lundi 14 décembre 2009

On the road again

Dernière note (très en retard arf) sur mon trip à LA. Dernier jour donc, et le retour doit s'amorcer tot le matin. La route est longue et j'ai prévu un arrêt au milieu donc je ne peux pas m'attarder très longtemps chez le croco. Après les salutations d'usage et la promesse de se refaire une petite balade très prochainement, je l'ai abandonné à son rythme de vie trépidant pour reprendre la route. Alors l'aller ayant été réalisé en deux jours avec étape à Santa Barbara en suivant l'autoroute 1, j'ai donc opté cette fois-ci pour une voie plus rapide mais finalement assez proche : la route/autoroute 101. Elle longe également la côte mais de moins près que la Highway 1 ce qui fait qu'elle évite tous les virages et dénivelés consécutifs à l'approche de falaises côtières.

Néanmoins, avant d'attaquer cette autoroute, je me suis permis un petit détour dans Los Angeles où le petit fan-boy que je suis de David Lynch s'est fait plaisir. Je suis allé conduire quelques temps le long du mythique Mulholland Drive. Le film éponyme fait partie de mes préférés, vraisemblablement dans le Top 3 (avec Apocalypse Now par exemple pour donner un ordre d'idée de mon adoration de ce film) et passé sur la voie qui a donné son nom à ce chef d'oeuvre et qui également accessoirement servi de décor, c'est un peu un pélerinage pour moi. Je crachais dans mon poste précédent sur l'Universal Studios.. bah mince quand même Mulholland Drive, ça a plus de gueule ! Bon niveau attractions, c'est sur c'est plus calme... mais bon on passe là pour l'intensité de l'expérience en elle-même, il n'y a pas besoin de rajouter des sensations là-dessus, j'étais déjà à fleur de peau. Et encore je suis passé dans la zone du Mulholland qui n'apparait pas du tout dans le film (zone située bien plus vers les collines d'Hollywood), donc je n'ai pas encore achevé totalement mon pélerinage. J'y retournerai ;)

Cette petite séquence émotion passée j'ai rejoint la route 101 aux sons des chansons de noël qui ont commencé à envahir les ondes (mais bon autant j'aime pas Noël, autant j'aime bien les chansons de Noël américaines chantées par des crooners divers et variés... Jingle bell rocks ;)) et ai enquillé quelques centaines de miles pour rejoindre mon autre destination de la journée : le Pinnacles National Monument. Petit Parc National peu connu situé à quelques dizaines de kilomètres de la ville de Monterrey, il avait attiré mon attention par son côté "National". Comme je l'ai déjà précisé ici, les Parcs Nationaux ont généralement de la gueule et il est dommage de passer à coté. Alors, il était sur ma route, j'allais pas me priver d'aller visiter ça ! En plus le site internet m'annonçait des grottes à visiter, de la vie animale, des rochers somptueux, tout ça tout ça. Ca donne envie non ?

Comme à l'accoutumée, même à quelques kilomètres de distance, il est assez difficile de prévoir ce que ce Parc allait réellement me réserver. Oui je ne sais plus si je l'ai dit, mais il y a un coté très "surprise" des Parcs. On se balade dans une zone quelconque (tout est relatif) depuis des heures et des heures et là pouf d'un coup apparait quelque chose de totalement inattendu, de gigantesque et de sublime (à part Alcatraz qui est un Parc National, mais bon ça compte pas :p). Bon ici, je ne vais pas me gargariser avec la splendeur des lieux, restons honnêtes, le spectacle est tout de même un ton en-dessous des merveilles que sont le Yosemite, le Grand Canyon et autres Parcs de même envergure. Cependant, vu le côté inconnu du lieu, il y a de quoi être très agréablement surpris. La formation rocheuse qui donne son nom au Parc (les Pinnacles, les petits bouts de rochers qui apparaissent un peu partout que vous pouvez voir sur les photos ci-jointes) sont tout à fait surprenantes et amusantes.

Etant arrivé relativement tard (vers 16h... une heure avant le coucher du soleil... donc deux heures de visibilité m'a-t-on annoncé, mais bon j'avais déjà 6 heures de route dans les pattes, j'pouvais pas faire plus vite), j'ai opté pour une piste assez courte et traversant une des deux grottes du parc. Partant sur le pas de course pour pouvoir atteindre des points de vue intéressants pour le coucher de soleil (tant qu'à faire), j'ai atteint rapidement cette fameuse grotte. Les rangers de l'entrée du parc m'ayant prêté une lampe-torche (j'avais oublié celle achetée pour l'occasion.... non mais vraiment quel boulet par moments... ah ça ma guitare, j'avais pensé à la prendre mais le truc utile, non), j'ai pu m'aventurer en apprenti-spéléologue ! Je me suis donc retrouvé dans une grotte totalement obscure, seul (y'avait d'autres gens plus loin quand même mais bon là j'étais seul), à chercher mon chemin. Mais voilà, j'ai fait 15 mètres en descente, obliqué un peu et cru que l'on remontait... pour retomber sur mon point de départ !! Gné ? Non mais ça va pas ça, j'y retourne ! Je me refais donc les 15 mètres rapidement... et voit que de l'autre côté y'a une ouverture éclairée.. ahahah le boulet. Bon en fait, voilà la grotte fait 15 mètres de long... C'est même pas drole. J'ai même pas pu me faire peur à glisser, appareil photo à la main, sur une roche humide en direction d'une crevasse... pfff....

Bon cela dit, le soleil était en train de faiblir à l'horizon (que je ne voyais plus en fait, coincé que j'étais entre les parois rocheuses), il n'était pas temps de mollir ! J'ai repris donc mon rythme de course tranquille, dépassant quelques randonneurs pépères qui me regardaient bizarrement (et voilà, on court comme un idiot dans des collines avec un réflex à la main et les gens vous prennent pour un taré... sont pas funkys les gens). Mais j'ai bien fait car je suis arrivé pour quelques couleurs chaudes tout à fait agréables qui donnaient à l'ensemble du parc un cachet plus élégant. A partir du moment où j'avais atteint une espèce de sommet, j'ai flané nettement plus, cherchant plus un angle de vue qu'autre chose. Mais voilà, mes jambes alourdies par la voiture n'étaient pas rassasiées donc j'ai repris ma course pour terminer rapidement la première piste que la Ranger m'avait conseillé et m'aventurer dans des pistes un peu moins "Universal Studios". J'ai donc pris un chemin annexe et attaquer réellement la colline (toujours en courant sinon c'est pas drole). J'ai donc arpenté un total de trois pistes plus ou moins longues et achevé ma course pour les dernières lueurs du soleil en haut de la colline. Là j'ai enfin pris le temps de me poser et d'apprécier un paysage plus de 2 minutes.

La petite séance de TaiChi/zenification qui commence à m'être habituelle me permis de calmer mon rythme cardiaque et d'améliorer la communion avec la nature. Une petite vingtaine de minutes plus tard et un sentiment de reconnaissance envers les collines et ce qu'elles venaient de me donner, je prenais le chemin du retour dans la nuit. Heureusement, c'était presque la pleine lune et le chemin était largement assez éclairé pour me permettre de retrouver mon chemin jusqu'à la voiture en toute sécurité. Un passage chez les Rangers pour leur rendre la torche (ahah je leur ai fait peur dans la nuit, ils croyaient qu'il n'y avait plus personne je pense), et hop j'ai repris l'autoroute. Rien de passionnant après cela, l'autoroute le long de la baie de Monterrey et celle longeant San Jose, Fremont et Hayward avant d'atteindre Oakland n'ont absolument rien de transcendant en dehors de leurs tailles démesurées.

Retour au bercail, encore un week-end rondement mené et le sentiment que le road-trip, oué, c'est bien, mangez-en !







1 commentaire:

  1. "ah ça ma guitare, j'avais pensé à la prendre mais le truc utile, non"
    Oh Damn, avec toi y a rien a dire, c'est l'Aventure, gd fou :)

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