samedi 26 septembre 2009

CFA 7

Avec un peu de retard je suis enfin allé voir le fameux film District 9 (il est pas bien mon jeu de mot du titre ? Hein les footeux ?) qui a fait beaucoup parler de lui ces derniers temps. Et pour une fois, j'ai envie de dire que ça en valait la peine.

Pour ceux qui ne sont pas encore au courant, ce film, comme son affiche peut le présager, est un film de science-fiction avec des extra-terrestres tout ça tout ça. Oui mais voilà, contrairement à toute la "crème" des daubes faites sur les extraterrestres, celui-ci arrive à sortir son épingle du jeu par un traitement original de la chose. Comme d'habitude, je n'ai pas du tout envie de vous griller le film et donc de parler de ce traitement réussi du sujet. Cependant, on peut noter que le réalisateur a globalement pu éviter tous les poncifs du genre et le film ne s'attardera donc aucunement sur la Rencontre. Le sujet qui a toujours passionné les différents scénaristes et réalisateurs. Forcément une réaction à une "rencontre du troisième type" est forcément fascinante à imaginer. Mais voilà, la plupart du temps, cela se résume à une crise d'hystérie collective, une incompréhension et de manière générale soit à ce que les protagonistes se tapent sur la tronche, soit que ça devienne des super amis ! Le spécialiste du genre est bien entendu Steven Spielberg qui nous a pondu en particulier deux poncifs du genre : Rencontre du troisième type et ET... Ohlala mais qu'est-ce qu'on s'ennuie devant ces films... Alors c'est sur, on va me rétorquer que ça a vieilli... Certes... enfin un bon film ne vieillit pas, soit il s'améliore avec le temps comme un bon vin, soit il est représentatif d'une époque. On peut penser que ET est représentatif d'une époque... et ben elle était triste l'époque. Et je ne m'attarderai pas sur le cas de Rencontre du troisième type et de sa fin en apothéose avec le bontempi lumineux. Non mais sérieusement... Et ce réalisateur est célébré de partout comme un grand réalisateur ?? Mais non quoi ! A la limite je préfère encore ce bon vieux Roland Emmerich et son traitement au napalm de la rencontre extraterrestre dans Independance Day. Là au moins, il se passe quelque chose. C'est nul, on le sait et on est même venus pour ça, alors on n'est pas déçus !

Bref, tout cet empilage de mauvais film sur la rencontre alien ne me faisait pas espérer aller voir un grand film. Cependant, le réalisateur prend donc le parti de s'affranchir de cette étape, voire même de s'en moquer en choisissant un lieu hors-USA pour changer et le précise bien en intro, et bascule directement à une sorte de cohabitation humain/extraterrestre. Et du coup, l'histoire prend un ton beaucoup plus universel et parle plus de racisme et de condition humaine que de quoi que ce soit d'autre. Cela dit, on est très loin du film d'auteur et Neill Blomkamp (le réalisateur) nous rappelle bien vite que l'on est dans un film d'action/science-fiction. Ca explose dans tous les sens, les effets spéciaux sont omniprésents et il est difficile de s'endormir tellement le montage est nerveux. Et là, il faut reconnaitre la grande qualité de la réalisation. A l'opposé des derniers films du producteur vedette, Peter Jackson, où le montage et la réalisation empêchaient à peu près toute compréhension des évènements qui survenaient à l'écran, ici tout est parfait limpide et les batailles sont totalement lisibles. On peut être embarqué dans une bataille dantesque et néanmoins arriver à suivre les actions des différents protagonistes. Que quiconque a vu le dernier chapitre de The Lord of the Rings : the Return of the King ose m'affirmer qu'il a réussi à suivre les longues heures de bataille en entier... Non tout est confus, tout est mélangé. C'est d'ailleurs vraisemblablement fait exprès mais cela a rendu pour moi le film totalement indigeste. Ici, je ne sais pas si Peter Jackson a revu ses films et a fait part de son expérience à son protégé ou si c'est ce dernier qui a imposé sa méthode, mais il est difficile de perdre le fil, malgré, je le répète, un montage particulièrement nerveux.

Cela étant, je m'étale en éloges depuis le début de cette critique, mais tout n'est cependant pas parfait. Dans l'ensemble, la trame globale du film est assez quelconque et prévisible. Malgré tout, cela ne gêne pas puisque ce n'est pas forcément le but du réalisateur, puisqu'il semble vouloir présenter une réflexion globale plutôt qu'un film à suspense, c'est presque louable. Et il y parvient en un sens puisque malgré l'action permanente, on sent une vraie volonté de délivrer un message fort de tolérance. Oui mais voilà, cela fait deux jours que j'ai vu ce film et j'avoue avoir quasiment oublié toute l'essence de celui-ci. Je ne suis pas sorti avec plein de questionnements dans ma tête, je n'ai pas passé la nuit à me remémorer les scènes en boucle... Et ça, généralement, ça ne m'arrive que dans les films quelconques.

Au final, je n'irai pas jusqu'à dire que ce film est quelconque puisqu'il ouvre un univers jusqu'alors complètement inexploité sur ce sujet. Il est donc unique et c'est déjà extraordinaire d'avoir réussi à accomplir ça sur une thématique telle que celle-ci. On gardera également en tête la superbe réalisation, les très bons effets spéciaux et l'interprétation de très grande qualité de l'acteur principal (rigoureusement inconnu au bataillon pour ma part avant ce film et j'imagine que c'était voulu, mais qu'à priori on devrait revoir très vite puisqu'il doit interpréter Looping dans l'adaptation ciné de la fameuse série A-Team ou Agence tous risques en France). On regrettera simplement le petit plus qui fait basculer un film d'intéressant à captivant, fascinant, immortel.

2 commentaires:

  1. Enfin District 9, si tu veux le convertir en "CFA référence" ça fait plutôt du CFA 20...
    Sinon si le film ne t'a pas trop interpelé c'est peut-être parce que tu connaissais bien le thème.

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  2. "On peut penser que ET est représentatif d'une époque... et ben elle était triste l'époque." Bwahahahah.
    Merci pour le rire spontané de si bon après-midi :)

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