Et enfin voici la critique tant attendue de Terminator Salvation, le quatrième opus d'une des meilleures séries action/SF/gros budget.
Alors tout d'abord, il est nécessaire que je vous précise d'entrer que mon épisode préféré est le deuxième, malgré le fait que le premier remporte un suffrage plutot plus important d'avis positifs dans le clan très fermé (mouahahah) des cinéphiles. En effet, Terminator premier du nom est apprécié surtout par son coté implacable et complètement stressant et angoissant. Effectivement, il faut reconnaître cette immense qualité à ce film de James Cameron qui a réussi à faire un film d'une intensité incroyable avec des effets spéciaux des années 80, c'est-à-dire avec trois bouts de ficelle et deux maquettes. Malgré, ou peut-être grâce aux artefacts assez ridicules employés, on était complètement aspirés par l'histoire, la peur montant d'un cran de scène en scène. Et bien oui, mais le problème, c'est que je suis pas un grand fan de la peur au ciné... Très franchement, le sentiment de peur n'est pas quelque chose qui me fait tripper et donc tous les films d'horreur (bon sachant qu'ils sont les 9/10èmes du temps profondément ridicules) ne m'attirent pas du tout. Fatalement, avec un tel point de vue, Terminator premier opus en prend un coup dans la gueule. Le deuxième, beaucoup plus basé sur les cascades hallucinantes, les moyens pyrotechniques encore jamais vus et peut-être quand même une vision beaucoup plus sombre de l'avenir et du comportement humain, m'a tout de suite plus intéressé. J'irai pas jusqu'à dire que ce film est une oeuvre philosophique, mais les personnages ont tout de même un peu plus de coffre que dans le premier. On ne s'arrête pas à l'oppression de l'instant, mais plutot à l'angoisse du futur, de la vie, du progrès et de la condition humaine d'une manière plus générale... c'est quand même un peu plus recherché. Et bien sur, niveau visuel, c'est quand même une claque incroyable, même maintenant, l'ère du numérique où on sent que les cascades ne sont plus vraiment réalisées (à part le très bon Death Proof de Quentin Tarantino qui nous a prôné un retour à la testostérone à l'aide de cascadeuses de talent, sacré Quentin va) et bien là on sent que les cascades ont été faites et elles restent d'un très haut niveau !
Mon opinion étant posée sur les épisodes majeurs de la série, nous pouvons attaquer ce quatrième chapitre. Je n'ai cependant pas évoqué le troisième épisode qui a pour ma part tenu ses promesses tout en n'apportant pas réellement grand chose. Les cascades constituent le point majeur de cet épisode mais l'histoire est finalement assez peu soutenue et ne permet que d'entretenir la série. Un épisode nécessaire mais pas vraiment réussi.
Terminator Salvation, donc, s'attaque à prendre le relais et à imposer une nouvelle trilogie (il me semble que c'est le but avoué des producteurs) avec McG à la baguette (réalisateur fameux des Charlie's Angels...) et le "charismatique" Christian Bale en John Connor. Bon alors déjà, Christian Bale.... On sent qu'il a fait Batman et qu'il a bien aimé le succès apporté par ce film celui-là. Pour résumer sa prestation, il a découvert que faire la gueule faisait de lui un acteur (bon ok c'est pas une comédie, mais les autres acteurs sourient des fois et finalement, c'est pas grave !), que sa voix grave lui donnait une force incroyable (ou pas...) et qu'avec ça, il devrait pouvoir faire tous les films de la même manière sans trop se fouler. Bon bah du coup, dans The Dark Knight, il était transparent au profit du Joker qui crevait l'écran, là il est un peu plus présent parce qu'en fait y'a pas trop de concurrence. Mais j'ai peur qu'il enchaine encore beaucoup de films comme ça, parce qu'il est devenu bankable maintenant... Enfin ne crachons pas dans la soupe, c'est toujours mieux que ce soit lui plutot qu'un Richard Gere ou qu'un Clovis Cornillac tout de même.
McG, quant à lui, s'en tire avec les honneurs. La réalisation est propre, soutenue, sans rajouts excessifs d'effets inutiles. Bref, un bon travail de tacheron quoi. Oui, il n'atteint pas le niveau de classe de James Cameron, loin s'en faut. Il assure la partie sans amener de fioritures, il ne s'aventure pas dans des terrains dangereux, bref rien d'extraordinaire, mais rien de mauvais non plus. C'est un peu l'équivalent du Kiri en film: pas de saveur, mais entre deux tranches de pain, ça passe tout seul et ça fait un bon petit gouter.
Et maintenant, l'histoire. Rassurez-vous, je ne vous grillerai rien de l'histoire, si y'a bien un truc qui m'énerve dans les critiques, c'est quand on te raconte le film et que du coup tu n'as plus aucune surprise en voyant le film (cf le sixième sens.... enfin je ne vais pas parler de ce film, je vais m'énerver :D). Alors, l'histoire tient globalement le coup. Faut pas s'aventurer dans les détails, les paradoxes temporels et autres trucs du genre, parce que forcément, il y aura toujours à redire, mais bon si on ne fait pas trop attention et qu'on évite d'être trop pointilleux, dans ce cas, tout se tient bien, ça coule tout seul tout en ayant une structure agréable, bref un bon moment. On pourrait dire qu'ils ont essayé de reprendre une trame similaire à Terminator 2, mais en le transposant dans le futur, dans l'époque dévastée. Bien entendu, ça ne peut pas atteindre le niveau du 2 par l'absence de James Cameron et du malgré tout très charismatique Arnold Schwarzenegger (dans ce film, entendons nous bien). Mais on sent une volonté d'ancrer une vie dans ces personnages, une authenticité dans le grand n'importe quoi. Y'a un effort sur le scénario en somme :)
Quel bilan tirer de tout ça ? Déjà, c'est le meilleur film que j'ai vu depuis que je suis ici. Bon c'est sur face à Wolverine et Star Trek, c'était pas trop dur non plus, mais bon ça mérite d'être souligné. Ensuite, visuellement et niveau intensité, ça arrache quand même le plancher, donc on en a pour son argent (même si 10,25$ ça commence à faire). Dans mon classement des Terminator, il vient donc se placer largement devant le 3, mais reste néanmoins en retrait face aux deux premiers. Je souhaite cependant qu'ils continuent dans cette voie-là, si possible avec des acteurs et un réalisateur un poil plus ambitieux, mais dans l'esprit de ce scénario.
Et puis bon, une salve de références toutes plus prévisibles les unes que les autres reste un régal pour toute personne appréciant la série, comme quand on rentre à la maison ou qu'on regarde pour la vingtième fois un épisode de Friends. Y'a pas forcément quelque chose de nouveau, pourtant ça te fait sourire.
Allez, hasta la vista, baby !
PS : attention, dans le ruinage de mythe, y'a Sherlock Holmes qui arrive.. Et là ça va casser de la légende ! Prêt à voir du Sherlock en sang échapper de peu une explosion de charrette et péter la gueule à un gros bourrin à mains nues torse nu ?.. Bon c'est Guy Ritchie à la réalisation et Robert Downey Jr en Sherlock... mais quand même !
Bonus : une interprétation et improvisation toute personnelle autour du thème de Terminator.. C'est court, ça grésille mais bon voilà quoi, je fais avec les moyens du bord :p
En attendant que je fasse marcher le lecteur ci-dessous, vous pouvez aller l'écouter là : http://www.freedrive.com/file/832679
Alors tout d'abord, il est nécessaire que je vous précise d'entrer que mon épisode préféré est le deuxième, malgré le fait que le premier remporte un suffrage plutot plus important d'avis positifs dans le clan très fermé (mouahahah) des cinéphiles. En effet, Terminator premier du nom est apprécié surtout par son coté implacable et complètement stressant et angoissant. Effectivement, il faut reconnaître cette immense qualité à ce film de James Cameron qui a réussi à faire un film d'une intensité incroyable avec des effets spéciaux des années 80, c'est-à-dire avec trois bouts de ficelle et deux maquettes. Malgré, ou peut-être grâce aux artefacts assez ridicules employés, on était complètement aspirés par l'histoire, la peur montant d'un cran de scène en scène. Et bien oui, mais le problème, c'est que je suis pas un grand fan de la peur au ciné... Très franchement, le sentiment de peur n'est pas quelque chose qui me fait tripper et donc tous les films d'horreur (bon sachant qu'ils sont les 9/10èmes du temps profondément ridicules) ne m'attirent pas du tout. Fatalement, avec un tel point de vue, Terminator premier opus en prend un coup dans la gueule. Le deuxième, beaucoup plus basé sur les cascades hallucinantes, les moyens pyrotechniques encore jamais vus et peut-être quand même une vision beaucoup plus sombre de l'avenir et du comportement humain, m'a tout de suite plus intéressé. J'irai pas jusqu'à dire que ce film est une oeuvre philosophique, mais les personnages ont tout de même un peu plus de coffre que dans le premier. On ne s'arrête pas à l'oppression de l'instant, mais plutot à l'angoisse du futur, de la vie, du progrès et de la condition humaine d'une manière plus générale... c'est quand même un peu plus recherché. Et bien sur, niveau visuel, c'est quand même une claque incroyable, même maintenant, l'ère du numérique où on sent que les cascades ne sont plus vraiment réalisées (à part le très bon Death Proof de Quentin Tarantino qui nous a prôné un retour à la testostérone à l'aide de cascadeuses de talent, sacré Quentin va) et bien là on sent que les cascades ont été faites et elles restent d'un très haut niveau !
Mon opinion étant posée sur les épisodes majeurs de la série, nous pouvons attaquer ce quatrième chapitre. Je n'ai cependant pas évoqué le troisième épisode qui a pour ma part tenu ses promesses tout en n'apportant pas réellement grand chose. Les cascades constituent le point majeur de cet épisode mais l'histoire est finalement assez peu soutenue et ne permet que d'entretenir la série. Un épisode nécessaire mais pas vraiment réussi.
Terminator Salvation, donc, s'attaque à prendre le relais et à imposer une nouvelle trilogie (il me semble que c'est le but avoué des producteurs) avec McG à la baguette (réalisateur fameux des Charlie's Angels...) et le "charismatique" Christian Bale en John Connor. Bon alors déjà, Christian Bale.... On sent qu'il a fait Batman et qu'il a bien aimé le succès apporté par ce film celui-là. Pour résumer sa prestation, il a découvert que faire la gueule faisait de lui un acteur (bon ok c'est pas une comédie, mais les autres acteurs sourient des fois et finalement, c'est pas grave !), que sa voix grave lui donnait une force incroyable (ou pas...) et qu'avec ça, il devrait pouvoir faire tous les films de la même manière sans trop se fouler. Bon bah du coup, dans The Dark Knight, il était transparent au profit du Joker qui crevait l'écran, là il est un peu plus présent parce qu'en fait y'a pas trop de concurrence. Mais j'ai peur qu'il enchaine encore beaucoup de films comme ça, parce qu'il est devenu bankable maintenant... Enfin ne crachons pas dans la soupe, c'est toujours mieux que ce soit lui plutot qu'un Richard Gere ou qu'un Clovis Cornillac tout de même.
McG, quant à lui, s'en tire avec les honneurs. La réalisation est propre, soutenue, sans rajouts excessifs d'effets inutiles. Bref, un bon travail de tacheron quoi. Oui, il n'atteint pas le niveau de classe de James Cameron, loin s'en faut. Il assure la partie sans amener de fioritures, il ne s'aventure pas dans des terrains dangereux, bref rien d'extraordinaire, mais rien de mauvais non plus. C'est un peu l'équivalent du Kiri en film: pas de saveur, mais entre deux tranches de pain, ça passe tout seul et ça fait un bon petit gouter.
Et maintenant, l'histoire. Rassurez-vous, je ne vous grillerai rien de l'histoire, si y'a bien un truc qui m'énerve dans les critiques, c'est quand on te raconte le film et que du coup tu n'as plus aucune surprise en voyant le film (cf le sixième sens.... enfin je ne vais pas parler de ce film, je vais m'énerver :D). Alors, l'histoire tient globalement le coup. Faut pas s'aventurer dans les détails, les paradoxes temporels et autres trucs du genre, parce que forcément, il y aura toujours à redire, mais bon si on ne fait pas trop attention et qu'on évite d'être trop pointilleux, dans ce cas, tout se tient bien, ça coule tout seul tout en ayant une structure agréable, bref un bon moment. On pourrait dire qu'ils ont essayé de reprendre une trame similaire à Terminator 2, mais en le transposant dans le futur, dans l'époque dévastée. Bien entendu, ça ne peut pas atteindre le niveau du 2 par l'absence de James Cameron et du malgré tout très charismatique Arnold Schwarzenegger (dans ce film, entendons nous bien). Mais on sent une volonté d'ancrer une vie dans ces personnages, une authenticité dans le grand n'importe quoi. Y'a un effort sur le scénario en somme :)
Quel bilan tirer de tout ça ? Déjà, c'est le meilleur film que j'ai vu depuis que je suis ici. Bon c'est sur face à Wolverine et Star Trek, c'était pas trop dur non plus, mais bon ça mérite d'être souligné. Ensuite, visuellement et niveau intensité, ça arrache quand même le plancher, donc on en a pour son argent (même si 10,25$ ça commence à faire). Dans mon classement des Terminator, il vient donc se placer largement devant le 3, mais reste néanmoins en retrait face aux deux premiers. Je souhaite cependant qu'ils continuent dans cette voie-là, si possible avec des acteurs et un réalisateur un poil plus ambitieux, mais dans l'esprit de ce scénario.
Et puis bon, une salve de références toutes plus prévisibles les unes que les autres reste un régal pour toute personne appréciant la série, comme quand on rentre à la maison ou qu'on regarde pour la vingtième fois un épisode de Friends. Y'a pas forcément quelque chose de nouveau, pourtant ça te fait sourire.
Allez, hasta la vista, baby !
PS : attention, dans le ruinage de mythe, y'a Sherlock Holmes qui arrive.. Et là ça va casser de la légende ! Prêt à voir du Sherlock en sang échapper de peu une explosion de charrette et péter la gueule à un gros bourrin à mains nues torse nu ?.. Bon c'est Guy Ritchie à la réalisation et Robert Downey Jr en Sherlock... mais quand même !
Bonus : une interprétation et improvisation toute personnelle autour du thème de Terminator.. C'est court, ça grésille mais bon voilà quoi, je fais avec les moyens du bord :p
En attendant que je fasse marcher le lecteur ci-dessous, vous pouvez aller l'écouter là : http://www.freedrive.com/file/832679
t'aimes pas les films d'horreur? les films qui font peur? ben alors c'est avec qui que j'étais allée voir Hostel au ciné???? ds le genre fait peur, gore, dégueu, à te foutre la trouille à vie avant de mettre les pieds dans une auberge de jeunesse, y'a pas mieux! bon ok on n'avait pas aimé le film mais quand même tu y étais.... non mais!
RépondreSupprimerBah en fait Hostel, si je me souviens bien, c'était pas mon premier choix de film à aller voir... c'était plutot toi qu'avait envie d'y aller et du coup je t'ai accompagnée... Et j'ai aussi été attiré par le fait que le réalisateur Eli Roth est le petit protégé de Tarantino... sauf qu'Eli il a oublié de mettre de l'humour dans ses films, au contraire de Quentin qui fait passer les pires horreurs avec un sourire :)
RépondreSupprimerTrès bon, le coup de Clovis Cornillac. Idem pour le Kiri :)
RépondreSupprimerPar contre j'ai pas réussir à entendre ton impro :/
Oué j'crois qu'il y a un problème.. pourtant ça marchait hier soir.. je m'en occupe quand je rentre chez moi.
RépondreSupprimerVu aujourd'hui...pas mal (en tout cas mieux que le troisième).Scénario pas trop mal (si on ne se perd pas dans les ptits details, et visuellemnt ça claque bien :)
RépondreSupprimermais une question me taraude...je te la poserai à l'occaz pour ne pas spoiler :p