la poule et de l'oeuf. Alors qui plus est, je suis censé déclarer ma voiture 10 jours après son achat, sauf que j'ai pris un rendez-vous au DMV (Deparment of Motor Vehicles) et que ce ne sera que dans 20 jours.... Haha, ça donnerait envie de rire ! Alors attention, loin de moi l'idée de me moquer de l'administration américaine, je pense que les procédures administratives dans n'importe quel pays sont complexes et tendent à l'absurde par moments. Mais c'est vrai que là, ça me fait rire.

Je vais régler tous ces petits points de détail, et certains de mes collègues m'ont déjà proposé leur aide et leur voiture pour passer ce fameux permis donc il n'y a pas de réel problème. Par contre, pour l'instant, ma voiture est coincée au parking puisque je n'ai pas le droit de la conduire... malgré le fait qu'il fallait bien que je la ramène jusque chez moi... Donc mon premier trajet fut San Francisco-Oakland dans une voiture non assurée, avec un permis qui n'est valable que lors des trois premiers mois de présence. C'était sympa, j'ai beaucoup aimé le petit coup de stress qui va avec !

Bref, j'ai une voiture, je vais bientot pouvoir arpenter les rues de SF, de Berkeley, d'Oakland et de toute la Bay Area au volant de mon destrier, en écoutant du gros son. Ca va régaler ! Et bien sur, les parcs nationaux et autres des alentours vont bientot recevoir ma visite ! Wouhou, je suis un peu impatient !

Mais là encore, ce ne fut pas le dernier événement de la semaine. En effet, à l'instar de chaque semaine, elle fut marquée par un événement sportif. Mon travail, qui réunit un grand nombre de personnes, a organisé vendredi dernier une course entre les différents batiments qui composent mon lieu de travail. Cette course est organisée chaque année et réunit une bonne partie des gens travaillant à cet endroit. Alors quelques chiffres pour présenter cette course : environ 500 participants, 3 km de course. Oui 3 km... C'est super court ! J'ai pour habitude de courir environ 10 km, ce qui est nettement plus simple comme distance pour gérer son effort. On se chauffe pendant 2-3 km, après rythme de croisière et on lache les chevaux pour le dernier kilomètre. Voilà, c'est simple, ça se fait tout seul, c'est cool. Là... 3km.. dans les collines...

Alors pour éviter de mourir totalement après 500 m de course en perdant mon souffle avec un rythme cardiaque dépassant les 300, j'ai bien essayé de m'échauffer un peu et de courir un peu. Malheureusement, ma prévoyance m'a fait arriver au lieu de départ vingt minutes avant le départ et donc mon échauffement sur le chemin ne m'a été d'aucune utilité... Bref... Ayant envie de tout donner très rapidement, je me suis placé parmi les premiers sur la ligne de départ, et j'ai attaqué la première descente à fond. J'ai ensuite pu confirmer que 3 km, c'est court et en même temps, ça fait mal, très mal ! Chose étonnante, je me suis aperçu que j'étais nul en descente et plutot pas mauvais en montée, par rapport aux autres participants. Je le savais, je ne suis fait que pour une ascension irrésistible :)

Bilan, 11 min 30 de course environ, ce pour une moyenne de 15,5 km/h et une douzième place sur l'ensemble des participants pour une belle satisfaction personnelle. J'ai même eu droit à une petite médaille pour saluer ma place. C'était amusant. Alors je tiens à remercier tous mes entraineurs de course, tous ceux qui m'ont permis d'améliorer mes temps au fur et à mesure, d'avoir participé à des marathons en équipe ou des courses dans la région bordelaise. Tout cela aura eu un but : réussir à obtenir une médaille en plastique aux Etats-Unis :) Non bon je rigole hein, mais ça fait plaisir quand même, j'avoue. Surement que plein de gens ont fait un meilleur temps que moi, mais ce sont juste placés plus loin dans la foule de la ligne de départ, leur faisant perdre de précieuses secondes.

Mais pour ceux qui s'inquièteraient sur le fait qu'aux Etats-Unis, je grossis parce que je mange des burgers tout le temps, je les rassure, ce n'est pas le cas, et mon temps de course devrait le confirmer ;) (ceci dit je mange des burgers tout le temps, c'est trop bon!)

Et dernier événement de cette semaine qui n'est pas forcément très original mais qui mérite d'être souligné, c'est ma troisième session de surf. Alors quelle est la spécificité de cette sortie sportive ? Et bien, je vais surement en faire baver un certain nombre, mais malgré le faible nombre de vagues et de leur intensité et donc du faible intérêt de la session, elle fut le théatre d'un moment rare... Nous avons vu et donc nagé avec.... des dauphins :) A quelques dizaines de mètres de nous, les nageoires se dessinèrent à la surface de l'eau pendant quelques minutes... Je ne sais pas précisément leur nombre et je n'ai pas pu caresser leur dos, mais l'idée que ces animaux mythiques évoluaient à quelques mètres de moi est assez hallucinante. Ils n'ont accompagné nos brasses que quelques instants, mais par contre, nous avons également été entourés d'un phoque et de loutres qui, eux, n'ont aucun souci à se rapprocher des surfeurs et à venir sortir leur tête à un mètre ou deux de nos planches. C'est très amusant et fascinant !

Bilan de la semaine : euh ... waw ? !! Vivement la prochaine si ça continue à ce rythme !

lundi 5 octobre 2009

L'île de l'ange

Comme vous pouvez le constater, pas de note la semaine dernière... Je sais pas, une sorte de lassitude... J'ai un peu l'impression de parler dans le vide en ce moment, sans vraiment d'intérêt, autant pour vous que pour moi et donc ça ne motive pas trop à passer une heure ou deux sur une note... Peut-être que je me trompe et que vous êtes toujours autant intéressés par mes notes mais bon c'est pas le ressenti que j'ai et pis en fait j'ai rien de vraiment passionnant à raconter non plus, donc j'essaye d'éviter la note pour dire que j'ai rien à dire.. C'est tellement blogesque et typique (est-ce que cette expression s'utilise vraiment en français ou est-ce que je fais de l'anglissisme en traduisant le "that's so typical" anglais ?.. bref, on s'en fiche).

Donc, un petit coup de mou sur ce blog, mais bon ça va surement revenir, c'est d'ailleurs souvent quand je pense/dis ça que je me remotive au taquet et que j'enchaine plein de notes :D

Bon, ceci étant, j'ai vraiment quelque chose à raconter aujourd'hui, donc c'est parti, trève de blabla et d'états d'ame pitoyable et inintéressant ! Le thème du jour est un thème qui devrait plaire aux derniers mariés en date sur ma liste, puisqu'il s'agit d'une balade sur une île.

Etant grandement motivé par ma journée de flemmardise du samedi qui aurait pu comporter un entrainement de surf (enfin une bonne petite session dans les vagues quoi) mais qui a été annulé par le fait que mon pote n'était pas disponible (et sans voiture, la plage c'est très loin) et qui donc s'est révélée d'un calme olympien, j'ai décidé de prendre mon week-end en main et de faire quelque chose ! Oui je sais je suis un déglingo par moments ! Et donc j'ai enfin mis en oeuvre ce que je prévoyais depuis un bon moment maintenant : aller jusqu'à Angel Island et faire un peu de marche ! Alors Angel Island, qu'est-ce que c'est ? Angel Island est un parc d'état qui correspond à une petite ile située au centre de la Baie de San Francisco. Lieu quasiment désert (à l'exception de quelques habitations situées sur un bord de l'île), elle est surtout en colline et son ascension permet d'obtenir une vue panoramique de la baie en entier. C'est en tout cas que les locaux m'ont vendu la visite de cette île.

En ce dimanche ensoleillé, j'ai donc décidé d'aller vérifier leurs dires et d'aller me rincer l'oeil sur la beauté de la baie. Ceci fut facilité par le fait que le ferry qui permet d'accéder à cet îlot libre de toute technologie prend son départ juste à coté de chez moi, dans la zone du Jack London Square. Dès potron-minet (enfin 9h du matin.. mais bon ça reste tot un dimanche matin), j'attends avec quelques personnes l'arrivée du ferry en direction de San Francisco, étape nécessaire avant l'accession à l'île de l'ange. La première partie du voyage fut donc consacré à admirer le port commercial d'Oakland et l'association des super-tankers avec les grues correspondantes (donc majestueuses). On peut y constater le lien profond qui existe entre la côte ouest des USA avec l'asie de par les noms des bateaux accostés (Yang-Ming et autres noms à consonnance orientales). Je ne sais pas si je vous en ai déjà parlé, mais en fait, on peut observer cette connexion de par la présence de la communauté asiatique dans la Bay Area. Elle est tout simplement gigantesque et on peut estimer (de par une rapide observation de ma part) à une présence asiatique de l'ordre du tiers de la population (c'est complètement pas fondé sur des chiffres réels mais juste une estimation personnelle). C'est énorme ! Et cela se confirme donc dans le port d'Oakland.

Bref, une fois cet épisode économico-social passé, me voici affleurant le fabuleux Bay Bridge et les travaux qui l'accompagnent. En gros, le Bay Bridge est un pont à deux étages. Un étage pour aller dans un sens et l'autre étage pour aller dans l'autre... oui mais voilà.. on est sur une faille sismique et les tremblements de terre sont légions dans la région (même si je n'en ai pas encore ressenti un) et sont l'épée de Damoclès de tout San-Franciscain. Et il n'a pas manqué qu'un de ces épouvantails a provoqué un peu plus que de la peur.. le tablier du dessus de ce fameux pont s'est écroulé sur le tablier du dessous et a provoqué de fait un énorme accident qui a marqué la mémoire de la population locale. Cet événement a été provoqué il y a plus de dix ans et a lancé la construction d'un deuxième pont pour remplacer l'actuel avec une construction plus classique constituée de deux plateaux juxtaposés. Ce pont est actuellement en pleine construction et a d'ailleurs été marqué par la fermeture totale du pont pendant le dernier week-end de trois jours, provoquant la mise en quarantaine de la partie est de la baie et la prise d'un jour de congé de la plupart des personnes ayant besoin de traverser le pont pour aller travailler. Vous pouvez donc voir ici ce deuxième pont qui est bien avancé, mais n'en est néanmoins pas à la phase finale encore.

Le voyage en ferry se continue par le passage sous ce pont, dans sa partie plus proche de SF (oui car il est coupé en deux par la présence d'une île au milieu : la Yuerba Buena Island), ce qui permet de faire des jolies photos (enfin je trouve :)). Et arrivée à la première étape, Pier 41 de San Francisco, transfert pour le ferry direction Angel Island cette fois-ci. La balade en ferry fut de nouveau très agréable avec une vue fantastique sur la ville de SF, le Golden Gate au loin et Alcatraz de près. Je ne m'étendrai pas sur ces objets de désir, j'en ai déjà parlé, je vais pas vous ressasser ma passion pour ces différents endroits (à part Alcatraz bien sur... quoique quand on n'est pas à l'intérieur de la prison, ça reste sympathique de loin). Et finalement, arrivée à Angel Island sur la face nord vers les 10h15.

Alors Angel Island est situé globalement au milieu de la baie, au nord de San Francisco et fatalement à l'ouest de Berkeley (regardez une carte de la Bay Area si ça vous parle pas). On est donc parfaitement situé pour profiter de la totalité de la zone, mais pour cela, il est tout de même nécessaire de le mériter un peu. La première partie de la balade consista donc à grimper la piste de randonnée, à l'ombre des arbres de la face nord en profitant de la partie nord de la baie, avec notamment Sausalito, la côte située juste après le Golden Gate Bridge, zone bourgeoise s'il en est dans la Bay Area. Bon c'est très mignon quand même hein :)

Mais bon, le point d'orgue de cette balade est le sommet de l'île et il fut atteint en un temps relativement court... Serait-ce l'entrainement Grand Canyon qui fait son effet ou bien juste que je sais pas marcher lentement et conserver un tant soit peu mon énergie ?? Quoiqu'il en soit, au bout de moins de 45 minutes, j'arrivais au faîte de l'île (ça s'utilise ce terme dans ce contexte ? renseignez-moi, bande de dictionnaires portables que vous êtes :)). Et là, soyons honnêtes, c'est un régal !

Quelle vue ! C'est effectivement parfaitement panoramique car complètement exempt de toute végétation et donc aucun obstacle ne se présente sur toute la périphérie. Alors, attention, il faut choisir son jour ! Je le rappelle, San Francisco et sa baie sont une zone de brouillard et de nuages extrèmement bas. Si jamais les nuages se présentent, il est tout à fait possible de ne rien voir du tout de ce point de vue. Heureusement pour moi, j'habite là et j'ai donc pu choisir d'aller sur ce point de vue le jour de ma convenance et j'avoue ne pas avoir regretter de m'être levé ce matin-là !

Une heure au sommet me permis d'apprécier tout cela à sa juste valeur, néanmoins, le mois de septembre a pris fin et comme dans la majeure partie du monde, le temps se rafraichit et ici, cela se manifeste notamment par un vent glacial et pénétrant. Malgré le fait que j'étais emmitouflé dans un de mes sweats à capuche préféré, je gelais sur place à ce sommet sujet à tout vent ayant envie de se balader et donc je dus écourter légèrement mon séjour en altitude. Le retour à l'embarcadère de ferry fut plus long de par le fait que je savais qu'une fois en bas, je devrais poireauter un bon moment avant de pouvoir embarquer pour le chemin du retour et je pris donc tout mon temps pour parcourir ce sentier. Malgré tous mes efforts, j'arrivais vers 13h en bas et heureusement qu'une petite cantine me permis d'ingérer un burger pour assagir ma faim et tromper mon ennui.... Mais malgré cela, je dus passer une heure dans le froid et le vent à attendre que le ferry à destination d'Oakland fasse son apparition. Bien sur, j'aurais pu emprunter un autre sentier de randonnée, et continuer ma balade, mais mes jambes ressentaient encore un entrainement de Kung-fu réalisé le vendredi soir sur le bord de la baie (tout seul hein, je n'ai pas encore intégré un club) et j'avais déjà eu du mal à arpenter la colline de l'île, donc bon.

Le retour ferryesque fut plus rapide car allant directement à Alameda et Oakland mais permis de repasser sous le Bay Bridge et d'en reprendre encore un peu plein les yeux.. et plein les cheveux parce que pfou, le vent il décoiffait !! D'ailleurs, à ce sujet, j'ai fait un petit passage chez le coiffeur la semaine passée et très amusant, ici, chaque économie est la bienvenue et donc, pour cela, le plus simple est d'éviter le shampooing :D Quand on connait la quantité de gel que j'ai tendance à mettre dans mes cheveux.... faire une coupe de ce bloc unique de cheveux relève du miracle. Et bien, pas de problème, il suffit de tirer plus fort sur le peigne jusqu'à ce que le gel craque :D Et ça marche... Donc une coupe à sec... Enfin, la coiffeuse a tout de même craqué sur la fin et a arrosé mes cheveux avec un brumisateur, histoire de pouvoir pénétrer la forêt compacte qu'était devenue ma chevelure. Au final, je ne suis pas mécontent de ma coupe, même si elle me rappelle une coupe d'un chanteur quelconque de Boys Band des années 80/90 tel que les New Kids on the Block ou les East 17. C'est juste la méthode qui m'a bien fait rire de par son coté complètement bourrin et barbare :)

Bref, cette journée d'évasion en pleine nature au milieu de la ville fut très agréable, même si, soyons honnêtes, elle aurait mérité d'être partagé avec d'autres personnes et d'ajouter un petit picnic au sommet de l'île. En effet, la balade est bien trop courte pour occuper une journée entière et la faible fréquence des ferrys oblige à rester un temps fixe sur cette île. Néanmoins, en prévoyant ce fait, il est possible de bien mieux rentabiliser cette visite et d'agrémenter l'observation de la Bay Area avec une dégustation de mets locaux. Bref, à refaire, mais pas seul cette fois-ci !

PS pour les intéressés qui comptent venir et seraient intéressés par cette balade, les ferrys s'arrêtent pour quelques mois.. A priori, il doit faire trop froid à partir du mois de novembre puisque le service de ferry ne juge pas nécessaire de maintenir cette ligne toute l'année...

PPS : qu'est-ce que j'ai pu baratiner pour un mec qui n'est plus motivé à faire des notes.... vive le comportement contradictoire... :)