lundi 29 juin 2009

Black and white

Non je ne ferai pas d'hommage à Michael Jackson si c'est ce qui vous venait en tête en lisant le titre (c'est pas du tout fait exprès en plus :D), c'est juste que j'ai envie de faire une note avec le thème : photo N&B.

Je sais, je viens de dire que je me calmais sur les explications de mes expéditions pédestres, mais je reste en accord avec moi-même (enfin j'essaye quoi, faut pas trop déconner non plus, ça se saurait si j'étais constant :p) puisque je ne vais pas vous parler de ce que j'ai fait pour prendre ces photos, ni où elles sont situées, le contexte tout ça. Non j'ai juste envie de mettre des photos que j'ai prises, que j'aime bien et que je regroupe car elles sont en noir et blanc. Voilà voilà. Et rappelons-le, au début de ce blog, j'avais dit que je ferai des posts avec thème. Bon.. bah c'est le premier quoi :D

Problème, je ne peux pas me contenter de placarder des photos, le lecteur a envie de lire du texte chatoyant et sinon il partira trop rapidement de ce site et mes statistiques se pèteront la gueule (oui vous êtes fliqués en fait, y'a un compteur de statistiques, je sais qui passe par ici, combien de fois et combien de temps il reste, mouahahahaha je suis big brother !!). Et donc, comme le disait avec tellement de finesse Sam Raimi par l'intermédiaire du mollusque Tobey Maguire dans l'immondice Spiderman : à grands pouvoirs, grande responsabilité. En effet, si j'ai le pouvoir de savoir qui vient, j'ai le devoir de l'alimenter avec ma prose éclairée.

Bien évidemment, je clame depuis des années que je n'ai rien à dire et que c'est bien pour ça que je ne suis pas à l'heure actuelle un réalisateur de cinéma (mon rêve pas du tout secret) ou compositeur de chansons (bon ça j'essaye mais avant que vous en entendiez une pour de vraie, je pense que je serai à la retraite vu la vitesse à laquelle je progresse). Me voilà donc au pied du mur : il me faut de la matière, un fond, une pensée, une réflexion, quelque chose bon sang ! Suis-je capable de discourir pendant suffisamment longtemps pour donner l'impression d'avoir écrit quelque chose alors qu'en fait je ne fais qu'aligner des mots sans consistance ? Ai-je un avenir dans la politique ? Suis-je capable d'embrouiller mon monde dans un flot de paroles ininterrompues pour, comme le dit le proverbe populaire, noyer le poisson ?

Il est probable que par écrit, je peux en tartiner des pages et des pages sans aucun but réel. Cependant, je pense que toi lecteur, tu as bien mieux à faire que de lire les digressions égocentriques d'un philosophe du lundi soir. J'en reviens donc à mon problème... de quoi pourrais-je vous parler ? J'espère que vos yeux se régalent de mes photos, car au fur et à mesure que j'écris, je me rends compte que je m'enfonce de plus en plus :)

Soyons un peu sérieux. La facilité m'incite à chercher une anecdote, plein d'humour, rattachée au fait que je sois aux Etats-Unis et que c'est un peu pour ça que vous venez lire mes propos. Vais-je faire une critique du dernier film que j'ai vu ? Non, trop simple et déjà fait (ceci dit, The Hangover, very bad trip en France, est un film qui se laisse regarder avec grand plaisir et toute simplicité. On ne bascule pas dans l'originalité, mais on rigole bien et c'est peut-être ça l'essentiel).

Non, aujourd'hui, je vais vous parler du culte du corps, sujet ô combien sensible aux Etats-Unis. Comme ça, je reste dans la mouvance, blog d'expat qui raconte ses impressions sur le monde, si je gagne pas du lecteur avec ça, je sais plus quoi faire !

Donc, le culte du corps. Il est de notoriété publique que l'Amérique est un pays qui compte une proportion d'obèses assez supérieure à celle des autres pays. Ce n'est pas faux, comme dirait Perceval, et il est également de notoriété publique que ceux qui ne sont pas obèses sont au contraire des gens très sportifs et de fait, très musclés. Là encore, la réalité correspond assez bien aux clichés véhiculés de par le monde sur ce pays. J'avoue ne pas trop réussir à lutter les clichés sur ce point et c'est bien dommage car je trouve qu'on tape rapidement sur les américains sur ce point. Une américaine m'a d'ailleurs dit qu'elle était allée en Espagne il y a quelques temps, et étant plutot maigre, les espagnols qu'elle a rencontrés lui demandaient comment il était possible qu'elle soit américaine et maigre (oui elle est plutot très fine). C'est tout de même incroyable. De la même manière, elle m'a bien confirmé qu'elle ne s'était pas sentie particulièrement bienvenue en europe en portant sur ses épaules sa nationalité. C'est terrible ce que quelques clichés et préjugés peuvent détruire toute la considération que l'on peut avoir d'une population... On se moque des américains qui ne voient pas plus loin que leur nombril (ce qui est, semble-t-il pas mal le cas), mais on n'est pas vraiment mieux. A bas l'anti-américanisme primaire et vive les êtres humains ! Comment ça je suis démago au possible ? Ah oui, merde c'est vrai. Je profite de ma grossièreté passagère (comme si ça avait été fait par hasard, mouahahah je suis le maître de la transition, tu t'es complètement fait berner petit lecteur, tu m'amuses bien tu sais) pour vous parler d'un truc qui, au contraire, me scandalise ici.

Depuis quelques temps maintenant, j'ai la télé. Il faudra surement que j'en parle d'ailleurs, c'est assez drole, mais j'aurai surement d'autres occasions si je continue à prendre des photos en N&B (elles sont bien d'ailleurs ? Parce que bon, je parle je parle, mais le but c'était les photos à la base). Et donc, ça n'étonnera pas les visionneurs avisés de la série South Park, mais ici les insultes (enfin le mot en F quoi) sont censurées. Oui oui, des blancs se succèdent au cours des phrases à la place du mot interdit. Mais mais mais !!!! Mais non quoi ! N'êtes-vous pas le pays de la liberté ? Et de la liberté d'expression ?? A priori, ce n'est pas libre jusque-là... J'ai pas encore vu un film avec De Niro ou Joe Pesci, mais j'ai peur que la moitié du film soit silencieuse avec ça... J'avais beau le savoir que ce fameux mot ne se disait pas à la télé, je n'en reviens toujours pas qu'ils aillent jusqu'à le censurer dans les films... Du coup, ayant l'insulte facile (mais amicale, je n'insulte pas les gens que je n'aime pas... mais j'insulte pas tous mes amis non plus, si je ne vous insulte pas, ne croyez pas non plus que je vous aime pas hein.... ça va tellement vite les malentendus...), je ne me prive pas d'utiliser le mot tabou à longueur de journée, et ça a pour effet de beaucoup faire rire mes camarades de travail (dois-je vraiment utiliser le terme de camarade sur mon blog... ne vais-je pas passer pour un communiste ? Aaaaaaaaaaah ils viennent me chercher, noooooooon!!) J'ai donc maintenant à mon répertoire, deux très bonnes blagues : imiter l'accent français (enfin l'accentuer à son paroxisme en gros) et les insultes. J'ai un succès de malade :D Dès que j'arriverai à faire des jeux de mots, j'vous préviendrai, vous inquiétez pas !

Enfin voilà, bon j'pense que je vais arrêter mes élucubrations littéraires vu que quand même j'avais rien à dire aujourd'hui. J'espère que vous aurez au moins esquissé un sourire pendant la lecture, faire sourire le monde, n'est-ce pas le but de tout un chacun ? Et si le monde n'était que paix et rire ? Douceur et calins ? Marshmallow et confettis ?.... oui j'ai bien aimé le quartier hippie et alors ? :p

Allez zou, à la prochaine et haut les coeurs de l'arc-en-ciel (oui c'était la gay pride ce week-end, j'ai rien vu en vrai, mais d'après les retransmissions en différé à la télé ça avait l'air de ressembler à une parade très classique, pas plus impressionante qu'ailleurs.. j'ai bien fait de glander dans ma piscine.... mouahahahahahah) ;)


samedi 27 juin 2009

On fait le bilan ? (se remémorant chaque instant tout ça)

Comme vous l'avez constaté, le rythme s'est fortement ralenti sur ce blog. Plusieurs raisons à cela : tout d'abord, j'ai moins de temps avec plus de choses à faire à coté, et puis la fatigue joue aussi forcément (l'anglais reste fatigant même si je n'ai plus vraiment de problème maintenant) et enfin je pense que je commence à saturer de faire le touriste.

J'aime pas faire le touriste, je crois que c'est un fait qui est maintenant établi, mais là, en fait, c'est juste que je sature un peu de visiter et après raconter mes visites. Je pourrais donc vous parler de Haight street et de son croisement avec Ashbury qui correspond au quartier hippie. Je pourrais vous présenter le quartier Castro et sa communauté homosexuelle. Je pourrais décrire exhaustivement la ville de Berkeley ou celle d'Oakland. Mais là en fait j'ai pas trop la flamme pour le faire et je n'ai pas de photos intéressantes pour étayer les mots que je n'arrive plus à trouver.

Concrètement, qu'est-ce que cela signifie ? Tout simplement, que je suis en train de passer du stade de touriste en vacances, à l'habitant du lieu. Et quelque part, c'est rafraichissant et reposant. J'ai choisi de prendre un boulot aux Etats-Unis pour vivre la vie d'américains, et pas pour vivre la vie d'un touriste français. Et ça commence à devenir une réalité. Fatalement, le quotidien présente moins d'intérêt à être raconté, ou du moins j'ai moins l'impression qu'il en ait. Et c'est peut-être ça qui est vraiment l'intérêt : que je ne me rende plus compte qu'il m'arrive des trucs qui sortent de mon "ordinaire".

Bon il ne m'arrive pas non plus grand chose en fait, vu que je passe quasiment tout mon temps au boulot, ça limite les aventures extraordinaires. Et puis, soyons honnêtes, la vie est tout de même très similaire à la vie française. Rien de bien étonnant me direz-vous, ce sont deux cultures proches, inspirées l'une de l'autre, et donc que des similitudes soient présentes dans toutes les sections du jeu est tout à fait logique. Et bien oui. Je vis finalement de la même manière que je vivais à Bordeaux, je mange des pizzas surgelés, des pates et des croque-monsieur. Je bois du café complètement dilué, comme je le buvais à la machine. Je joue à la wii le soir après une bonne journée de boulot (bon j'avais plutot tendance à sortir à Bordeaux, mais bon ça finira bien par arriver ça ;)). Je regarde des films américains au ciné, et des sports plutot européens sur internet. Finalement, qu'est-ce qui change ? La langue ? Certes, mais on s'habitue (pas à tous les accents, mais déjà je comprends pas tous les français, j'ai une mauvaise ouïe :D). Le lieu ? Oui, ça c'est sur, San Francisco n'a rien à voir avec aucune ville française, même si c'est une ville à tendance européenne. Mais bon, tout cela n'est que détail.

Les gens ont tendance à parler plus facilement entre inconnus qu'en France, mais ils ne semblent pas non plus spécialement plus ouverts et sympathiques que des français (enfin quand même un peu, parce que c'est dur de faire pire que les français ^^). Le mythe comme quoi, tout tourne autour de l'argent aux states n'est pas plus fondé que ça. Effectivement c'est important mais ce n'est pas non plus le tenant et l'aboutissant de toute chose de la vie.

Bref, je ne vais pas dire que tout est pareil, plein de petits détails changent, mais dans l'ensemble, on reste sur des bases assez classiques pour un européen. Du coup, ce n'est pas que je manque de matière de choses à raconter, mais peut-être que le quotidien s'installe et nivelle l'étonnement perpétuel du visiteur que je suis.

Voilà voilà. En gros, j'voulais juste vous tenir au courant que tout va bien et que j'écrirai encore des notes, il n'est pas question que je m'arrête, mais j'vais peut-être me calmer sur les balades et les descriptions en large et en travers du Golden Gate.

A la prochaine :)

lundi 22 juin 2009

Su(pas)tro To(wer)

Bon j'ai un peu de retard dans l'énumération rébarbative de mes visites, donc je vais essayer de me rattraper un peu. Mais bon j'ai été très pris ces derniers temps donc bon, c'est plutot une bonne nouvelle, enfin pour moi en tout cas :)

Alors aujourd'hui, je vais vous présenter un autre des symboles de San Francisco, un étendard de la puissance américaine, la chose faite par l'homme que l'on peut voir du plus loin de San Francisco. Une espèce de protecteur de la ville, un gardien élevé : la Sutro Tower !


Concrètement et esthétiquement ce n'est pas forcément très beau, soyons honnêtes. Mais là encore, la force du symbole dépasse le simple esthétisme. Cette tour, donc, est le batiment le plus élevé de San Francisco. Haute elle-même de 300 mètres, elle est située au sommet d'une colline ce qui en fait un trident observable de partout dans la baie, surplombant la cité. Techniquement j'observe ce pavillon du gigantisme américain depuis que je suis ici, puisque de ma colline, c'est ce qu'on voit le mieux. Ses pieds ancrés dans les nuages, elle dépasse le brouillard san franciscein qui s'étale généralement sur toute la vallée.

Donc dans ma poursuite du symbole et de la découverte, je suis allé voir ça de plus près. Concrètement située peu loin de deux parcs, le Buena Vista Park et le Golden Gate Park, j'en ai profité pour y faire un petit tour. Bon soyons honnêtes, je n'ai pas du tout prévu cette ballade, fidèle à mon principe du "tiens si j'faisais n'importe quoi et on verra bien si finalement c'était bien ?", j'ai simplement descendu la rue principale, Market Street, à la recherche de nouveautés. Et bien évidemment, à la première colline venue, je m'y suis aventuré. Oui j'aime me muscler les mollets et quoi de mieux que d'avancer sur la pointe des pieds dans des pentes à 30% ?

J'ai donc emprunté la rue Haight Street qui remonte lentement vers le Buena Vista Park avant de me décaler légèrement en apercevant un petit parc sur le coté. Là, des riverains se délassent dans l'herbe. Une activité à priori très prisée, et facilitée par la présence régulière de petits parcs très agréables. Et là aussi, on se pose une question : mais comment est-ce possible que des parcs aussi verts puissent être là, dans cette contrée certes nuageuse, mais boudée par la pluie revigorante ? Et bien tout simplement, ils arrosent à mort. Tous les soirs, chaque parc est arrosé. On se croirait dans des champs de maïs en France dis donc ! Enfin bon, on ne s'étonne pas du gaspillage d'énergie et d'eau. Ce n'est malheureusement pas encore tellement entré dans les moeurs que l'eau est une denrée rare. Mais c'est pas vraiment mieux en France, donc pas de fausses leçons de morale hein !

Sortons de cet aparté et reprenons l'escalade de la colline, entouré des maisons typiques de San Francisco telles qu'on les voit dans les films (ou dans les séries des années 80 et 90 pour les amateurs de scénario prémachés :p). Ces petites maisons, toutes similaires, font vraiment partie du paysage du coin et leurs couleurs variées éclairent les balades. Comme le chemin se fait de plus en plus raide, des escaliers apparaissent sur les trottoirs et ils ne sont pas inutiles, mais pour un sportif comme moi ! D'ailleurs je n'ai croisé aucune personne en surpoids dans cette zone... à croire que la solution pour lutter contre l'obésité est de déplacer les villes dans les montagnes. Je propose de déplacer Paris dans les Alpes, on règlera d'entrée un problème de santé public.

Ces pentes n'empêchent évidemment pas la végétation de prospérer et les palmiers encadrent un certain nombre de rues et de chemins. Et une fois atteint le plus haut point des rues qui est à ma portée, je me retrouve face à un parc dont j'apprendrai plus tard que c'est le Buena Vista que je cherchais (je pensais avoir déjà atteint le Golden Gate Park qui est en fait bien plus loin... les dénivelés augmentent les distances d'une manière incroyable !). Et là, pouf on entre dans ce parc et on est dans une forêt. Il est même possible de perdre toute vue de la ville pourtant toute proche. Un vrai parc ça ! On sent vraiment une coupure totale avec la ville. Ceci dit, il est lui aussi en pente et après une petite escalade de chemins toujours plus raides, je me retrouve sur un petit plateau avec un banc comportant une citation de je ne sais plus quel écrivain américain qui dit, en essence : ici je me suis assis et j'ai trouvé la paix, pourquoi ne le pourriez-vous pas ?


Obéissant, je me suis assis et ai regardé la vue... longtemps... et c'est vrai qu'on se surprend à se détendre, à se relaxer (à retrouver son souffle aussi :D) et peu à peu à trouver une certaine paix intérieure. Bien sur, comme un bon petit toutou de touriste, j'ai pris tout cela en photo en me maudissant de le faire puisque ça ne peut pas refléter l'impression ressentie.. Enfin bon, on sait jamais si vous restez très longtemps devant l'écran à regarder la photo vous pourrez peut-être trouver une once de détente dans votre journée de travail. Je vous le souhaite en tout cas !

Une fois détendu, j'ai donc repris ma quête de la tour ultime, et me suis enfoncé plus profondément dans la forêt. Et là, sur ma gauche (donc vers le sud), j'ai pu voir une butte complètement nue d'arbres... et une butte haute, isolée et nue d'arbres... ça veut dire : panorama de ouuuuuuuuuuuuuuf ! J'ai donc arpenté ma forêt vers la sortie et me suis dirigé vers cette butte. Elle s'est avérée être proche d'un musée, que je n'ai pas vu, mais qui peut vous permettre de repérer ce point sur une carte : le Randall Museum. Et donc un petit bout de terre, un terril du riche s'élève à coté de la butte du Buena Vista Park, et je me suis empressé de l'escalader.
Et alors là... bah c'est juste le méga régal... Une vue imprenable sur SF en partant du Nord-est avec quasiment vue jusqu'au Fisherman's Wharf (bloquée par les dénivelés seulement) puis Downtown et ses skyscrapers et en allant jusqu'au sud de SF avec les Twin Peaks (deux collines situées l'une à coté de l'autre). Un bon 120 ° de vision sur SF, il est difficile de faire mieux.


Là encore, le coté zenifiant du lieu n'est pas inconnu et un surfer profite de ce lieu pour faire sa séance de yoga face à la ville. Je pense qu'effectivement c'est un bon endroit pour se libérer l'esprit et laisser la communion avec le monde se faire. Je ne suis pas très souple et j'y connais rien en yoga mais ça donnait envie de le faire. Au moins, il m'a permis de faire une photo que j'aime bien ;)

Donc bon là encore, c'est une bonne demi-heure posé à m'imprégner du lieu et de la chance que j'ai d'être là. J'espère vous en faire profiter, même un tout petit peu, en vous délivrant ces diverses photos.

Et de cette butte, on ne s'arrête pas là, car je ne l'ai pas encore dit, mais depuis un moment la Sutro Tower me regarde de ses 300 m de haut. Oui je suis juste à coté, elle est sur la colline suivante (pas accessible facilement malheureusement, un trop grand dénivelé nous sépare). C'est tout de même impressionnant. Evidemment l'architecture de la chose n'est pas très recherchée, mais néanmoins, elle a une forme inspirant un peu le respect par la crainte. On se rapproche de la forme d'une arme et je ne sais pas si le coté trident est en référence à la proximité de l'océan et au dieu y faisant référence (Poséidon, tout ça), mais il est difficile de ne pas faire le lien en étant à son coté.

A partir de là, j'ai continué ma balade mais je ne vais pas en parler aujourd'hui car, à l'instar de mes pieds à ce moment du chemin, je suis fatigué par une bonne journée de travail et un week-end épuisant que je vous conterai vraisemblablement dans une note prochaine.

A la prochaine donc :)

jeudi 18 juin 2009

1-up !

Comme vous avez l'air d'apprécier ça (certains du moins), voici une nouvelle petite critique ciné, d'un film qui ne sortira qu'à la fin juillet en France, donc rassurez-vous je n'en grillerai strictement rien, je vais juste vous en donner mes impressions et opinions.

Ce film est le dernier-né des studios Pixar, les fameux studios à l'origine des premiers films d'animation en 3D avec notamment Toy Story et qui ont depuis tenu une cadence infernale avec une production d'un film par an (ou du moins quasiment). Pour situer le tout, je vous rappelle (ou vous informe) qu'ils ont été rachetés il y a maintenant quelques années par Disney... et autant dire que ça s'est bien ressenti dans leurs films.

Soyons clairs, autant j'ai beaucoup aimé leurs premiers films (enfin surtout Toy Story en fait), autant les derniers sont globalement très "Disney"... c'est-à-dire plein de mièvrerie, à la limite de la niaiserie, sans imagination, des produits pré-digérés juste là pour entretenir la foule avide de séances lobotomisantes dont on sort en ayant rigolé à deux blagues de piètre qualité et en ayant oublié le scénario à la minute même où on a quitté la salle... Vous l'aurez compris, je ne suis pas un grand amateur des Cars et autres Ratatouille qui ont envahi les salles ces dernières années. Et encore je ne parle pas des autres studios s'occupant de films d'animation qui, en dehors des Shrek, n'ont jamais réussi à sortir vraiment d'une mélasse niaiseuse basée quasi exclusivement sur les mimiques trop meuuuuuuugnonnes des personnages.... Je passerai sur la série de l'age de glace dont je n'ai vu que le premier épisode et que j'ai peu apprécié, mais peut-être parce qu'on m'en avait dit trop de bien et je m'attendais vraiment à quelque chose de grandiose.. ce qui n'est pas le cas, désolé. C'est correct, ce n'est pas grand.

Bref :)

L'année dernière, Pixar nous avait gratifié d'une remontée de la descente aux enfers avec un Wall-E qui arrivait à construire un personnage et une ambiance très intéressante lors d'une longue introduction sans paroles qui contrastait avec les habitudes de mise en scène prises dernièrement. Cependant, il me semblait que le film s'épuisait assez vite et reposait là encore trop sur les mimiques du robot et manquait de poésie et d'imagination. Et cette année est arrivée et m'a réconcilié avec le monde de l'animation (au moins pour un temps hein..). Le nouveau film des studios est donc à mon humble avis une réussite sur de nombreux points.

Tout d'abord, comme à leur habitude, le film est précédé par un court-métrage qui ces dernières années étaient la seule rédemption des films Pixar face à la nullité imposée par Disney. Et comme à leur habitude c'est une belle réussite. Une once de légèreté, une pincée de rires et un brin de poésie et déjà vous ne regrettez pas d'être venu. Et cette année, on ne le regrette pas, jusqu'à la fin du long-métrage aussi.

Enfin, de l'imagination, une histoire basée sur des personnages différents, peu de blagues mais des bonnes, et surtout une dose imposante de poésie. A l'instar de Wall-E, le début du film est d'une rare intensité et d'une magnifique construction. Le scénario se construit réellement et surtout fait preuve d'émotion. Un équilibre est atteint entre légèreté et gravité. Cela est peut-être dû au thème du film et à son coté aérien. Des thèmes graves sont liés à une légèreté d'esprit qui correspond bien à une perception d'adulte et, pour moi, ne conviennent pas à un enfant. On n'est pas encore au film noir, mais on progresse. Je vous rassure, ça reste un film dit pour enfants, mais ils n'en apprécieront pas la profondeur et surtout la liberté dont il parle. D'ailleurs dans ma salle, les enfants présents n'ont finalement que peu ri et je ne suis pas sur qu'ils aient été particulièrement enchantés. Pour la qualité des films, j'ai envie de dire merci :)

Attention, ce film est loin d'être exempt de défauts et à partir de la moitié du film, Pixar a tendance à retomber dans ses mauvais travers, emplis de clichés, de bons sentiments et finalement d'ennui. Mais le bien est fait, le personnage atypique est planté et l'ambiance poétique aussi et on est embarqué dans le film jusqu'au bout. Quant au dénouement, je vais attendre vos opinions, mais j'avoue qu'un "détail" en particulier m'a troublé. Nous en reparlerons en temps utile :)

En résumé, pour un détracteur récurrent des films d'animation comme moi, ce film est une grande réussite qui arrive à sortir du classique "alors est-ce qu'ils ont fait des progrès en matière d'images de synthèse ?" et du "alors quel animal rigolo ils auront mis cette fois ?" pour se focaliser sur l'histoire, les personnages, l'émotion et la beauté simple. Et si vous cherchez des réponses aux questions précédentes : oui ils ont encore fait des progrès, c'est impressionnant mais on ne s'en rend même pas compte et je ne répondrai pas à la deuxième, il faut y aller pour ça ;)

Et évidemment, gardons raison, tout cela n'atteint néanmoins pas la puissance d'un film de Miyazaki et d'ailleurs y fait référence en respect total, voilà qui est agréable. Et si vous n'avez toujours pas vu un seul film de Miyazaki, foncez voir tout ce que vous pouvez de lui et si vous n'avez pas tout vu, foncez, il n'y en a qu'un que je trouve légèrement en-dessous, le chateau ambulant, mais tout le reste est absolument magique, il faut tout voir !!!

En conclusion, pour ce nouveau film des Pixar : Thumbs up !!

PS : et pis sur l'écran final du générique, ils marquent "Studios Pixar, Emeryville CA"... ça doit bien être à 2-3 km de chez moi... Encore une occasion de se sentir au centre du monde tiens ;)

dimanche 14 juin 2009

Golden gate, un pont, un symbole,un bonheur

A la suite de la note précédente, fatalement, je dois vous parler de ma virée en direction du Golden Gate, ce lieu mondialement connu, rebattu dans les films américains comme précédemment dit sur ce blog (j'avais pas précisé, mais même dans Terminator on le voit.. si c'est pas incroyable ça). Etant dans la Bay Area depuis maintenant plus d'un mois, il était bien temps que j'aille y faire un petit tour et cela a pu être réalisé le week-end dernier.
Profitant d'une journée ensoleillée et au ciel dégagé, j'engloutis mon assiette de pates le midi et ai filé sur mon vélo en direction du BART pour traverser la baie en direction de San Francisco. Je ne sais plus si je l'ai déjà précisé, mais ici, il est facile d'embarquer son vélo dans le métro, ça se fait très bien et j'avoue que c'est quand même bien pratique (c'est également prévu sur les bus et c'est pas du luxe, vu toutes les collines qu'il y a partout ici). Et c'est bien le dernier endroit où je m'attendais à voir tagger une réaction de Diels-Alder tiens ! Bon du coup, je l'ai prise en photo ;)

Je me suis donc retrouvé sous un beau soleil à l'arrêt Embarcadero, sur la Market Street, au centre de SF et ai pris la direction des quais pour faire le chemin jusqu'au pont en suivant la baie par la côte. Cet endroit est un lieu à touristes et regorgeait donc de personnes, du moins jusqu'à la fin des Piers (qui correspondent à peu de choses près à des magasins d'un bout à l'autre et il y en a 45 ou 49 je ne sais plus). Les photos que j'ai prises et qui sont sur cette note ont été prises à partir de là. Avant j'allais le plus vite possible pour éviter cette foule.

Arrivé là, donc, il y a un promontoire qui enserre une petite baie dans la baie où l'eau est plus calme et où les enfants peuvent aller se mouiller les pieds. Ce promontoire est très agréable, en dehors du point principal de SF : le vent. Oui, avancé un peu sur l'eau comme nous sommes à cet endroit, on ressent encore plus le vent qu'à quelques mètres de là. Et avancer à vélo dans cette situation n'est déjà pas facile ! Forcément, ce serait trop facile si c'était plat et pour continuer ma balade, une petite colline est à escalader. Pfou, cela ne me fait plus peur maintenant et je me l'engloutis en un instant, non sans faire monter mon rythme cardiaque tout de même.

Cette colline est néanmoins petite et la redescente se fait quasiment directement, pour revenir sur une zone bien plus plate et légèrement ensablée. Pendant quelques kilomètres, je suis donc entouré, d'un coté, par des villas arcachonesques et de l'autre, par une plage de sable, peu étendue (quelques dizaines de mètre de large seulement), mais très agréable. Des pelouses viennent agrémenter cette zone et sont le lieu de villégiature de pique-niquiers et autres sportifs du dimanche. Je m'arrête un instant, le temps de quelques photos et de m'amuser de la ressemblance de deux chiens avec un wookie... et en même temps aussi avec leur propriétaire...

La balade s'enfonce ensuite encore dans une zone plus ensablée, entourée de joggeurs, de touristes et simplement de familles en balade. Tout cela est très relaxant, le soleil aidant je me délecte de cette sortie. Cependant, il ne faut pas se relacher et mon attention est finalement uniquement concentrée sur l'approche de l'objet de la visite : le Golden Gate. Ce pont n'est maintenant plus très éloigné de moi et je me sens de plus en plus écrasé par le symbole qui me regarde du haut de ses 227m.

Je commence donc par m'en approcher par le bas pour l'observer avec humilité. Etant assez proche, j'entame le dessin que vous avez pu voir à la note précédente avant d'aller vraiment à la base de ce monument. Détail amusant, au pied, il n'est pas possible de passer sous le pont, par contre, il est prévu une plaque, avec l'empreinte de deux mains, pour que les joggeurs viennent taper dessus pour se prouver qu'ils ont bien fait toute la distance qu'ils pouvaient s'être fixés.


Bon, mais tout ça n'est pas amusant, il est nécessaire de dépasser le stade du faible observateur, du touriste impuissant, de l'être écrasé par l'histoire... Il faut affronter le pont, il faut le traverser !

Saisissant mon guidon à deux mains, j'entame la montée de la colline menant au pont en lui-même. Quelques dizaines de mètres plus tard, je suis maintenant à la hauteur du pont. La foule est toujours aussi dense en ce jour rayonnant et il est difficile de fuir la foule en ce genre de lieu. Tant pis, je m'en accommode. La question de la traversée se pose alors. Le pont est divisé en trois parties : une zone ouest, réservée au vélo, la zone centrale pour les voitures et la zone est pour les piétons. Les piétons ont donc quelque part la meilleure zone, puisqu'elle correspond à la zone ayant vue sur la ville et ça vaut quand même le coup d'oeil. Mais bon j'ai un vélo et je vais donc sur la zone ouest, la zone dirigée vers le pacifique. Et le point très agréable, c'est que finalement c'est le premier regard que je porte sur le pacifique. Jusque-là, je voyais la baie, et ce n'est pas l'océan pacifique. Ah quel plaisir de surplomber cette superbe étendue... Une sensation d'espace, de liberté m'envahit... avant de céder sa place à une terrible sensation de vertige en entamant ma traversée du pont. Oui pour ceux qui ne sauraient pas, j'ai le vertige, et la fameuse version qui fait que tu as envie de sauter dans le vide... On fait plus agréable comme sensation. Surtout quand on est en train de filer sur un pont que l'on observe depuis quelques heures et qu'on sait qu'il n'y a rien dessous de manière certaine. Je suis finalement très content d'avoir mon vélo, ça me permet d'aller plus vite et de pas avoir à réfléchir où je suis. C'est que c'est sacrément haut ce truc quand même !! Bref, je file le plus vite que je peux, juste le temps de me prendre un cours accéléré de mécanique des fluides au passage des piliers. A priori, les grandes tours en plein milieu d'un grand vide, ça crée des tourbillons d'air à sa base... Arrivé sur la plateforme du pilier, je suis, comme tout ceux qui y passent, quasiment arrêté sur place par le vent. Sensation assez étrange d'être bloqué par la nature qui se rebelle. Ca me permet d'y faire une pause, calé contre le montant et de toucher ces années d'histoire contenues dans la couleur orange.

Bref, la traversée fut assez dantesque pour un vertigeux comme moi, mais semblait assez simple pour les autres personnes que je croisais. Une fois de l'autre coté, une plate-forme est prévue pour la populace, pour qu'elle se délecte du spectacle offert par la baie, la ville et le pont. Et c'est un vrai bonheur encore une fois. Je ne sais pas s'il est possible de se lasser de la vue que SF peut nous offrir, mais j'espère que ça ne m'arrivera jamais tellement il est doux de se laisser bercer par ces visions. Une demi-heure passée, posé sur un petit bout de roche à me détendre par ce spectacle, je reprends mon vélo pour m'élever un peu. Autant un bout du pont donne directement dans le centre de SF, autant l'autre bout arrive dans des collines, de la nature laissée vierge (à part un tunnel à la suite du pont pour les voitures). J'entame donc une nouvelle montée dans les collines (mes mollets s'en souviennent de cette sortie) et me retrouve sur une petite zone caillouteuse mais touristique qui correspond à un très grand nombre de prises de vues du pont. Je suis pas plus original que ça et je me suis fait plaisir avec mon tout nouveau appareil photo et ait mitraillé aussi. Mais cela n'est évidemment pas une finalité. La finalité se situe bien plus dans la plénitude ressentie par ce panorama, compris entre la ville de SF, l'oeuvre de l'homme avec le pont et l'oeuvre de la nature avec les collines, la côte et le pacifique. Un sentiment d'être au centre du monde et en même temps d'être seul au monde s'insinue et donne une valeur particulière à cette excursion.

Elle s'est cependant arrêtée là, car par fatigue et notion de voyage retour en tête, je n'ai pas poussé plus avant ma balade. Je vous épargne le voyage du retour qui a consisté en gros au même que sus-ditement raconté, mais en sens inverse et en plus rapide.

C'est heureux, avec plein d'images en tête que je me suis écroulé ce soir-là...

samedi 13 juin 2009

Vive les mariés !! (bis)

On enchaîne, le deuxième mariage auquel je devais assister a du se dérouler aujourd'hui même. Encore une fois, je suis triste de ne pas pouvoir être dans l'assistance pour assister à cet instant partagé de bonheur et de communion.

Pour fêter cet évènement, je devais, là encore, de marquer le coup ici-même. Bien sur on peut trouver que ça fait redite, que je m'autocopie sur le mariage précédent.. Bah j'y peux rien si tous les gens ont décidé de se marier cette année (enfin heureusement il en reste pour les années à suivre ;)) et comme ces gens comptent, j'ai pas envie de laisser passer ça sans rien faire. Donc désolé si ça fait un peu auto-copie, mais j'ai pas vraiment le choix...

Cependant, histoire de pas faire exactement pareil, cette fois j'ai décidé de varier un peu les plaisirs et une idée m'est venue en tête la semaine dernière, lors d'une balade que je vous conterai plus en détail prochainement et que j'ai mis en pratique immédiatement.

Le résultat est le suivant (on peut cliquer dessus pour voir en plus grand) :


Vous l'aurez reconnu (enfin j'espère sinon c'est un peu la lose), c'est le Golden Gate. Alors vous allez me dire : quel est le rapport ? C'est sur que vu comme ça, ce n'est pas évident, mais en fait, c'est toute une histoire de symboles.

Tout d'abord, j'avais envie d'offrir, pour cette transition dans leur vie, un portail doré, genre de passage enchanté pour un monde meilleur. Pour les licenciements classieux, on offre un parachute doré, et bien pour les "embauches", ce sera un portail doré.

Deuxièmement, le symbole du pont est lui-même important et multiple. Tout d'abord pour eux, un pont c'est un lien direct vers des lieux qu'ils affectionnent particulièrement : les îles. Certes, là ce n'est pas une île qui est en face, mais je pense que le symbole est tout de même présent. Et ensuite, un pont, c'est un peu un lien entre eux et moi, une manière de détruire la distance, de me sentir à leurs cotés lors de cette journée spéciale.

Pour ces diverses raisons, et pour le plaisir que j'ai eu à penser à eux pendant que je faisais ce dessin (et nettement pas très doué, ça m'a pris pas mal de temps :)), je suis globalement fier de pouvoir leur offrir ceci.

Bien entendu, les puristes du dessin (et je sais qu'il y en a) peuvent reprocher énormément de choses à celui-ci, énormément de petits détails sont vraiment à améliorer, les ombres sont peu convaincantes, et un peu de retravail ordinateur ne ferait pas de mal, mais je suis vraiment un débutant en dessin alors je fais appel à votre indulgence.

Et pour finir cette note sur un peu de légèreté, j'ai trouvé une image sur internet qui me semble bien résumer le thème de la journée :

Mouahahah :)

Et vive les mariés !!!! Félicitations à vous deux !

PS : j'ai craqué et j'ai enregistré une petite chanson avec, qui correspond à l'ambiance du dessin normalement et qui me trotte dans la tête depuis que je suis ici ;)

jeudi 11 juin 2009

A l'abandon !

Je vous rassure tout de suite, je ne me sens pas vraiment à l'abandon, c'était juste pour avoir un titre attractif, faire monter l'intensité sur ce blog.
Alors pourquoi mettre ce titre ? Et bien tout simplement parce que depuis maintenant quelques jours j'ai fini le livre qui m'a occupé quasiment depuis que je suis ici : "Le Rouge et le Noir" de Stendhal.
Tout d'abord, je tiens à donner mon opinion sur un point important : les transports en commun. De nombreuses personnes m'ont souvent dit qu'il était terrible d'habiter dans une grande ville à cause des longues heures passées dans les transports en commun pour atteindre son travail ou les lieux de jouissance de la ville. J'ai toujours répondu qu'il ne fallait pas voir ça comme du temps perdu, mais au contraire du temps donné pour pouvoir se concentrer sur une seule chose sans distraction à coté. Cependant, je n'avais jamais réellement eu à faire l'expérience de ça, n'ayant que très peu utilisé dans ces fameux moyens de locomotion dans ma ville précédente, principalement par flemme et parce qu'ils étaient bondés et que je déteste pousser les gens dans un tram. Ici, à SF, il existe bien entendu des transports en commun divers, tels que le Bay Area Rapid Transportation (ou BART), de multiples bus et les célèbres cable cars (les trams/trolleys qui arpentent les collines de SF) et vu que je ne possède pas réellement d'alternative, j'utilise ces moyens à foison. Concrètement, chaque jour, je passe environ 1H30 à me balader sous terre ou du moins sur des rails. Et du coup, je peux enfin mettre à l'épreuve ce que j'ai toujours soutenu.
Et vous aurez vite compris que la conclusion est plutot positive ! En effet, depuis trois semaines environ, je passe 1h30 par jour en compagnie de protagonistes plus hauts en couleurs les uns que les autres. Certains sont réels (oui les américains peuvent être hauts en couleur quand ils n'ont rien à faire d'autre qu'attendre :D), mais les plus intéressants sont faits de mots. Et quels mots !

Donc, je lisais jusqu'à il y a quelques jours Le rouge et le noir . Je ne suis pas critique littéraire et nettement moins calé qu'en ciné (enfin en ciné, j'arrive à donner l'impression en tout cas :D), donc je ne vais pas vous en faire le détail avec les critiques qui devraient aller avec, mais j'avais juste envie de dire que, définitivement, je suis fan de la manière d'écrire de Stendhal. Je suis d'ailleurs toujours étonné de la liberté qu'il a de placer légèrement des "etc, etc" quand il en a marre d'écrire ou du moins que le sujet ne l'intéresse pas. C'est pour moi assez incroyable de pouvoir se permettre des effets de texte comme ceux-ci, qui font plutot effet de rédaction de collégien et qui pourtant se lient complètement à l'ensemble du texte et ne discréditent jamais son propos. Quelle maitrise !

Et ce personnage de Julien Sorel... ahlala que dire... comme toutes les personnes qui ont lu ce livre, je pense, je me suis reconnu dans certains aspects de sa personnalité. Particulièrement dans les conditions actuelles, avec cette ambition, dans un monde qu'il ne connait pas, qui n'essaye pas forcément de le comprendre, qu'il doit braver et dépasser. Bien entendu, je ne me considère pas méprisé, en lutte contre le monde extérieur en ce moment, mais le coté solitaire, ambitieux, libre et indépendant me correspond pas mal ces derniers temps et il était très agréable d'être accompagné par une personnalité comme celle-là. Et voilà.. les 600 pages (environ) sont maintenant achevées... et Sorel me manque.. J'ai bien d'autres livres à lire et les transports en commun ne sont évidemment pas devenus tristes et ennuyeux, mais tout de même ce n'est pas pareil sans lui.

Voilà, rien de bien passionnant, mais j'avais envie de soit vous inciter à lire ce fabuleux livre, soit vous inciter à considérer les voyages comme une opportunité et non comme une contrainte comme ils sont généralement perçus. Au lieu de se sentir enfermé sous terre, il est possible à l'inverse de s'évader le plus haut possible !

Bientot de nouvelles critiques ciné, j'devrais mieux m'en sortir sur ça ;)

lundi 8 juin 2009

Pretty woman walking down the street.... pretty... julia roberts ? Vraiment ?

Aujourd'hui, note plus orientée pratique qu'artistique puisque depuis la fin du mois dernier, j'ai reçu ma première paye et donc j'ai fait quelques achats que je vais vous présenter :)
D'aucuns diraient que ça donne une orientation très "girly" à ce blog, c'est pas faux, mais ça ne durera pas, j'ai pas spécialement envie de faire étalage des idioties que je vais acheter, à moins que ça ne présente un intérêt bien sur. Là je sais pas vraiment pourquoi, mais j'ai envie d'en parler. On va dire que j'en serai débarrassé et que j'aurai pas à répéter à tout un chacun: "ah tu sais pas quoi, ben j'ai acheté ça !", ce qui au final était un peu le but premier de ce blog : éviter le mail co, surtout pour des trucs sans intérêt comme celui-là :)

Bref, je vais faire mon Laurent Cabrol et vous vantez les divers trucs dont j'ai fait l'acquisition.

Premièrement, et vraisemblablement, la plus importante : j'ai un vélo ! Oui vous le savez déjà, pas la peine de s'énerver dans le fond, ça changera rien, c'est moi qui écrit je fais ce que je veux :p Alors ce vélo, j'ai du aller m'enfoncer dans la zone commerciale/industrielle d'Oakland pour aller le chercher, patienter dans une zone déserte en compagnie de deux-trois personnes perdues comme moi qu'un bus veuille bien passer (attention la fréquence des horaires.. en plein samedi après-midi, jour de courses s'il en est... un bus toutes les 40 minutes.. magique :)). Et j'ai vraiment eu le plaisir de me rendre compte que ce pays est dédié à la voiture. En effet, j'ai acheté ce magnifique vélo (voir photo hein) dans une grande surface similaire à ce qu'on peut trouver en france, mais le bus... bah il s'arrête pas devant. Non, il fait 500 m de plus et vous arrêtes devant une station service miteuse... mais pourquoi ? Qui a fait le tracé des bus ? Non définitivement, c'est fait pour y aller en voiture, pas autrement. Bon, j'ai réussi à faire 500 mètres à pied, c'est pas la question, c'est juste que dans ce pays hautement pragmatique (du moins en apparence), ils ne prennent pas le bus. Ou alors c'est vraiment réservé aux gens très très pauvres qui ne peuvent pas se payer de voiture.. Pour un état censé être ultra progressiste sur l'écologie, c'est pas encore tout à fait ça :) Enfin ils en parlent beaucoup, c'est déjà ça (bon de l'avis d'un local, ça ne fait que parler et aucune action réelle n'est visible, mais bon ne blamons pas le discours, c'est la base de tout).
Tout ça pour dire que j'ai un vélo, qu'après avoir passé une semaine avec la selle trop basse, je me suis rendu compte qu'en fait je pouvais la surélever encore un peu plus (oui je suis pas doué manuellement des fois) et donc je peux m'éclater à tracer au milieu de ces immenses boulevards qui quadrillent Oakland (d'où les collines tout ça).

Ce premier achat primordial a été suivi dans les faits d'un autre, finalement presque aussi important pour moi : un nouvel appareil photo. Sous les conseils avisés d'utilisateur, et la douce influence d'internet et ses divers sites présentant des tests de ces joyaux, j'ai opté pour l'onéreux mais classieux Panasonic Lumix LX3. Roooh qu'il est beau. Bien évidemment, appareil onéreux signifie plein d'options, signifiant long apprentissage pour le maitriser :D Vous pourrez constater dans les notes qui suivront celle-ci que ce n'est pas encore le cas... Y'a du boulot, mais comme je passe mon temps à faire des photos, j'devrais réussir à m'améliorer crébonsang ! Non je n'ai pas fini de lire la notice, j'ai pas que ça à faire ! Non je ne sors quasiment jamais du mode automatique parce que c'est plus simple ! Raaaah mais vous allez arrêter d'essayer de m'énerver ! C'est pas possible ça ! :)
Bref, j'ai maintenant pour mission de faire de belles photos, de réussir à me distinguer de la photo prise 793 fois de la même vue par 793 touristes, chaque jour... C'est sur je m'attaque à un gros challenge et c'est pas demain que je ferai des expos avec mes photos, mais bon tant qu'on n'essaye pas, on n'y arrive pas. Lao Tseu disait "L'échec est le fondement de la réussite". Avait-il tort ? Le temps et l'abnégation me le révèleront. (Non cette phrase ne sort pas d'un ouvrage de talent tel que Kickboxer, c'est moi-même que je l'ai écrit :p)

Continuons la séquence "Girly" avec l'achat de quelques vêtements. Oui oui j'suis vraiment dans le "girly" à fond, on se croirait sur le blog de Pénélope Bagieu dis donc (que je vous conseille très chaudement d'ailleurs) ! Alors fatalement si je vous présente mes fringues, c'est que c'est juste un tout petit peu spécial (je vous ai d'ailleurs épargné les chaussettes que j'ai achetées en même temps, car elles présentaient moins d'intérêt), ce sont des fringues de fan-boy... Oui j'ai trouvé des converse aux couleurs des Pink Floyd, avec le T-shirt qui va avec (oui j'en avais déjà un, mais je commence une nouvelle collection :p). N'est-ce pas qu'elles sont magnifiques ?? Je suis complètement fan... Raaaaaaaaaah so lovely !! Par contre, elles posent un léger problème. Oui, en fait, une fois le pantalon posé par dessus, le prisme posé sur une des faces des chaussures ne s'avère plus visible. Du coup qu'est-ce qui reste ? Les couleurs arc-en-ciel.... et je suis à SF... Certains d'entre vous n'auront vraisemblablement pas percutés, mais en fait le drapeau arc-en-ciel est le drapeau homosexuel. En résumé, je me balade avec des chaussures pouvant très facilement inciter les gens à penser que j'affiche mon homosexualité... Bon je n'ai rien contre les homosexuels, bien au contraire, je les trouve très sympathiques, mais ça me fait tout de même bizarre d'essayer d'afficher une tendance que je n'ai pas... ça me rappelle mes chaussures Che Guevara... Va vraiment falloir que je commence à faire attention aux chaussures que j'achète et au message qui va avec :D
Enfin bon, c'est pas ça qui va m'arrêter non plus, je suis tellement fan de ces chaussures que je ne vais pas me gêner pour les porter ! Et tant pis pour ceux qui iront penser quoi que ce soit, j'assume mes non-tendances homosexuelles refoulées (oui je ne sais pas ce que ça veut dire avec les différentes négations qui sont là-dedans :p).
Et pis vive les Pink Floyd !

Et en parlant de tendances non refoulées, je vais finir cette note encore plus nombriliste qu'à l'accoutumée par l'affichage clair et net de mes tendances geek ! Oui je fais partie de cette caste de gens qui sait à quelle question répond le chiffre 42, oui j'ai joué à Tetris au collège et oui j'y joue encore au moins une fois par semaine (il faudrait que je fasse le test comme pour le test de l'alcool, savoir si je peux passer une semaine sans toucher à Tetris.. c'est pas gagné ça !), oui j'ai eu toutes les consoles de Nintendo sauf le virtual boy et du coup oui je sais ce que c'est que le virtual boy, oui je surkiffe guitar hero et non je ne joue pas à WoW parce que quand même je suis pas tombé aussi bas. Oui je suis un geek. Et comme la majorité des geeks, je suis un gamer... et j'ai craqué... j'ai racheté une wii :D
Je sais, c'est pas raisonnable, mais qu'est-ce que t'en feras quand tu repartiras, mais t'avais vraiment besoin de ça alors que t'as le monde à tes pieds dehors ? Réponse simple : Oui j'en avais besoin, je la revendrai ou alors mieux je la ramène et ça me fera une console rare en France (puisqu'elle ne marchera pas sur les télés françaises :D) et non je ne suis pas raisonnable et c'est bien ce qui peut me caractériser pour le sujet des jeux vidéos !
Donc, j'ai craqué, et pas qu'un peu. Les jeux sont moins chers ici, du coup je me suis fait plaisir et j'arbore désormais la possession de Mario Kart, PES 2009 (raaaah c'est bon) et King of Fighters Compilation (Années 90 quand tu nous tiennnnnnnnnnnns :)). Seul bémol, depuis samedi dernier, j'ai enfin le net de manière légale (après 3 semaines d'harcèlement du FAI) mais leur modem ne fait pas wifi de manière automatique. Oui, il y a quelques années, la France était censée être en retard au niveau de l'accès internet aux particuliers... et bien elle a comblé son retard et a même pris de l'avance ! Ici, le tarif est au moins le double de celui en France (sans le téléphone), la vitesse de up et down est nettement inférieure et le wifi n'est pas automatique. Bref, il va falloir que j'achète (encore et oui) un adaptateur wifi pour pouvoir jouer sur le net avec ma nouvelle acquisition ! Donc heureux possesseurs de wii, préparez-vous je débarque bientot sur vos écrans pour vous fumer, comme à la maison :D

Voilà, je m'arrêterai là. Vous pouvez encore noter sur la dernière photo que les champignons se reproduisent. Oui ça me manquait de plus avoir de souris, alors à la place j'ai des champignons ;)

PS : Petite anecdote, quand on m'a installé le net, il s'est avéré que la prise du cable était sur le mur opposé à la télé, impliquant le passage d'un cable au milieu du salon. On pourrait se dire : "ah mais c'est inesthétique, ça ne m'arrange pas", j'ai envie de dire certes, mais ici, ils sont plus forts que ça. Voilà les propos de l'installateur : "ah je suis désolé, je n'ai pas le droit de laisser un cable au milieu du salon, c'est interdit, on va être obligés de déplacer votre télé". Oui... selon leur règlement, les installateurs n'ont pas le droit de partir avec un cable au milieu du salon, c'est trop dangereux si jamais on venait à trébucher dessus... On ne peut pas, dans son propre appartement, organiser les choses comme on le souhaite.. Ils ne m'ont de toute façon pas laissé un cable suffisamment long pour redéplacer les meubles après leur passage... J'ai donc du changer l'organisation du salon (meublé d'avance rappelons-le) en live... Et je suis donc au pays de la liberté... mouais... je suis pas encore convaincu...

jeudi 4 juin 2009

Alcatraz... la prison qui a un nom de médicament


Chronologiquement un peu en retard, voici une petite présentation d'un des lieux les plus connus, admirés et craints de la baie de San Francisco... l'ile et la prison d'Alcatraz.

Depuis que je suis arrivé ici, on me parle de cette ile, l'histoire pesante qui l'accompagne, les rebondissements qui y sont survenus, les différentes utilités de cette ile. Pourtant je n'ai pas vraiment ressenti le besoin de m'intéresser à cette excroissance terrestre, étant peu sensible à tout ce qui est faits divers. Or quoi de plus "faits divers" qu'une prison ? De plus, cette ile est forcément lié à l'histoire américaine et j'y suis là encore peu sensible.. Je devrais, je le sais, m'y intéresser, car l'histoire d'un pays en fait son présent et sa culture. Si je veux comprendre l'Amérique comme je me suis un peu mis la prétention de le faire, il faut bien évidemment que j'en passe par là. Mais vraiment... une prison ?....

Bref, sur ces spéculations et tiraillements internes, un Bordelais fut de passage à SF, comme précédemment mentionné et, peut-être un peu moins mentalement inhibé que moi, il tenait à visiter Alcatraz. Bien, faisons donc !

Voilà comment, même pas un mois après mon arrivée ici, je m'apprêtais à mettre le pied sur ce fleuron du passé américain, sur la représentation ultime de l'incarcération, sur ce mythe qui fait fantasmer plus d'un téléspectateur de "Faites entrer l'accusé"..... et qui donc, de prime abord, me laisse complètement indifférent.

Nous embarquâmes à bord d'un ferry à pontons de diverses hauteurs faisant l'aller-retour jusqu'à l'ilot sus-nommé par intervalles d'une demi-heure. Et là, autant vous griller le suspense tout de suite, le meilleur moment de la visite avait déjà lieu. Je m'y attendais, mais la vue de San Francisco à partir de la baie... et bien c'est juste magnifique. Et pourtant je commence à avoir l'habitude, ayant les yeux rivés sur les buildings dès que je me situe un peu en hauteur (ce qui arrive fréquemment quand on travaille dans les collines). Mais non, je me laisse toujours subjuguer par la beauté du site, des constructions de l'homme (dont la très fameuse Coit Tower sur la première photo) et celles de la nature également (les collines de l'autre coté du Golden Gate donnent vraiment envie de les arpenter). Et encore, c'était un jour normal sur SF, donc il y avait un brouillard à couper au couteau... Oui quand ce sacré Maxime chantait "Quand San Francisco s'embrume..." bah il déconnait pas le saligaud ! Donc fidèle à son habitude, SF était pris dans un gris cotonneux, limitant l'envie de se jeter du bateau tellement la vue est belle. Quelque part tant mieux, j'ai pu atteindre Alcatraz sain et sauf.

Fatalement, les photos accompagnant cette note reflètent assez bien l'aspect "foggy" du lieu et donc ne sont peut-être pas aussi intéressantes à regarder que cela l'était en vrai. Désolé, je fais comme je peux et malheureusement, je ne possède toujours pas de machines anti-brouillard, sinon je peux vous dire que je m'en servirai dans le coin.

Bref, ce petit épisode magique de ferry achevé, nous débarquâmes donc sur l'ile aux anciens célèbres habitants. Après un rapide discours d'un Ranger local (Alcatraz est un parc national, donc c'est un Ranger en costume vert qui présente l'île à tous les arrivants), nous pouvons nous éclipser de la foule de touristes qui nous accompagnait sur le ferry. Et là, après quelques dizaines de mètres et quelques batiments observés, il faut déjà se rendre à l'évidence... on est venu voir un tas de batiments en ruine.... Et bien oui, Alcatraz ne sert plus depuis un bon moment et cela se voit... Tout est un peu écroulé de partout, de nombreuses zones étant même interdites d'accès car dangereuses.

Bon... et bien allons voir l'intérieur de cette fameuse prison et les non moins fameux couloirs et cellules. A l'entrée, de gentils organisateurs nous fournissent un audio tour (en français, s'il vous plait, il faut faire plaisir au touriste !). J'ai horreur de ces trucs mais je crois que je l'ai déjà dit dans la note sur le MoMA alors je ne vais pas me répéter (et si je l'ai pas dit, c'est pas grave, il se trouvera bien un autre moment où je pourrai m'énerver sur cet appareil du démon :)). Cependant, là, vu l'intérêt famélique du lieu, je suis content de l'avoir pris (et de l'avoir écouté car c'était pas gagné). En effet, tant pis s'il faut défoncer des portes ouvertes (attention jeu de mots), c'est quand même juste une prison.... Et une prison bah c'est des cellules les unes à coté des autres. Et tant qu'à faire des cellules sans grande joie parce que sinon tout le monde aimerait bien y venir. Donc voilà, des cellules, des cellules et quelques cellules. Rien de vraiment passionant. On a bien droit au passage au parloir, à la bibliothèque et même à la cour de récréation.. non vraiment ce n'est pas passionnant. Au détour d'un couloir, des portraits d'anciens détenus célèbres nous toisent. Al Capone tient le haut du panier et démontre son immortalité par la quantité de touristes prenant sa photo en photo... Comme quoi pour laisser une trace de son passage sur cette Terre, être le gentil n'est pas forcément la solution la plus efficace... Etant très loin de cette fascination pour le crime et ses acteurs, j'ai beaucoup de mal à m'impliquer dans cette visite malgré les récits divers et variés que peuvent me raconter d'anciens détenus devenus audioguides dans mes écouteurs abhorrés.

Vous l'aurez compris, je n'ai pas été très enthousiasmé par cette visite. Malgré tout, il est vraiment nécessaire de reconnaître une chose.. les gardiens avaient vraiment une très belle vue de leurs appartements... C'est d'ailleurs là que je me suis le plus attardé lors de ce passage... la terrasse extérieure, attenante à la prison. Une terrasse tournée vers SF et laissant également la vue sur le Golden Gate. Une splendeur.

L'audio tour achevé, nous prîmes nos cliques et nos claques et partîmes derechef par le premier ferry venu. Un petit sprint nous aida à ne pas le manquer, preuve s'il en était besoin de notre passion pour cette visite.

Que tirer finalement de cette excursion ? Que définitivement, les lieux et histoires de faits divers ne sont pas ma tasse de thé. Que je retournerai vraisemblablement malgré tout sur cet ilot mais par un jour de plus beau temps pour me délecter une fois encore du panorama. Que je vais peut-être me mettre à un sport de voile pour pouvoir me permettre encore plus librement d'obtenir un point de vue exceptionnel comme celui qui nous est offert à cet endroit. Et qu'Al Capone est la rock star d'Alcatraz.

mardi 2 juin 2009

Terminator Salvation... really a salvation ?

Et enfin voici la critique tant attendue de Terminator Salvation, le quatrième opus d'une des meilleures séries action/SF/gros budget.
Alors tout d'abord, il est nécessaire que je vous précise d'entrer que mon épisode préféré est le deuxième, malgré le fait que le premier remporte un suffrage plutot plus important d'avis positifs dans le clan très fermé (mouahahah) des cinéphiles. En effet, Terminator premier du nom est apprécié surtout par son coté implacable et complètement stressant et angoissant. Effectivement, il faut reconnaître cette immense qualité à ce film de James Cameron qui a réussi à faire un film d'une intensité incroyable avec des effets spéciaux des années 80, c'est-à-dire avec trois bouts de ficelle et deux maquettes. Malgré, ou peut-être grâce aux artefacts assez ridicules employés, on était complètement aspirés par l'histoire, la peur montant d'un cran de scène en scène. Et bien oui, mais le problème, c'est que je suis pas un grand fan de la peur au ciné... Très franchement, le sentiment de peur n'est pas quelque chose qui me fait tripper et donc tous les films d'horreur (bon sachant qu'ils sont les 9/10èmes du temps profondément ridicules) ne m'attirent pas du tout. Fatalement, avec un tel point de vue, Terminator premier opus en prend un coup dans la gueule. Le deuxième, beaucoup plus basé sur les cascades hallucinantes, les moyens pyrotechniques encore jamais vus et peut-être quand même une vision beaucoup plus sombre de l'avenir et du comportement humain, m'a tout de suite plus intéressé. J'irai pas jusqu'à dire que ce film est une oeuvre philosophique, mais les personnages ont tout de même un peu plus de coffre que dans le premier. On ne s'arrête pas à l'oppression de l'instant, mais plutot à l'angoisse du futur, de la vie, du progrès et de la condition humaine d'une manière plus générale... c'est quand même un peu plus recherché. Et bien sur, niveau visuel, c'est quand même une claque incroyable, même maintenant, l'ère du numérique où on sent que les cascades ne sont plus vraiment réalisées (à part le très bon Death Proof de Quentin Tarantino qui nous a prôné un retour à la testostérone à l'aide de cascadeuses de talent, sacré Quentin va) et bien là on sent que les cascades ont été faites et elles restent d'un très haut niveau !

Mon opinion étant posée sur les épisodes majeurs de la série, nous pouvons attaquer ce quatrième chapitre. Je n'ai cependant pas évoqué le troisième épisode qui a pour ma part tenu ses promesses tout en n'apportant pas réellement grand chose. Les cascades constituent le point majeur de cet épisode mais l'histoire est finalement assez peu soutenue et ne permet que d'entretenir la série. Un épisode nécessaire mais pas vraiment réussi.

Terminator Salvation, donc, s'attaque à prendre le relais et à imposer une nouvelle trilogie (il me semble que c'est le but avoué des producteurs) avec McG à la baguette (réalisateur fameux des Charlie's Angels...) et le "charismatique" Christian Bale en John Connor. Bon alors déjà, Christian Bale.... On sent qu'il a fait Batman et qu'il a bien aimé le succès apporté par ce film celui-là. Pour résumer sa prestation, il a découvert que faire la gueule faisait de lui un acteur (bon ok c'est pas une comédie, mais les autres acteurs sourient des fois et finalement, c'est pas grave !), que sa voix grave lui donnait une force incroyable (ou pas...) et qu'avec ça, il devrait pouvoir faire tous les films de la même manière sans trop se fouler. Bon bah du coup, dans The Dark Knight, il était transparent au profit du Joker qui crevait l'écran, là il est un peu plus présent parce qu'en fait y'a pas trop de concurrence. Mais j'ai peur qu'il enchaine encore beaucoup de films comme ça, parce qu'il est devenu bankable maintenant... Enfin ne crachons pas dans la soupe, c'est toujours mieux que ce soit lui plutot qu'un Richard Gere ou qu'un Clovis Cornillac tout de même.
McG, quant à lui, s'en tire avec les honneurs. La réalisation est propre, soutenue, sans rajouts excessifs d'effets inutiles. Bref, un bon travail de tacheron quoi. Oui, il n'atteint pas le niveau de classe de James Cameron, loin s'en faut. Il assure la partie sans amener de fioritures, il ne s'aventure pas dans des terrains dangereux, bref rien d'extraordinaire, mais rien de mauvais non plus. C'est un peu l'équivalent du Kiri en film: pas de saveur, mais entre deux tranches de pain, ça passe tout seul et ça fait un bon petit gouter.

Et maintenant, l'histoire. Rassurez-vous, je ne vous grillerai rien de l'histoire, si y'a bien un truc qui m'énerve dans les critiques, c'est quand on te raconte le film et que du coup tu n'as plus aucune surprise en voyant le film (cf le sixième sens.... enfin je ne vais pas parler de ce film, je vais m'énerver :D). Alors, l'histoire tient globalement le coup. Faut pas s'aventurer dans les détails, les paradoxes temporels et autres trucs du genre, parce que forcément, il y aura toujours à redire, mais bon si on ne fait pas trop attention et qu'on évite d'être trop pointilleux, dans ce cas, tout se tient bien, ça coule tout seul tout en ayant une structure agréable, bref un bon moment. On pourrait dire qu'ils ont essayé de reprendre une trame similaire à Terminator 2, mais en le transposant dans le futur, dans l'époque dévastée. Bien entendu, ça ne peut pas atteindre le niveau du 2 par l'absence de James Cameron et du malgré tout très charismatique Arnold Schwarzenegger (dans ce film, entendons nous bien). Mais on sent une volonté d'ancrer une vie dans ces personnages, une authenticité dans le grand n'importe quoi. Y'a un effort sur le scénario en somme :)

Quel bilan tirer de tout ça ? Déjà, c'est le meilleur film que j'ai vu depuis que je suis ici. Bon c'est sur face à Wolverine et Star Trek, c'était pas trop dur non plus, mais bon ça mérite d'être souligné. Ensuite, visuellement et niveau intensité, ça arrache quand même le plancher, donc on en a pour son argent (même si 10,25$ ça commence à faire). Dans mon classement des Terminator, il vient donc se placer largement devant le 3, mais reste néanmoins en retrait face aux deux premiers. Je souhaite cependant qu'ils continuent dans cette voie-là, si possible avec des acteurs et un réalisateur un poil plus ambitieux, mais dans l'esprit de ce scénario.

Et puis bon, une salve de références toutes plus prévisibles les unes que les autres reste un régal pour toute personne appréciant la série, comme quand on rentre à la maison ou qu'on regarde pour la vingtième fois un épisode de Friends. Y'a pas forcément quelque chose de nouveau, pourtant ça te fait sourire.

Allez, hasta la vista, baby !

PS : attention, dans le ruinage de mythe, y'a Sherlock Holmes qui arrive.. Et là ça va casser de la légende ! Prêt à voir du Sherlock en sang échapper de peu une explosion de charrette et péter la gueule à un gros bourrin à mains nues torse nu ?.. Bon c'est Guy Ritchie à la réalisation et Robert Downey Jr en Sherlock... mais quand même !

Bonus : une interprétation et improvisation toute personnelle autour du thème de Terminator.. C'est court, ça grésille mais bon voilà quoi, je fais avec les moyens du bord :p

En attendant que je fasse marcher le lecteur ci-dessous, vous pouvez aller l'écouter là : http://www.freedrive.com/file/832679