mercredi 26 janvier 2011

Chicago et photos à gogo

Noël et le premier de l'an sont passés et avec eux, la petite semaine de vacances qui fait plaisir. Pour fêter ça, cette année, la destination fut urbaine avec la visite sur 5 jours de la belle ville de Chicago. Le temps a déjà pas mal passé depuis cette visite et un certain nombre d'événements ont eu lieu qui font que je ne me mets à l'écriture de cette note que maintenant.

Alors, comme d'hab, on va essayer d'éviter la visite point par point de chaque lieu, ça doit être pénible à lire et de toute façon, je ne me sens pas de l'écrire. Par contre, je vais vous faire une petite énumération des choses effectuées en ces lieux, ça va nous servir de base pour en discuter plus précisément. Donc, dans l'ordre chronologique (autant que je m'en souvienne, ma mémoire instantanée étant une catastrophe, rappelons-le) : aéroport, métro, arrivée au centre-ville, première balade de nuit sur une des rues principales avec premier contact avec la neige omniprésente, passage dans le millenium park et son fameux "bean" (nous en reparlerons plus tard), dodo, balade dans tout le centre-ville de Chicago puis sur le ponton principal qui s'avance dans le Lac Michigan avec fête foraine dessus, petit tour dans le loop (le métro, nous en reparlerons aussi), dodo, prise en photo d'un Calder énorme, musée de la ville de Chicago, d'une bibliothèque, visite du John Hancock building (deuxième plus haute tour et qui donne la caractéristique architecturale de Chicago), prise de photos de nuit là-haut, concert de jazz dans un bar, dodo, musée d'art moderne, balade dans centre-ville encore, puis sur les quais vers le sud et le Fields Museum et l'Adler planetarium, prise de panoramiques de nuit, match des Chicago Bulls, dodo, visite de la Sears Tower (plus haute tour de Chicago et si j'ai bien compris, deuxième plus haute tour au monde, derrière celle aux Emirats Arabes Unis qui dépasse tout entendement), visite de Little Italy (enfin c'est pas sur parce qu'on n'a pas vu un truc italien, pourtant c'était marqué comme ça sur la carte.. bref), repassage au Bean, dodo, métro, aéroport, avion, rentré maison, rah c'était bon.

Après avoir battu le record de la phrase la plus longue du monde, je vais maintenant essayer de détailler quelques petits points qui le méritent. Tout d'abord l'ambiance générale et ce qui se dégage de la ville par rapport à la Californie et la Bay Area en particulier. Je vais utiliser ici un énorme cliché mais je vais dire que l'ambiance semblait plus "européenne" (bouh la honte, il utilise ces poncifs ridicules, jetez lui des tomates, voire des petits cailloux ! Faites lui écouter du Jonas Brothers à fond pendant plusieurs heures !!). Je m'explique avant de me faire lyncher. Je dis ça car, contrairement donc à la Californie, on sent une espèce de "stress" permanent. Là où le californien va mettre 10 minutes à réagir, l'habitant de Chicago (le Chicagalien ?) est rapide à la détente, nerveux et j'avoue, ça a pour effet de, moi, me détendre. Parce que bon une population amorphe, c'est rigolo 5 minutes mais au bout d'un moment, on aime que ça avance aussi. Bref, cela avait quelque chose de revigorant. Je passerai également sur le fait que les devantures de bars sont remplis de fumeurs, chose impensable en Californie où le fumeur (de cigarettes normales hein) est regardé avec l'oeil le plus réprobateur. Je ne me suis toujours pas mis à fumer, mais cette liberté de regard des gens avait là aussi quelque chose de réconfortant et de reposant. Bref, on se sentait un peu plus à la maison et cela fait plaisir de voir les différences de comportement suivant les villes (vu l'éloignement ce n'est pas non plus étonnant).

Cela étant, partis entre français, nous n'avons pas non plus fait spécialement la connaissance d'américains habitant à Chicago et donc la manière de penser de ces derniers n'a pas pu être réellement comparée à celle des Californiens. Donc, les vraies différences comportementales, nous n'en avons pas vraiment fait la connaissance. Mais bon, ce n'était pas le but non plus, le but principal était l'architecture de la ville et les différents loisirs qu'elle propose. Et ça, on ne s'est pas privés. Les buildings de Chicago sont vraiment beaux et l'ambiance hivernale ajoutait un cachet très agréable à la ville. Je rebondis d'ailleurs là-dessus pour préciser une petite chose. Les températures de Chicago étaient voisines des -5, -10°C, ce qui semble terriblement froid par rapport à la Californie (qui se situe pour la Bay aux alentours de 5-10 °C de moyenne en ce moment) et pourtant, l'impression générale de froid est plus présente en Californie. Alors pourquoi donc ? C'est très simple : en Californie, en extérieur, il n'est pas forcément nécessaire d'avoir un vêtement chaud en hiver, mais une petite veste n'est pas forcément suffisante non plus. Du coup, personnellement en tout cas, je ne sais pas trop comment m'habiller (enfin si, petite veste avec un pull à capuche mais bon) et à l'intérieur, et bien, le chauffage est juste horrible. Je ne me souviens plus si j'ai déjà parlé des méthodes de chauffage californienne, mais en gros cela consiste à une ventilation d'air chaud (au bruit insupportable qui plus est). Ce n'est pas du tout efficace. Quant à l'isolation des batiments, et bien on l'oublie. Bilan : à l'intérieur des maisons, on se gèle. A l'extérieur, on n'a pas trop froid mais on n'a pas chaud non plus et à l'intérieur, on n'a pas chaud non plus. Donc, on bataille en permanence pour réchauffer son corps. A Chicago, il faisait froid dehors, donc gros blouson et à l'intérieur, bah c'est isolé et ils chauffent. Donc le corps se réchauffe et ça va mieux. Le retour en Californie fut un peu rude pour cela. On ne marche plus dans la neige mais on a froid...

Parlons un peu d'architecture maintenant. Trois tours ressortent particulièrement et nous avons pu monter dans deux de celles-là : la John Hancock (la toute noire un peu en pyramide avec ses deux longues antennes blanches au sommet) et la Willis Tower (appelé précédemment Sears Tower à cause de la marque Sears qui a fait construire le batiment mais a du le revendre il y a quelques années). Les deux offrent un très beau panorama, une avec une meilleure vue sur le Lac Michigan et notamment la côte au nord et l'autre ayant une avancée à l'extérieur de la tour permettant de voir directement sous ses pieds les 109 étages que l'on surplombe. Un point de vue amusant mais finalement peu effrayant malgré la hauteur. En dehors des grandes tours, divers choses sont à noter : les escaliers de sécurité sur les côtés des batiments qui sont réellement impressionnants de par leur hauteur (je ne me souviens plus trop, mais ceux de New York m'avait moins marqué bizarrement), la présence du métro aérien dans une grande partie du centre-ville (le "Loop" donc) qui donne une ambiance assez sombre et glauque à la ville (ce qui fait que cette ville fut le lieu de tournage du dernier film de Batman si je ne m'abuse) et donc le "Bean" situé dans le Millenium park, parc qui est le long du Lac Michigan. Ce "Bean", que personnellement j'appelle la goutte car on n'a jamais vu un haricot qui réfléchit la lumière alors qu'une goutte d'eau peut prendre cette forme.. bref, est un régal pour les photographes et un endroit que nous sommes allés voir plusieurs fois car tout ce qui l'entoure est vraiment joli.

En dehors de cela, je pense qu'il est important que je touche un mot du match de Basket que nous sommes allés voir. Les Bulls.... ahlala la nostalgie m'emporte et me ramène aux années collège où je collectionnais les cartes de basket, époque où Jordan sortait de sa retraite en tant que golfeur pour reconquérir les planchers de la NBA avec ses compères Pippen, Kukoc et Rodman et allait signer un triplé historique. Tout cela s'est déroulé avec cette équipe, mythique parmi les équipes mythiques. Je suis donc un ancien grand fan de cette équipe et malgré le fait que j'avais déjà vu cette équipe à Oakland, aller dans l'United Center avait quelque chose de magique. Bien sur l'équipe n'est plus la même et Derrick Rose ne me fait pas rêver comme Jordan, Pippen ou Rodman, mais voir les maillots de ces joueurs accrochés en haut du stade annoncent le poids historique de cette équipe. Le match se déroulait contre les Milwaukee Bucks, équipe voisine de quelques centaines de kilomètres seulement et consécra une victoire assez large des Bulls (qui signe une de leurs meilleures saisons depuis bien longtemps cette année, malgré les blessures de certains cadres dont le français Joachim Noah). L'ambiance générale, l'enthousiasme du public, le bruit permanent étaient assez incomparables avec ce que j'ai pu déjà observer à Oakland qui n'est pas une ville de basket et donc cette soirée fut une réussite à tout point de vue. Je regrette juste un peu de ne pas avoir pris le temps d'aller observer la statue érigée à une des entrées du stade en l'honneur de Michael Jordan. Je l'ai aperçue de loin mais n'ait pas fait l'effort d'y aller. Bref, c'est vraiment un détail.

Finissons cette note avec une des caractéristiques principales de Chicago : la musique. Nous ne pouvions pas passer à coté d'un concert dans un bar comme dans les films. Nous avons donc craqué un peu notre portemonnaie pour pouvoir entrer dans un restaurant-bar et écouter deux groupes, dont un orchestre, nous distiller quelques notes de jazz alors que nous mangions. C'est vraiment très agréable, les deux groupes étaient de qualité et l'ambiance feutrée de circonstance nous a permis d'apprécier pleinement cet instant. Pas grand chose à rajouter dessus cela dit, ce fut juste, là encore, une réussite.

Le bilan de ces vacances fut donc très bon, seuls peut-être les musées ont déçu mais nous n'avons pas visité le plus grand, l'Art Institute of Chicago. Cela étant, j'ai dans l'ensemble été plutot déçu des musées américains jusqu'à présent, mais n'ai pas encore visité le MET à New York ou le DeYoung Museum à San Francisco donc bon j'éviterai d'émettre un jugement péremptoire et définitif là-dessus (même si j'adore faire ça ;)). Bref, allez à Chicago, c'est bien, mangez-en !