lundi 28 juin 2010

Parade et portraits

Le week-end dernier s'est déroulé la gaypride, phénomène mondialement répandu et qui a acquis ses lettres de noblesse (si l'on peut dire ainsi) avec celle de San Francisco, ville acquise à la cause homosexuelle. Cet événement tout particulier ici avait donc lieu ce dimanche et consistait en une parade de gens plus ou moins impliqués dans cette cause.

Alors pourquoi je dis plus ou moins ? Tout simplement parce qu'un certain nombre de "chars" présentait une consonnance marketing relativement poussée. Du concessionnaire de voitures à l'assurance maladie en passant la boisson énergétique, un certain nombre de marques étaient ainsi représentées. Bon, on peut dire qu'ils soutiennent cette cause et l'ouverture d'esprit.. moué... ça donne surtout l'impression qu'ils ont envie de se faire de la promo facilement avec une parade qui n'a strictement rien à voir. Bref, je ne suis pas là pour m'insurger contre cet amalgame, ce n'est pas le propos de ce blog.

Cette note a plutot pour but d'instaurer un nouveau registre de l'orientation que j'ai envie de donner à mes photos : le portrait. Comme l'on peut s'en douter, la gaypride est une bénédiction pour voir des personnes hautes en couleurs et donc obtenir des portraits qui peuvent être potentiellement riches. Je vous fais donc part de mes premiers portraits. Autant dire qu'il y a encore beaucoup de boulot avant d'arriver à quelque chose de réellement séduisant mais bon je suis pas complètement déçu du résultat, certains ne sont pas si mauvais.
Alors pour décrire un peu plus avant cette gaypride tout de même, je pense que l'on peut résumer ce que j'ai vu à un défilé de gens habillés de manière plus ou moins folkorique, avec un lien plus ou moins évident avec l'homosexualité et ce relativement lentement. Le moins qu'on puisse dire c'est que ce n'était pas intense. Alors bien sur, j'étais sur les lieux avec quelques amis aux alentours de 10h30 du matin, ce qui est un peu tot pour voir les plus grandes loufoqueries, mais tout de même je m'attendais à un peu plus d'ambiance, même le matin. Certes, les gens nus étaient légions, mais bon c'est un peu facile.
Bref, après deux heures de char passant sous nos yeux plus ou moins ébahis suivant le degré de folie des costumes (certains étaient tout de même rigolos), nous avons pris la direction de Chinatown pour se repaître de quelques douceurs asiatiques du doux nom de dumpling et autres chui bao... mmmh je ne m'en lasse pas de ça... Posés dans un appartement en haut d'une tour de SF, nous avons dégusté nos mets en observant les buts des matchs de la coupe du monde (je me retiens d'en parler ici hein) avant de prendre le cap du quartier Mission, le quartier mexicain.
Là-bas, quelques breuvages étanchèrent notre soif avant de nous rassassier à nouveau à l'aide de crèmes glacées de tout premier choix (mmm mangue-rose, ça défonce). Puis, pour cloturer une belle journée de glandouille, nous avons atterri dans le parc Mission Dolores et avons comaté dans l'herbe pendant une bonne heure et demie, à regarder les gens faire du hulla hop et à lancer une balle à leurs chiens au milieu d'une foule de gens. J'ai même piqué du nez pendant une bonne vingtaine de minutes de tous les efforts que j'avais déployé.Une dernière crêpe ingurgitée, et hop retour direction Berkeley non sans passer par la rue principale de San Francisco, Market Street, où s'amoncelaient les restes de la fête, tant détritus que déchets humains qui erraient tels des zombies. La fin de la fête se sentait venir et plus nous progressions en direction du centre-ville et plus les gens semblaient proches de l'état de loque humaine. Ah la fin de la fête n'est pas toujours belle :)

Au final, la gaypride ne m'a pas beaucoup vu et je ne l'ai pas bien vue non plus, mais je pense que j'ai passé une bien meilleure journée comme cela, à flaner et à profiter des amis locaux plutot qu'à sombrer dans une débauche plus ou moins maitrisée. Quoiqu'il en soit, la fête fut belle pour eux et pour nous également, et c'est bien ça l'important.
Maintenant, j'attends vos avis sur les quelques portraits que j'expose là, vous pouvez trancher dans le vif, c'est mes premiers, je le prendrais pas mal ;)






















lundi 14 juin 2010

Yosemite, cinquième !

Pour la cinquième fois depuis mon arrivée en Californie, j'ai pris le week-end dernier le chemin du Yosemite, mon Parc National préféré (et accessoirement un des plus proches). Comme c'était la cinquième fois et qu'il faut bien varier un peu les plaisirs, l'approche cette fois-ci fut relativement différente des fois précédentes. En effet, l'objectif de ce week-end tenait en deux mots : Half Dome !
Le Half Dome est l'emblême du Yosemite, sa figure de proue. C'est pour lui (en partie) que des milliers de touristes visitent ce Parc. Conformément à ce que j'avais dit dans ma première note parlant du Parc, je ne vous montrerai pas de photos en plan large. La raison, je la rappelle, est que si jamais vous comptez y aller un jour, je n'ai pas envie de gacher la surprise de la première vision.

Je suis sur que tous ceux qui sont intéressés ont déjà été voir des photos sur le net ou dans n'importe quel livre sur la Californie, mais ce n'est pas mon problème, je ne tuerai pas ma conscience en tuant votre surprise. C'est dit.Donc là encore, ne vous attendez pas à des photos de panorama, d'étendues montagneuses, de myriades de pics rocailleux, non il n'y a ici que du plan proche, du zoom, de la restriction d'oeil. Laissez-moi mes convictions.
Revenons au trip du week-end en lui-même. Le Half Dome donc. Le but était bien entendu, l'ascension de ce pic prestigieux et prometteur d'une vue extraordinaire. Mais voilà, à être la figure emblématique, il en devient la cible de tout touriste en manque d'aventure. Son ascension n'est pas de tout repos car il faut compter tout de même la bagatelle de 16,4 miles (soit environ 24 kilomètres) pour en voir le bout mais elle attire énormément de moinde malgré tout. Et s'il y a bien un truc qui m'énerve, c'est le touriste. Pour éviter la cohue, la surpopulation et l'agacement, nous décidâmes avec un comparse d'attaquer l'assaut à une heure relativement matinale : 3h du matin. Et étant donné que la décision de faire cette randonnée s'est faite 3 jours auparavant, la réservation d'un campement ou autres tentes-cabines dans la vallée était impossible, les touristes ayant déjà investi les lieux. Cela n'est point un problème pour nous autres aventuriers (haha) et nous avons alors planifié un trip bien plus simple : départ de Berkeley à 22h30, arrivée vers 2h30-3h, départ pour la randonnée, sieste à un moment donné et retour en voiture à la fin de la randonnée. Hahaha.

Forcément, ce plan impliquait de faire une sieste dans la journée du samedi pour faire le plein d'énergie avant l'excursion bucolique. Cela fut essayé et partiellement réussi malgré un lever aux alentours de 7h pour aller profiter du match de coupe du monde USA-Angleterre qui était projeté dans l'enceinte du stade de Baseball de San Francisco. Bilan, deux heures de sommeil et quelques heures à tourner en rond dans mon lit à me demander comment j'allais bien pouvoir réussir à tenir le choc et à ne pas m'endormir au volant ou en marchant.. 22h30 sonne et je décolle pour récupérer mon compagnon de randonnée, direction le Yosemite ! 4h30 de route, 3 cd de compilation que certains parmi vous connaissent bien (ça fait mal aux oreilles hein ?), un fast food et un grand café plus tard, nous arrivons dans la vallée, silencieuse par rapport aux heures où je la fréquente habituellement. Tout le monde dort et seuls deux guignols avec lampe frontale s'extirpe de la pénombre pour se diriger vers la mythique John Muir Trail qui est la piste à suivre pour atteindre la destination voulue.

Ahlala qu'est-ce que c'est bon que de se balader seuls dans la nuit au milieu des montagnes, à guetter le moindre bruit de peur de croiser un ours, à taper le bout de gras avec le souffle coupé et à chanter Patrick Sébastien au milieu de la nature ! (Oui je ne suis pas fier de la partie Patrick Sébastien mais bon c'est drole quand même). Pendant deux heures de temps environ nous avons monté la piste qui suit un torrent dans le noir, à la seule lueur de nos lampes frontales. Un daim croisa notre route et nous regarda de ses grands yeux réfléchissant nos lumières artificielles, ce fut notre seule rencontre animale nocturne. Légèrement déçus au final, même pas un vrai coup de stress. Pas même un de ses fichus écureuils qui infestent les pistes de randonnée à la recherche de toute nourriture abandonnée par les marcheurs. Comme quoi, la nuit, les animaux et bien ça dort aussi ! (Oui je fais des découvertes extraordinaires des fois).

Bref, au bout d'un couple d'heures (j'aime les anglicismes), le soleil commença à faire son apparition et la cascade qui nous faisait entendre son vacarme depuis le début se révéla à nos yeux alors que nous étions à son pied. Une petite pause photo et hop c'est reparti. A la lueur naturelle, la randonnée reprenait son rythme habituel et les miles s'enchaînaient avec une relative facilité. Clairement cette randonnée n'est pas la plus dure que j'ai faite et semble à la portée de n'importe qui a un minimum d'endurance. Mais, car il y a un mais, à l'arrivée au pied du Half Dome sur les coups de 8h du matin nous avons le plaisir de découvrir que les cables qui sont censés aider la fin de l'ascension n'était pas relevés et trainaient donc au sol. Alors il est important d'expliquer un peu à quoi ressemble le Half Dome: ce pic est un dôme de rocher totalement nu et abrupt de tous côtés. Pour pouvoir atteindre son sommet, les montagnards locaux ont installé des cables métalliques qui permettent de s'accrocher et d'ainsi pouvoir progresser sur cette pente très rude. Et donc, pendant l'hiver ces cables qui sont normalement à hauteur de hanche (enfin j'imagine) sont au sol, je suppose pour éviter que tout un chacun (et notamment les insouciants) d'essayer l'ascension sur une pente humide à cause de la neige présente du mois de décembre jusqu'au mois de mai. Mais nous sommes en juin et nous ne nous étions pas souciés de se demander s'ils étaient relevés. Bon bah non hein.

Comme je l'ai déjà dit, j'ai le vertige. Et j'ai un vertige malheureusement très raisonné... Et là, le risque de mort est clair. Nous avons croisé à notre arrivée d'autres randonneurs, mais qui, eux, avaient du matériel d'alpiniste et notamment des baudriers. Ces randonneurs, français, nous ont dit que la montée était faisable mais bon quand même vaut mieux faire gaffe. Alors, au pied du mur, après les efforts concédés pour venir à cette heure-ci, libre de toute personne sur les cables, nous avons tout de même essayé de monter... 15-20 mètres d'ascension plus tard, la panique m'a coupé les jambes et j'ai du dire à mon pote qu'il n'était juste pas possible que j'aille plus loin et qu'il fallait redescendre en urgence. J'ai donc rebroussé chemin avec les jambes qui tremblaient et la tête qui disait "lache, ça sert à rien, c'est trop tard"... C'est toujours agréable. Bon, comme j'écris cette note, vous vous doutez que j'ai pas laché pour autant, j'arrive encore à me raisonner. Cela étant, après réflexion, il était clair que la prudence aurait du nous prévenir dès le départ qu'il ne fallait même pas tenter. Bref, l'envie avait été trop forte et je pense que si nous n'avions pas fait cette erreur, j'aurai regretté longtemps de ne pas l'avoir faite. Là, je sais parfaitement qu'il ne m'était pas possible de le faire et de toute façon, il n'était pas sérieux de le faire.

J'espère donc pouvoir y retourner, mais assuré par un baudrier accroché à ce cable et où donc ma sécurité sera assurée. Cette frustration passée, nous avons été obligé de reconnaitre que nous avions tout de même une vue assez extraordinaire car nous étions néanmoins situés sur ce qui s'appelle le Sub Dome et qui correspond à un pic similaire mais moins élevé. Le seul inconvénient est que le Half Dome nous bloquait la vue sur la vallée qui est, j'imagine, la plus intéressante (pour l'avoir vue de divers autres points tels que le Glacier Point ou du North Dome). Bref, ce n'est pas bien grave.


Le chemin du retour effectué à la lueur du jour nous a permis de profiter des cours d'eau et des cascades entraperçues lors du chemin aller. Je sais plus si je l'ai déjà écrit ici, mais en ce moment, c'est la période de la fonte des neiges et du coup, les torrents sont à leur maximum et les cascades sont juste démentes. Qui plus est, cette année a été chargée au niveau précipitations et du coup il y eut pléthore de neige et donc la quantité d'eau est encore plus abondante qu'à l'accoutumée. Autant dire que ça crache de partout et c'est extrêmement impressionnant. Du coup, ça nous a remonté le moral de voir que, clairement, on n'était pas venus pour rien. Bon évidemment, on ne vient jamais au Yosemite pour rien, c'est tout de même trop bien.


Après un retour fait donc à la vitesse de l'escargot, nous avons retrouvé la voiture 12 heures après l'avoir laissée au parking et avons attaqué le chemin du retour. N'ayant pas alors encore envie de dormir suite à toute l'excitation et à l'effort physique, j'ai repris le volant pour 5 petites heures de route agrémentées d'un petit burger et d'un café.

28 heures après ma sieste de deux heures j'ai donc retrouvé mon lit et ai profité de 11 heures de sommeil pour récupérer. Ah les week-ends californiens, y'a rien à dire, ça fatigue son homme.



mercredi 9 juin 2010

Tu te trompes pas, t'es Big Sur ?

Comme précédemment annoncé, le premier week-end prolongé a eu lieu il y a peu à l'occasion du Memorial day (en l'honneur des victimes de guerre de manière générale) et le lundi férié me permis donc d'organiser une petite fuite de la Bay Area à destination d'un Parc.

Le lieu choisi fut la zone de Big Sur, zone côtière située à environ 3 heures de route de San Francisco en direction du sud. Elle est caractérisée par l'effondrement de la montagne côtière dans l'océan et donne donc lieu à des points de vue particulièrement impressionnants. J'avais eu l'occasion de traverser cette zone au pas de course lors d'un voyage en voiture en direction de Los Angeles et d'ainsi tout le potentiel de celle-ci.

Les trois jours furent alors occupés entre randonnées, découverte de la ville de Monterrey et de ses rochers et appréciation de points de vue extraordinaires. Ce week-end fut également à placer sous le signe du règne animal avec la rencontre de diverses espèces, tant terrestres que maritimes ou aériennes. Le premier jour, celui de l'arrivée sur les lieux, nous décidâmes d'entamer notre visite par la randonnée qui allait s'avérer être la plus longue mais pas forcément la plus chatoyante.

Nous avons ainsi atterri dans le Big Pfeiffer State Park (oui la zone de Big Sur est en fait découpée en plusieurs Parcs d'Etat et non un grand Parc National. Elle est cependant très liée à une zone Nationale : la Los Padres National Forest, mais bon on ne peut pas non plus la décrire comme un Parc National.. bref) et attaqué la randonnée qui nous allait nous amener au pied du Mont Manuel. Cette randonnée ne fut pas choisie au hasard.. un de nos protagonistes portant ce nom, il semblait logique qu'il doive gravir la Manuel Trail en direction du Manuel Peak, c'était drole. Oui on s'amuse avec un rien mais que voulez-vous. Bref, notre ascension dura près de 3 heures (bon on a commencé vers 16h.. le trajet aller fut un peu super long) au sein de collines plus vertes les unes que les autres. C'est bien simple, on aurait rien dit le fond d'écran basique de Windows... mais si, celui avec la colline toute verte et le petit nuage blanc en plein milieu ! Bon j'espère que vous voyez duquel je parle ! Pris dans les collines, nous n'avions pas au départ vu sur grand chose, mais au fur et à mesure que nous avons gravi les collines, nous avons pu avoir vue sur l'océan et les collines environnantes ce qui n'était ma foi pas désagréable du tout. Vu l'heure tardive à laquelle nous avons commencé, nous ne pûmes atteindre le sommet convoité et avons du nous arrêter alors qu'il était à portée de vue. Bien nous en a pris de rebrousser chemin, nous avons atteint la voiture au moment où l'obscurité devenait réellement gênante et je n'ose pas trop imaginer ce qui aurait pu arriver si nous avions retardé notre retour étant donné que tout le chemin se faisait sur un flanc de colline relativement escarpé. J'ai d'ailleurs failli tomber, ainsi qu'un des mes collègues.
Ce premier jour fut donc rapide mais épuisant (5 heures de marche tout de même avec pour ma part un sac relativement lourd, voulant épargner les autres d'une surcharge inutile). Nous nous sommes donc écroulés dans un motel relativement miteux dans la ville de Salinas située à environ une heure de voiture du parc que nous venions de quitter. Anecdote amusante, j'avais réservé pour 3 personnes, nous sommes arrivés à quatre et il s'est avéré que la chambre ne contenait qu'un seul lit... Oui il est possible de réserver pour 3 personnes et n'avoir qu'un lit double... Bref, j'ai passé la nuit avec mon pote Manuel sur le sol, reposant néanmoins sur le dessus de lit plutot épais qui était heureusement fourni. Au final, cette nuit ne fut pas si horrible et mon corps ne cria pas au désespoir le lendemain.

Deuxième journée, la plus complète, nous fit débuter par la ville de Monterrey située à quelques encablures de notre motel. Cette ville est célèbre pour son aquarium, mais l'effet "week-end de 3 jours" ayant attiré un nombre extrêmement conséquent de touristes, nous abandonnâmes l'idée de le visiter dès que nous avons pu observer le nombre de gens qui attendaient pour y entrer. Par contre, nous avons pu nous poser au bord de l'océan et observer la vie animale qui y est fortement présente. Ainsi, nous avons pu voir des Sea Otters (loutres de mer) se balader sous le nez des touristes charmés par leur charisme et plus fort, nous avons pu aller quasiment au contact d'un Seal (phoque) venu se reposer sur les rochers à fleur de côte. Après ce premier contact animalier, nous nous sommes attaqués à la chasse aux crabes, aux anémones et autres étoiles de mer qui pulullent les rochers alentours. Intermède relaxant et amusant. J'ai pour ma part nettement plus profité des rochers pour crapahuter et m'entrainer à grimper sur tout ce que je pouvais. Comme d'habitude en somme.

Ceci nous occupa la matinée et nous avons ensuite trouvé réconfort dans un restaurant japonais à nous repaître de sushis et pour ma part, d'un succulent udon. Suite à cela, une des protagonistes nous abandonna pour raisons familiales (oui ça reste un week-end familial pour les locaux) et nous avons continué notre route à trois, en direction d'un point bien plus éloigné : le Julia Pfeiffer State Park. Parc d'état situé le plus au sud dans la zone de Big Sur, il abrite quelques pistes de randonnées et surtout une vue imprenable sur une cascade débouchant directement sur une plage. Vision de paradis en quelque sorte. Première arrivée en début d'après-midi, nous jetons un oeil à cette vue puis décidons d'aller se balader sur une piste de randonnée. Malheureusement, un panneau nous indique qu'elles sont fermées pour cause de grands dommages survenus deux ans auparavant, où un feu esquinta une grande partie de la forêt. Bon.. effectivement, nous prîmes le chemin de la randonnée pour suivre un peu le cours d'eau qui nous invitait à le remonter et nous arrivâmes rapidement sur un petit panneau nous empêchant de continuer. Mais le chemin était trop tentant et nous avons ignoré l'interdiction pour nous aventurer un peu plus loin sur le chemin. En fait, la piste était effectivement encombrée de nombreux obstacles un peu partout, mais n'était absolument pas impraticable et ne justifiait point du tout une interdiction. Cette balade, alors libérée de tout touriste, fut la plus agréable car abritée du soleil, au fil d'une rivière agitée et composée de nombreuses petites cascades. Et puis les obstacles c'est plus drole, car il faut se trouver son chemin plutot que de suivre bêtement la piste. Vraiment très agréable. Et cette balade atteignit son point culminant au moment où nous avons eu l'énorme chance de pouvoir observer dans le ciel, le locataire le plus majestueux des lieux : un condor ! Alors je mets ici une des meilleures photos que j'ai pu avoir, mais ce ne fut pas simple, il était loin.. Mais quelle chance cela était ! Pour information, les condors dans cette zone seraient de l'ordre de la quinzaine et de l'ordre de 150 dans le monde. Ca fait pas lourd :) Donc on a eu une chance assez incroyable sur le coup.
Après cette rencontre, nous avons pris le chemin du retour et sommes retournés au panorama enchanteur de la vision de paradis sous un soleil couchant. Point amusant, la cascade donnant sur la plage est normalement interdite d'accès mais il est néanmoins possible de l'atteindre (nous ne l'avons pas fait car chemin bloqué pour cause de protection de la nature en elle-même, pas parce que c'était dangereux, chose qui ne nous aurait pas arrêtée) et quelques petits malins se situaient à la base de la cascade au moment où la lumière était la meilleure pour les photos. On ne pouvait pas s'y tromper, une quinzaine de photographes amateurs avec chacun leurs trépieds et filtres sur leurs objectifs étaient tournés vers le panorama. C'est le moment que choisit un des petits malins pour se mettre en tenue d'Adam avant de se placer directement sous la cascade... et cela pendant une bonne vingtaine de minutes, le temps que la lumière perde tout son intérêt. Je pense que tous les photographes détestaient profondément ce type qui avait réussi à pourrir toute leur séance photo de la soirée. Merci à lui. Sur mes photos, si vous cherchez bien, vous devriez pouvoir l'observer. Heureusement il apparait en tout petit, mais une photo de ce type est plutot destinée à un grand format et donc il est clair qu'il serait impossible d'occulter sa présence. Hahahaha, sacré lui va.
La deuxième soirée nous amena à avaler un petit burger très agréable parce que bon faut pas se laisser aller. Deuxième nuit où nous avons échangé les rôles et où j'ai récupéré le lit avec mon pote et la troisième protagoniste a fait la connaissance de la moquette du motel pourri. Cela étant, tout le monde a à peu près bien dormi (j'ai limite moins bien dormi que sur le sol... étrange...) et nous avons pu attaquer la troisième journée qui s'est finalement beaucoup résumée au chemin retour. Nous avons suivi la côte le long de la baie de Monterrey en partant de Pacific Grove, le point le plus au sud de la Baie, faite de rochers et nous avons de nouveau crapahuté, pêché des crabes, jeté des canettes qui trainaient sur les rochers (raaah saloperie de touristes), observé des gens faire du kayak de mer, pris des photos des mouettes le plus près possible, etc... Puis direction le nord et un petit Parc d'état sur la route dont je n'arrive pas à retrouver le nom (ni même sur une carte, c'est dire que ça devait être petit). Là, entre footballeurs, on a profité d'une plage pour tapoter un peu le ballon, s'entrainer aux retournés acrobatiques et puis creuser un trou pour s'enfoncer un peu dans le sable jusqu'à la taille parce que ça faisait longtemps quand même !

Puis, ayant repris l'autoroute et voyant le chemin qui nous restait, nous avons tracé jusqu'à Berkeley pour une arrivée aux alentours de 18h et le temps de se retrouver pour préparer un peu de nourriture asiatique (oui on m'initie un peu à la préparation de chow mein et autres mets orientaux) et passer un peu de temps à faire un puzzle du Yosemite en refaisant le monde. Y'a pas à dire, c'est cool les week-ends !











mercredi 2 juin 2010

Home sweet home

Allez on enchaine, faut pas laisser la motivation retomber (oui il s'est passé quoi.. un mois ! je progresse !)! Donc, dans les grandes nouvelles qui me touchent, il y a donc eu dernièrement un déménagement. J'ai abandonné ma résidence luxueuse d'Oakland pour venir m'installer plus proche de la vie qui m'occupe la plupart du temps et m'éviter ainsi d'utiliser ma voiture en permanence.J'ai donc posé mes guêtres dans la charmante ville de Berkeley. Fatalement l'ambiance a changé. Je passe d'un bord de mer (enfin de baie) avec sa petite ambiance portuaire avec résidence possédant piscine et salle de muscu (haha ça me manque ça) à une petite maisonnette située dans le jardin d'une maison plus grande en plein quartier résidentiel où une voiture passe environ toutes les heures et où l'on peut entendre les pleurs d'un enfant situé à 400 mètres de là. Bref, d'un coin calme et relaxant, je suis passé à un autre coin encore plus calme, à la limite du terrifiant tellement il ne se passe rien.
Cela étant, j'ai la chance d'être dans une rue certes très calme mais surtout très proche d'un quartier un peu plus vivant que le précédent puisqu'à quelques centaines de mètres de chez moi, je peux trouver des restaurants, cafés et autres coiffeurs. C'est tout de même plus agréable que la zone industrielle qui faisait mon quotidien au préalable. Et puis bon, arpenter la ville en vélo est tellement plus simple qu'en voiture. Bref, dans l'ensemble tout cela est très positif et je ne regrette absolument pas mon déplacement.
Ci-joint à ce post, vous pouvez donc trouver quelques photos de ce nouveau lieu de vie. Mais comme ce n'est pas non plus très passionnant, j'ajoute à cela un petit florilège de photos prises lors des mois qui viennent de s'écouler. N'arrivant pas à les intégrer à une note particulière, je les regroupe ici pour le plaisir de vos yeux (ou le malheur de vos yeux tout dépend de votre perception :D).
Globalement mes pas, ces derniers temps, m'ont trimballé un peu autour de la Bay Area, en direction du nord vers Stinson Beach pour un petit barbecue entre amis, en direction de l'ouest et des différents espaces verts donnant vue sur le Golden Gate pour accompagner des amis de passage. J'ai pris beaucoup dans les yeux la vue de Twin Peaks (deux petites collines, jumelles donc, qui donnent une vue panoramique sur la Baie et le Financial District en particulier) de jour, de nuit et je n'arrive finalement toujours pas trop à m'en lasser. Les randonnées ne m'ont pas trop vu ces derniers temps, malgré un passage éclair au Parc Yosemite et la montée de la trail Upper Yosemite Fall. Je suis en manque de journées commencées trop tot et finissant trop tard, faites de fatigue, de coups de soleil, de manque d'eau et de barres céréales. De journées où le corps dit stop jusqu'à ce que les yeux se portent sur la vue s'offrant à eux au bout de longues heures de marche.
Vivement que je retourne dans des Parcs étalant toute la beauté de la Nature. Cela ne devrait pas tarder, les jours fériés de l'été se rapprochent et je devrais pouvoir prendre la tangente de la Bay Area pour aller m'aventurer dans des zones inhabitées et trop foulées par les pieds de touristes en manque d'espace. Ceci fera l'objet j'espère d'autres posts plus tard.