lundi 21 septembre 2009

Some people stand [....]

Dans la série "j'suis à SF, autant en profiter", j'ai décidé à l'aide d'un pote français rencontré ici de me (re)lancer dans l'apprentissage d'une pratique courante en Californie : le Surf !

J'avais fait quelques tentatives en France l'été dernier à l'aide d'un professeur qui m'en a finalement peut-être plus appris sur la capoeira, la guitare et la wii que sur le surf, mais avec qui on avait passé de bien bons moments à se vautrer dans les vagues, tentant avec maladresse mais application et acharnement de se lever sur chaque ronde d'écume passant par là. Le départ de mon professeur pour une contrée lointaine, la fin de l'été et le travail qui s'accumulait a mis fin à ces tentatives et je n'avais pour l'instant pas eu d'autres opportunités de m'allonger sur un bout de polyuréthane dans un océan.

Cela a pris fin ce dimanche avec une journée entière de chutes joyeuses dans les algues. Tout cela débuta bien tot avec un réveil placé à 7am ce qui pour un dimanche relève du grand n'importe quoi. Fort heureusement, la veille j'avais arpenté la ville de San Francisco à la recherche de choses à acheter (je suis revenu avec un t-shirt et deux baguettes de pain.. pas si mal) et d'endroits à visiter (j'ai enfin vu de près le stade de Baseball qui accueille les SF Giants et accessoirement quelques retransmissions d'opéra par moments, mais nous en reparlerons vraisemblablement un jour) et j'avais terminé ma journée tellement éreinté que je me suis écroulé dans mon lit vers les 22pm, ce qui est bien tôt pour un samedi soir ! Bref, 7h tape, je m'extirpe de mon lit, engloutit quelques cookies chocolatés pour me donner de l'énergie et me voilà en train d'attendre mon pote. 8h30 sonne (la demi-heure de retard française, tout est normal :)) et nous voilà parti, direction la ville de Santa Cruz au sud de SF pour une session de surf qui doit déboiter ! 1h30 de trajet, un peu de tournage en rond dans Santa Cruz pour trouver notre chemin, un arrêt à un magasin de location de matériel pour récupérer planches et combis, enfilage de la combi à coté de la voiture, et hopopop nous voilà longboards (oui on est tous les deux des débutants, alors on fait simple) sous le bras en direction de l'eau.

Alors par rapport à mes premières tentatives, ici, nous attaquons l'eau à flanc de rocher. En effet, pas de plage pour nous acclimater doucement à l'eau, le spot que nous attaquons est situé à quelques dizaines du bord et donne sur des rochers avec un tout petit bras de sable qui apparait à marée basse. La première étape consiste donc à descendre ces rochers, planche en équilibre instable sous le bras trop court pour l'enrouler totalement. Ceci fut effectué avec dextérité et nous avons rapidement pu prendre un premier contact avec le Pacifique.

Quel plaisir de pouvoir se mettre dans l'eau sans frémir un instant grâce à la combi... Ahlala que d'années passées à devoir lutter contre la fraîcheur pour pouvoir s'ébattre joyeusement dans les courants marins alors qu'il suffit de quelques millimètres de plastique pour n'avoir aucune de ces horribles sensations de picotements sur la peau. En plus, autant le dire, le temps n'était pas vraiment avec nous et des nuages très bas ont accompagné toute notre session si bien que nous n'avons pu apercevoir le soleil que lors de la pause déjeuner effectuée un peu en retrait de l'océan.

Nous nous sommes donc légèrement humidifiés avant de nous allonger sur nos planches pour pouvoir rejoindre le groupe de surfeurs déjà présents et forcément plantés sur la seule zone où des vagues intéressantes arrivaient. La première épreuve physique fut donc de ramer pendant 5 bonnes minutes pour atteindre cette vague que l'on apercevait mais qui n'était finalement pas si proche que cela. Et pourtant on avance assez vite poser sur une planche de surf ! Bref, après avoir rejoint le groupe, nous avons comme tout un chacun attendu les vagues qui se sont révélées plus ou moins bonnes suivant la journée et surtout plus ou moins rapprochées les unes des autres, mais dans l'ensemble nous n'avons pas été à plaindre, il y avait de quoi surfer. Seulement voilà, mes premières leçons n'ont vraiment pas été suffisantes et autant être clair, je suis encore loin de pouvoir asseoir un statut de surfeur sur ma carte de visite. J'ai en effet passé la matinée à ramer pour essayer de prendre des vagues et n'en est finalement quasiment pris aucune. Le seul moment où j'ai réussi à me lever, je n'ai tenu que le temps de me dire que je n'étais plus vraiment allongé... j'ai du sauter à l'eau, poussé par la vague, avant d'avoir réellement posé mes pieds dans la position voulue... Bref, pas de quoi pavoiser, le bilan fut très médiocre.

Mais bon, ça faisait longtemps que je n'étais pas allé dans l'eau, longtemps que je n'avais pas approché des vagues et surtout je n'ai jamais réellement su prendre les vagues, donc rien de bien nouveau sous le soleil. Après deux bonnes heures à lutter pour prendre des bouillons, nous avons pris le chemin des rochers pour une pause nourriture bien méritée. Je passe sur le retour jusqu'à la cote qui nous a ruiné les bras, les épaules et le cou.. oui la position pour nager sur une planche n'est pas des plus confortables en fait. Bref, on a rejoint la cote puis la voiture, changé de vêtements et pris la direction du fast-food le plus proche. Après quelques minutes de marche et des renseignements pris auprès d'un autochtone (qui, à la question "Vous savez où on peut trouver des burgers pas loin?", nous a répondu "quel type de burger ?".... euh avec du pain, de la viande et quelques "légumes" dedans ?? y'a vraiment une autre sorte ?), nous avons échoué dans une enseigne quelconque où un burger bacon-cheese fut englouti en deux-deux avec sa ration de frites et son gigantesque soda.

Rassassié et regonflé en énergie avec l'aide d'un espresso dégusté sur la route du retour à l'océan, nous avons renfilé nos combis (yerk la combi trempée, gelée et pleine de sable), repris nos planches sous le bras et refait le chemin en direction de l'eau. La deuxième session s'est révélée plus calme en terme d'actions de par deux événements : il y avait moins de vagues et surtout il y avait plus de surfeurs expérimentés... Et bon, on est obligé de laisser la vague à l'expérimenté.. Le débutant se débrouille avec les miettes qu'il arrive à avoir. Alors quand déjà tu galères pour prendre une superbe vague dans les meilleures conditions, prendre une vague pourrie en stressant de se faire gicler par un pro c'est un poil plus tendu. Malgré tout, avec l'expérience du matin derrière moi, j'ai réussi à me lever sur deux-trois vagues (enfin sur la mousse quoi). Ahlala quelle fierté de se tenir droit sur l'océan, les cheveux au vent, les yeux rivés sur la vague... Bon ça n'a pas duré longtemps, je n'avais plus de vitesse et j'ai échoué la tête la première dans les algues, mais c'est pas grave, c'était trop bien !

Après trois heures d'errance dans l'eau et la prise, donc, de quelques vagues, nous avons rebroussé chemin, frayant notre voie parmi les algues de plus en plus présentes avec la marée descendante. Le retour jusqu'à chez moi fut un long moment de coup de barre et je fus vraiment content d'arriver à mon appartement. Un peu de fromage et de pain achetés la veille furent mon repas. Un chapitre d'Ultimate Spiderman tome 2 et pouf, mon esprit s'embrumait assez pour me permettre de sombrer rapidement dans le sommeil. Il était à peine 21h30 et j'ai rêvé d'algues et d'embruns toute la nuit. Vivement la prochaine session !

PS : le blog du jour que je vous conseille est encore une fois un blog BD où le dessin est sobre mais très précis, où les scénarios (quand ce ne sont pas des illustrations) ont une grande force dans le statique et l'immobile. Bref, là encore j'aime beaucoup le travail de cette illustratrice et je vous conseille la lecture de ce blog : La lanterne brisée. Et une info pour les parisiens qui lisent mon blog, ce week-end a lieu dans le 3ème arrondissement la 5ème édition du Festiblog qui est un festival regroupant de très nombreux blogueurs BD. C'est l'occasion de rencontrer les auteurs qui offrent leurs illustrations et BD directement via internet. La plupart sont auteurs BD de manière professionnelle aussi ou au moins en passe de le devenir. Cette année, les deux parrains sont Maliki et Cha dont les blogs sont également très agréables à suivre. Je conseille notamment de lire (et dans ce cas d'acheter) les trois volumes édités par Ankama à partir des planches du blog de Maliki. Enfin bref, là-bas y'aura des stars tels que Boulet, Kek, Penelope Bagieu, Romain Ronzeau, Manu XYZ, Margaux Motin, etc... enfin bref, toute l'élite de la blogosphère BD. Allez-y ce sera bien !

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