Pour les vacances qui viennent de s'écouler, j'ai profité de la présence de mes colocataires du moment pour aller effectuer ma troisième visite en 8 mois de présence aux Etats-Unis du Parc National du Yosemite. Troisième visite et troisième saison. Après l'été étouffant et l'automne flamboyant, la rudesse de l'hiver a fait son apparition dans mon parc favori.
Autant sur la Bay Area, on a toujours un peu chaud malgré une baisse globale de la température, le manteau d'hiver n'étant réellement pas nécessaire, autant au Yosemite la neige a fait son apparition et les températures atteignent enfin des valeurs négatives. L'acquisition d'un vrai vêtement d'hiver en prévision de sorties ski à venir ne fut donc pas inutile. Lors de mon dernier passage en date dans cette trucculente antre naturelle, j'avais séjourné à l'intérieur du parc dans une tente-cabine, sorte de tente construite en forme de maison à l'aide de 4 poteaux métalliques verticaux, d'une charpente du même type et le tout recouvert d'une toile de bache assez épaisse. L'expérience traumatisante de la dernière fois fut évitée par la location d'une tente similaire mais contenant un chauffage ! Alors autant dire que niveau isolation et économie d'énergie, on doit battre tous les records de perte énergétique dans ce genre d'endroits, mais bon au moins on a chaud quand on rentre d'une rando dans la neige. Doux principe du confort avant la survie de la planète mais que nous avons utilisé à outrance cette fois-ci (le chauffage n'était pas à fond tout à fait tout le temps mais pas loin :)).
L'acquisition de chaînes pour la voiture se révéla également nécessaire car il n'est pas possible de pénétrer dans l'enceinte du parc sans en avoir à portée de main. L'entrée fut d'ailleurs assez amusante par le fait qu'il nous fut demander de mettre les chaînes... puis de les enlever 10 mètres plus loin.... Au moins, on a pu s'entrainer et je sais maintenant mettre des chaînes sur une voiture. Toute expérience est bonne à prendre et il n'est jamais trop tard pour s'instruire que diable.
Arrivés en milieu d'après-midi, nous ne pûmes achever la première randonnée que nous avions prévue et dont j'ai déjà arpenté le chemin lors de mes précédentes visites. Cependant, les nuages bas, la neige omniprésente et la population très limitée pour une fois ont fait de cette première sortie une réussite. Les séquoias du Parc étaient en particulier déjà absorbés par des nuages gris créant une atmosphère très "Sleepy Hollowesque" (bon je n'aime pas trop ce film mais bon ça nous faisait penser à ça).
Le retour à la tente-cabine nous fît faire la connaissance d'un des nombreux habitants du parc, un raton-laveur qui rodait autour du coffre à nourriture mis en place à coté de chaque tente pour prévenir des attaques des ours. Le pauvre petit avait évidemment du sentir la nourriture contenu dedans et ne fut pas plus effrayé que cela par notre arrivée. Il s'enfuit néanmoins mais il y a fort à parier que ce ne fut pas une longue course et qu'il continua sa quête de pitance dans les environs pendant un moment après cela.
Un petit diner revigorant et une bonne nuit au chaud plus tard, nous avons découvert un nouveau panorama : la neige était fortement tombée pendant la nuit et un blanc manteau recouvrait l'ensemble du village des tentes, glissant des toiles des toits, créant une ambiance propice à la présence de skis ou autres raquettes sous les pieds. Cependant, nous étions dans la vallée du Yosemite, là où aucune piste de ski n'est prévue et cette possibilité ne fut pas exploitable. Nous choisîmes donc de nous contenter de ce qui était prévu à la base : une randonnée entre les montagnes environnantes avec la visite de la vallée en elle-même. Jusqu'à présent j'avais beaucoup escaladé les pentes les plus proches de mon point de chute au Yosemite mais je n'avais pas encore fait uniquement la visite de la vallée seule. Et bien, elle n'a rien à envier aux pentes et la neige rendit cette "expédition" plus complexe qu'elle ne le paraissait au départ. Evidemment, nous n'avons pas fini la journée exténués, mais tout de même, la vallée est grande, les chaussures un peu légères et les chaussettes se retrouvèrent humides rapidement. Mais quel plaisir de sentir la neige craquer sous nos pieds, d'observer les gouttes gelées aux branches des arbres, de se délecter des nuages engloutissant les collines. Ah y'a pas à dire ce parc est un régal quelle que soit la saison !
La disparition quasi totale des nuages dans la nuit et la présence d'une lune presque pleine me donna envie de m'expérimenter à un peu de photos nocturnes du Parc. Alors le résultat n'est pas à la hauteur du froid que mes doigts ont ressenti lors de cette petite escapade revigorante mais j'ai au moins réussi à arriver à la décision finale de faire l'acquisition d'un trépied digne de ce nom pour mon appareil photo. Suffit de se geler pour avoir des photos floues et mal exposées ! Malgré tout, cet instant de solitude face à la splendeur de la Nature a su être plus intéressant qu'un simple coup de froid. Les photos ne rendent pas du tout compte de l'impression de majesté que donne ce lieu.
Troisième et dernier jour, nous sommes sortis de la traditionnelle vallée pour aller découvrir un autre lieu de ce Parc qui est, je le rappelle, immense. De mémoire, il doit faire environ de 40 à 50 kilomètres d'est en ouest et de 60 à 70 du nord au sud. Donc une petite vallée que l'on arrive à découvrir dans la journée n'est qu'une goutte d'eau dans l'océan. Alors nous avons choisi un autre point d'intérêt qui était encore accessible par la route (certaines routes doivent être fermées pendant la période hivernale) et ce fut le lac Hetch Hetchy. Mignon comme nom non ? Et facile à dire en anglais en plus.... Enfin ceci dit, je n'arrive toujours pas vraiment à savoir comment le nom du Parc se prononce réellement. Je me demande même s'il y a une vraie prononciation ou si c'est juste un mix de toutes les manières que les gens ont de le dire. Bref, direction un lac car une étendue d'eau, ça vous habille une montagne en un instant.
Ce lac, créé par la présence d'un barrage relativement imposant, est donc artificiel et c'est assez étonnant pour le noter vu sa présence au sein d'un Parc National qui sont généralement des lieux relativement inviolés. Cela dit, un barrage généralement je trouve que cela s'intègre bien aux lieux naturels et puis avoir un lac c'est toujours agréable donc je ne m'en plains pas. La neige n'avait pas réussi à atteindre ce lieu et nous avons pu effectuer une petite randonnée qui nous amena assez haut pour retrouver cette douce neige jusqu'à nous obliger à faire demi-tour car le niveau de neige dans lequel nous nous enfoncions dépassait allègrement le tibia.
Mais de toute façon, le spectacle qui nous avait été offert était suffisant et le chemin du retour à la Bay Area suffit à nous épuiser pour arriver le soir du 31 décembre dans un état qui nous permît uniquement d'atteindre l'heure fatidique de minuit avant d'aller rejoindre nos couchettes respectives. Comme à son habitude maintenant, et d'une façon nouvelle encore une fois, le Parc m'aura fait rêver et j'attends maintenant avec impatience la période du printemps pour aller découvrir le réveil de la Nature et des cascades après cette hibernation régénératrice.
Autant sur la Bay Area, on a toujours un peu chaud malgré une baisse globale de la température, le manteau d'hiver n'étant réellement pas nécessaire, autant au Yosemite la neige a fait son apparition et les températures atteignent enfin des valeurs négatives. L'acquisition d'un vrai vêtement d'hiver en prévision de sorties ski à venir ne fut donc pas inutile. Lors de mon dernier passage en date dans cette trucculente antre naturelle, j'avais séjourné à l'intérieur du parc dans une tente-cabine, sorte de tente construite en forme de maison à l'aide de 4 poteaux métalliques verticaux, d'une charpente du même type et le tout recouvert d'une toile de bache assez épaisse. L'expérience traumatisante de la dernière fois fut évitée par la location d'une tente similaire mais contenant un chauffage ! Alors autant dire que niveau isolation et économie d'énergie, on doit battre tous les records de perte énergétique dans ce genre d'endroits, mais bon au moins on a chaud quand on rentre d'une rando dans la neige. Doux principe du confort avant la survie de la planète mais que nous avons utilisé à outrance cette fois-ci (le chauffage n'était pas à fond tout à fait tout le temps mais pas loin :)).
L'acquisition de chaînes pour la voiture se révéla également nécessaire car il n'est pas possible de pénétrer dans l'enceinte du parc sans en avoir à portée de main. L'entrée fut d'ailleurs assez amusante par le fait qu'il nous fut demander de mettre les chaînes... puis de les enlever 10 mètres plus loin.... Au moins, on a pu s'entrainer et je sais maintenant mettre des chaînes sur une voiture. Toute expérience est bonne à prendre et il n'est jamais trop tard pour s'instruire que diable.
Arrivés en milieu d'après-midi, nous ne pûmes achever la première randonnée que nous avions prévue et dont j'ai déjà arpenté le chemin lors de mes précédentes visites. Cependant, les nuages bas, la neige omniprésente et la population très limitée pour une fois ont fait de cette première sortie une réussite. Les séquoias du Parc étaient en particulier déjà absorbés par des nuages gris créant une atmosphère très "Sleepy Hollowesque" (bon je n'aime pas trop ce film mais bon ça nous faisait penser à ça).
Le retour à la tente-cabine nous fît faire la connaissance d'un des nombreux habitants du parc, un raton-laveur qui rodait autour du coffre à nourriture mis en place à coté de chaque tente pour prévenir des attaques des ours. Le pauvre petit avait évidemment du sentir la nourriture contenu dedans et ne fut pas plus effrayé que cela par notre arrivée. Il s'enfuit néanmoins mais il y a fort à parier que ce ne fut pas une longue course et qu'il continua sa quête de pitance dans les environs pendant un moment après cela.
Un petit diner revigorant et une bonne nuit au chaud plus tard, nous avons découvert un nouveau panorama : la neige était fortement tombée pendant la nuit et un blanc manteau recouvrait l'ensemble du village des tentes, glissant des toiles des toits, créant une ambiance propice à la présence de skis ou autres raquettes sous les pieds. Cependant, nous étions dans la vallée du Yosemite, là où aucune piste de ski n'est prévue et cette possibilité ne fut pas exploitable. Nous choisîmes donc de nous contenter de ce qui était prévu à la base : une randonnée entre les montagnes environnantes avec la visite de la vallée en elle-même. Jusqu'à présent j'avais beaucoup escaladé les pentes les plus proches de mon point de chute au Yosemite mais je n'avais pas encore fait uniquement la visite de la vallée seule. Et bien, elle n'a rien à envier aux pentes et la neige rendit cette "expédition" plus complexe qu'elle ne le paraissait au départ. Evidemment, nous n'avons pas fini la journée exténués, mais tout de même, la vallée est grande, les chaussures un peu légères et les chaussettes se retrouvèrent humides rapidement. Mais quel plaisir de sentir la neige craquer sous nos pieds, d'observer les gouttes gelées aux branches des arbres, de se délecter des nuages engloutissant les collines. Ah y'a pas à dire ce parc est un régal quelle que soit la saison !
La disparition quasi totale des nuages dans la nuit et la présence d'une lune presque pleine me donna envie de m'expérimenter à un peu de photos nocturnes du Parc. Alors le résultat n'est pas à la hauteur du froid que mes doigts ont ressenti lors de cette petite escapade revigorante mais j'ai au moins réussi à arriver à la décision finale de faire l'acquisition d'un trépied digne de ce nom pour mon appareil photo. Suffit de se geler pour avoir des photos floues et mal exposées ! Malgré tout, cet instant de solitude face à la splendeur de la Nature a su être plus intéressant qu'un simple coup de froid. Les photos ne rendent pas du tout compte de l'impression de majesté que donne ce lieu.
Troisième et dernier jour, nous sommes sortis de la traditionnelle vallée pour aller découvrir un autre lieu de ce Parc qui est, je le rappelle, immense. De mémoire, il doit faire environ de 40 à 50 kilomètres d'est en ouest et de 60 à 70 du nord au sud. Donc une petite vallée que l'on arrive à découvrir dans la journée n'est qu'une goutte d'eau dans l'océan. Alors nous avons choisi un autre point d'intérêt qui était encore accessible par la route (certaines routes doivent être fermées pendant la période hivernale) et ce fut le lac Hetch Hetchy. Mignon comme nom non ? Et facile à dire en anglais en plus.... Enfin ceci dit, je n'arrive toujours pas vraiment à savoir comment le nom du Parc se prononce réellement. Je me demande même s'il y a une vraie prononciation ou si c'est juste un mix de toutes les manières que les gens ont de le dire. Bref, direction un lac car une étendue d'eau, ça vous habille une montagne en un instant.
Ce lac, créé par la présence d'un barrage relativement imposant, est donc artificiel et c'est assez étonnant pour le noter vu sa présence au sein d'un Parc National qui sont généralement des lieux relativement inviolés. Cela dit, un barrage généralement je trouve que cela s'intègre bien aux lieux naturels et puis avoir un lac c'est toujours agréable donc je ne m'en plains pas. La neige n'avait pas réussi à atteindre ce lieu et nous avons pu effectuer une petite randonnée qui nous amena assez haut pour retrouver cette douce neige jusqu'à nous obliger à faire demi-tour car le niveau de neige dans lequel nous nous enfoncions dépassait allègrement le tibia.
Mais de toute façon, le spectacle qui nous avait été offert était suffisant et le chemin du retour à la Bay Area suffit à nous épuiser pour arriver le soir du 31 décembre dans un état qui nous permît uniquement d'atteindre l'heure fatidique de minuit avant d'aller rejoindre nos couchettes respectives. Comme à son habitude maintenant, et d'une façon nouvelle encore une fois, le Parc m'aura fait rêver et j'attends maintenant avec impatience la période du printemps pour aller découvrir le réveil de la Nature et des cascades après cette hibernation régénératrice.
Bien sur moi j'ai eu droit à la tente non chauffée! Enfin moi je dis ça, mais je dis rien...
RépondreSupprimerTrès belles photos Mat encore une fois, et sympathique veille de nouvel an qu'une expédition au parc Yosemite, pour ma part j'avais arpenté le parc de Walt Disney lol
Ca fait froid dans le dos ces photos... ou alors c'est mon appart qui ets pas assez chauffé. Voire les deux.
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