Profitant d'une journée ensoleillée et au ciel dégagé, j'engloutis mon assiette de pates le midi et ai filé sur mon vélo en direction du BART pour traverser la baie en direction de San Francisco. Je ne sais plus si je l'ai déjà précisé, mais ici, il est facile d'embarquer son vélo dans le métro, ça se fait très bien et j'avoue que c'est quand même bien pratique (c'est également prévu sur les bus et c'est pas du luxe, vu toutes les collines qu'il y a partout ici). Et c'est bien le dernier endroit où je m'attendais à voir tagger une réaction de Diels-Alder tiens ! Bon du coup, je l'ai prise en photo ;)
Je me suis donc retrouvé sous un beau soleil à l'arrêt Embarcadero, sur la Market Street, au centre de SF et ai pris la direction des quais pour faire le chemin jusqu'au pont en suivant la baie par la côte. Cet endroit est un lieu à touristes et regorgeait donc de personnes, du moins jusqu'à la fin des Piers (qui correspondent à peu de choses près à des magasins d'un bout à l'autre et il y en a 45 ou 49 je ne sais plus). Les photos que j'ai prises et qui sont sur cette note ont été prises à partir de là. Avant j'allais le plus vite possible pour éviter cette foule.
Arrivé là, donc, il y a un promontoire qui enserre une petite baie dans la baie où l'eau est plus calme et où les enfants peuvent aller se mouiller les pieds. Ce promontoire est très agréable, en dehors du point principal de SF : le vent. Oui, avancé un peu sur l'eau comme nous sommes à cet endroit, on ressent encore plus le vent qu'à quelques mètres de là. Et avancer à vélo dans cette situation n'est déjà pas facile ! Forcément, ce serait trop facile si c'était plat et pour continuer ma balade, une petite colline est à escalader. Pfou, cela ne me fait plus peur maintenant et je me l'engloutis en un instant, non sans faire monter mon rythme cardiaque tout de même.
La balade s'enfonce ensuite encore dans une zone plus ensablée, entourée de joggeurs, de touristes et simplement de familles en balade. Tout cela est très relaxant, le soleil aidant je me délecte de cette sortie. Cependant, il ne faut pas se relacher et mon attention est finalement uniquement concentrée sur l'approche de l'objet de la visite : le Golden Gate. Ce pont n'est maintenant plus très éloigné de moi et je me sens de plus en plus écrasé par le symbole qui me regarde du haut de ses 227m.
Je commence donc par m'en approcher par le bas pour l'observer avec humilité. Etant assez proche, j'entame le dessin que vous avez pu voir à la note précédente avant d'aller vraiment à la base de ce monument. Détail amusant, au pied, il n'est pas possible de passer sous le pont, par contre, il est prévu une plaque, avec l'empreinte de deux mains, pour que les joggeurs viennent taper dessus pour se prouver qu'ils ont bien fait toute la distance qu'ils pouvaient s'être fixés.
Bon, mais tout ça n'est pas amusant, il est nécessaire de dépasser le stade du faible observateur, du touriste impuissant, de l'être écrasé par l'histoire... Il faut affronter le pont, il faut le traverser !
Saisissant mon guidon à deux mains, j'entame la montée de la colline menant au pont en lui-même. Quelques dizaines de mètres plus tard, je suis maintenant à la hauteur du pont. La foule est toujours aussi dense en ce jour rayonnant et il est difficile de fuir la foule en ce genre de lieu. Tant pis, je m'en accommode. La question de la traversée se pose alors. Le pont est divisé en trois parties : une zone ouest, réservée au vélo, la zone centrale pour les voitures et la zone est pour les piétons. Les piétons ont donc quelque part la meilleure zone, puisqu'elle correspond à la zone ayant vue sur la ville et ça vaut quand même le coup d'oeil. Mais bon j'ai un vélo et je vais donc sur la zone ouest, la zone dirigée vers le pacifique. Et le point très agréable, c'est que finalement c'est le premier regard que je porte sur le pacifique. Jusque-là, je voyais la baie, et ce n'est pas l'océan pacifique. Ah quel plaisir de surplomber cette superbe étendue... Une sensation d'espace, de liberté m'envahit... avant de céder sa place à une terrible sensation de vertige en entamant ma traversée du pont. Oui pour ceux qui ne sauraient pas, j'ai le vertige, et la fameuse version qui fait que tu as envie de sauter dans le vide... On fait plus agréable comme sensation. Surtout quand on est en train de filer sur un pont que l'on observe depuis quelques heures et qu'on sait qu'il n'y a rien dessous de manière certaine. Je suis finalement très content d'avoir mon vélo, ça me permet d'aller plus vite et de pas avoir à réfléchir où je suis. C'est que c'est sacrément haut ce truc quand même !! Bref, je file le plus vite que je peux, juste le temps de me prendre un cours accéléré de mécanique des fluides au passage des piliers. A priori, les grandes tours en plein milieu d'un grand vide, ça crée des tourbillons d'air à sa base... Arrivé sur la plateforme du pilier, je suis, comme tout ceux qui y passent, quasiment arrêté sur place par le vent. Sensation assez étrange d'être bloqué par la nature qui se rebelle. Ca me permet d'y faire une pause, calé contre le montant et de toucher ces années d'histoire contenues dans la couleur orange.
Bref, la traversée fut assez dantesque pour un vertigeux comme moi, mais semblait assez simple pour les autres personnes que je croisais. Une fois de l'autre coté, une plate-forme est prévue pour la populace, pour qu'elle se délecte du spectacle offert par la baie, la ville et le pont. Et c'est un vrai bonheur encore une fois. Je ne sais pas s'il est possible de se lasser de la vue que SF peut nous offrir, mais j'espère que ça ne m'arrivera jamais tellement il est doux de se laisser bercer par ces visions. Une demi-heure passée, posé sur un petit bout de roche à me détendre par ce spectacle, je reprends mon vélo pour m'élever un peu. Autant un bout du pont donne directement dans le centre de SF, autant l'autre bout arrive dans des collines, de la nature laissée vierge (à part un tunnel à la suite du pont pour les voitures). J'entame donc une nouvelle montée dans les collines (mes mollets s'en souviennent de cette sortie) et me retrouve sur une petite zone caillouteuse mais touristique qui correspond à un très grand nombre de prises de vues du pont. Je suis pas plus original que ça et je me suis fait plaisir avec mon tout nouveau appareil photo et ait mitraillé aussi. Mais cela n'est évidemment pas une finalité. La finalité se situe bien plus dans la plénitude ressentie par ce panorama, compris entre la ville de SF, l'oeuvre de l'homme avec le pont et l'oeuvre de la nature avec les collines, la côte et le pacifique. Un sentiment d'être au centre du monde et en même temps d'être seul au monde s'insinue et donne une valeur particulière à cette excursion.
Elle s'est cependant arrêtée là, car par fatigue et notion de voyage retour en tête, je n'ai pas poussé plus avant ma balade. Je vous épargne le voyage du retour qui a consisté en gros au même que sus-ditement raconté, mais en sens inverse et en plus rapide.
C'est heureux, avec plein d'images en tête que je me suis écroulé ce soir-là...
Je me suis donc retrouvé sous un beau soleil à l'arrêt Embarcadero, sur la Market Street, au centre de SF et ai pris la direction des quais pour faire le chemin jusqu'au pont en suivant la baie par la côte. Cet endroit est un lieu à touristes et regorgeait donc de personnes, du moins jusqu'à la fin des Piers (qui correspondent à peu de choses près à des magasins d'un bout à l'autre et il y en a 45 ou 49 je ne sais plus). Les photos que j'ai prises et qui sont sur cette note ont été prises à partir de là. Avant j'allais le plus vite possible pour éviter cette foule.
Arrivé là, donc, il y a un promontoire qui enserre une petite baie dans la baie où l'eau est plus calme et où les enfants peuvent aller se mouiller les pieds. Ce promontoire est très agréable, en dehors du point principal de SF : le vent. Oui, avancé un peu sur l'eau comme nous sommes à cet endroit, on ressent encore plus le vent qu'à quelques mètres de là. Et avancer à vélo dans cette situation n'est déjà pas facile ! Forcément, ce serait trop facile si c'était plat et pour continuer ma balade, une petite colline est à escalader. Pfou, cela ne me fait plus peur maintenant et je me l'engloutis en un instant, non sans faire monter mon rythme cardiaque tout de même.
Cette colline est néanmoins petite et la redescente se fait quasiment directement, pour revenir sur une zone bien plus plate et légèrement ensablée. Pendant quelques kilomètres, je suis donc entouré, d'un coté, par des villas arcachonesques et de l'autre, par une plage de sable, peu étendue (quelques dizaines de mètre de large seulement), mais très agréable. Des pelouses viennent agrémenter cette zone et sont le lieu de villégiature de pique-niquiers et autres sportifs du dimanche. Je m'arrête un instant, le temps de quelques photos et de m'amuser de la ressemblance de deux chiens avec un wookie... et en même temps aussi avec leur propriétaire...
La balade s'enfonce ensuite encore dans une zone plus ensablée, entourée de joggeurs, de touristes et simplement de familles en balade. Tout cela est très relaxant, le soleil aidant je me délecte de cette sortie. Cependant, il ne faut pas se relacher et mon attention est finalement uniquement concentrée sur l'approche de l'objet de la visite : le Golden Gate. Ce pont n'est maintenant plus très éloigné de moi et je me sens de plus en plus écrasé par le symbole qui me regarde du haut de ses 227m.
Je commence donc par m'en approcher par le bas pour l'observer avec humilité. Etant assez proche, j'entame le dessin que vous avez pu voir à la note précédente avant d'aller vraiment à la base de ce monument. Détail amusant, au pied, il n'est pas possible de passer sous le pont, par contre, il est prévu une plaque, avec l'empreinte de deux mains, pour que les joggeurs viennent taper dessus pour se prouver qu'ils ont bien fait toute la distance qu'ils pouvaient s'être fixés.
Bon, mais tout ça n'est pas amusant, il est nécessaire de dépasser le stade du faible observateur, du touriste impuissant, de l'être écrasé par l'histoire... Il faut affronter le pont, il faut le traverser !
Saisissant mon guidon à deux mains, j'entame la montée de la colline menant au pont en lui-même. Quelques dizaines de mètres plus tard, je suis maintenant à la hauteur du pont. La foule est toujours aussi dense en ce jour rayonnant et il est difficile de fuir la foule en ce genre de lieu. Tant pis, je m'en accommode. La question de la traversée se pose alors. Le pont est divisé en trois parties : une zone ouest, réservée au vélo, la zone centrale pour les voitures et la zone est pour les piétons. Les piétons ont donc quelque part la meilleure zone, puisqu'elle correspond à la zone ayant vue sur la ville et ça vaut quand même le coup d'oeil. Mais bon j'ai un vélo et je vais donc sur la zone ouest, la zone dirigée vers le pacifique. Et le point très agréable, c'est que finalement c'est le premier regard que je porte sur le pacifique. Jusque-là, je voyais la baie, et ce n'est pas l'océan pacifique. Ah quel plaisir de surplomber cette superbe étendue... Une sensation d'espace, de liberté m'envahit... avant de céder sa place à une terrible sensation de vertige en entamant ma traversée du pont. Oui pour ceux qui ne sauraient pas, j'ai le vertige, et la fameuse version qui fait que tu as envie de sauter dans le vide... On fait plus agréable comme sensation. Surtout quand on est en train de filer sur un pont que l'on observe depuis quelques heures et qu'on sait qu'il n'y a rien dessous de manière certaine. Je suis finalement très content d'avoir mon vélo, ça me permet d'aller plus vite et de pas avoir à réfléchir où je suis. C'est que c'est sacrément haut ce truc quand même !! Bref, je file le plus vite que je peux, juste le temps de me prendre un cours accéléré de mécanique des fluides au passage des piliers. A priori, les grandes tours en plein milieu d'un grand vide, ça crée des tourbillons d'air à sa base... Arrivé sur la plateforme du pilier, je suis, comme tout ceux qui y passent, quasiment arrêté sur place par le vent. Sensation assez étrange d'être bloqué par la nature qui se rebelle. Ca me permet d'y faire une pause, calé contre le montant et de toucher ces années d'histoire contenues dans la couleur orange.
Bref, la traversée fut assez dantesque pour un vertigeux comme moi, mais semblait assez simple pour les autres personnes que je croisais. Une fois de l'autre coté, une plate-forme est prévue pour la populace, pour qu'elle se délecte du spectacle offert par la baie, la ville et le pont. Et c'est un vrai bonheur encore une fois. Je ne sais pas s'il est possible de se lasser de la vue que SF peut nous offrir, mais j'espère que ça ne m'arrivera jamais tellement il est doux de se laisser bercer par ces visions. Une demi-heure passée, posé sur un petit bout de roche à me détendre par ce spectacle, je reprends mon vélo pour m'élever un peu. Autant un bout du pont donne directement dans le centre de SF, autant l'autre bout arrive dans des collines, de la nature laissée vierge (à part un tunnel à la suite du pont pour les voitures). J'entame donc une nouvelle montée dans les collines (mes mollets s'en souviennent de cette sortie) et me retrouve sur une petite zone caillouteuse mais touristique qui correspond à un très grand nombre de prises de vues du pont. Je suis pas plus original que ça et je me suis fait plaisir avec mon tout nouveau appareil photo et ait mitraillé aussi. Mais cela n'est évidemment pas une finalité. La finalité se situe bien plus dans la plénitude ressentie par ce panorama, compris entre la ville de SF, l'oeuvre de l'homme avec le pont et l'oeuvre de la nature avec les collines, la côte et le pacifique. Un sentiment d'être au centre du monde et en même temps d'être seul au monde s'insinue et donne une valeur particulière à cette excursion.
Elle s'est cependant arrêtée là, car par fatigue et notion de voyage retour en tête, je n'ai pas poussé plus avant ma balade. Je vous épargne le voyage du retour qui a consisté en gros au même que sus-ditement raconté, mais en sens inverse et en plus rapide.
C'est heureux, avec plein d'images en tête que je me suis écroulé ce soir-là...
Sinon une question me taraude depuis quelques jours...
RépondreSupprimerEt à la vue de ces magnifiques photos, la transition est toute faite, alors what about the Full House et l'oncle Joey, Jesse Katsopolis et la petite famille, c'est toujours la fête à la maison?
La bise à Mary-Kate et Ashley Olsen
T'en gardes une pour toi quand même :P
...et je prends celle dont tu veux pas :p
RépondreSupprimerT'as passé combien de temps sur ta selle pour faire une telle excursion ?
euh j'ai du partir à 13h et revenir vers 19h.. mais bon en comptant une heure de pause pour le dessin, une grosse demi-heure sur la première plateforme et une autre demi-heure pour le point plus élevé, ça diminue le temps de balade ^^
RépondreSupprimerEt sinon, euh j'vous les laisse les soeurs Olsen....
Mais t'inquiètes, nico, c'est toujours la fête à la maison, ça a pas changé depuis les années 80 :D
Putaingue Nico je te déteste je voulais faire la blague...
RépondreSupprimerSinon jolies les photos et j'adore ton coté Cheeks (chimie+geeks)avec le Deals-Alder (c rigolo j'ai commencé une série d'expériences avec ce type de réactions en plus)