Profitant d'un jour de congé et d'un jour férié (Labor day, premier lundi de septembre), j'ai rejoint le personnage rodant sur ce blog sous le pseudonyme du Croco_aux_States qui réside dans la ville de Los Angeles pour un petit trip dans des parcs nationaux américains. Ce trip de quatre jours fut particulièrement intense et va nécessiter plusieurs notes pour s'en sortir. Mais comme je n'ai pas été personnellement satisfait de la manière dont j'ai raconté les précédentes visites de parc et de balades hors de SF, je vais changer de méthode. J'abandonne donc la classique voie chronologique pour me rabattre sur mon idée première de ce blog : des thèmes. Ayant déjà épuisé les superlatifs de mon vocabulaire, j'ai donc décidé de m'attacher plus aux sensations, au ressenti, aux atmosphères du voyage.
Néanmoins, pour une facilité d'appréhension des lieux et de l'ambiance générale, je vais commencer par un petit résumé global de ce que nous avons fait. Alors, en gros, le trip se situe dans 3 états américains : le Nevada (mais rapidement.... surtout la route en fait), l'Utah et l'Arizona. Ces états, situés à l'est (forcément) de la Californie abritent un certain nombre de parcs nationaux plus ou moins connus. Le plus connu d'entre eux est le parc du Grand Canyon, il est situé en Arizona et occupera peut-être une note de blog entière, on verra suivant ce que je décide de faire, je ne suis pas vraiment fixé. Mais nous ne nous sommes pas limités à celui-ci et nous avons profité de notre passage dans cette région pour aller visiter d'autres lieux avec dans le désordre : Monument Valley, Antelope, Horseshoe Bend, Zion National Park, Sedona Valley et le Lake Powell (enfin juste un tout petit bout). Alors vous allez me dire... 4 jours... et tout ça ?? Mais vous avez tracé comme des idiots de touristes et pas profité du tout des lieux mythiques que vous avez traversés ?? Alors non en fait, nous avons pris le temps de profiter de chacun de ses lieux, mais bien sur, pour en appréhender toute l'essence, des jours, des semaines entières ne suffiraient pas. Donc nous avons fait au mieux, allant peut-être trop vite par moments, mais essayant au maximum de ne pas gaspiller le temps qu'il nous était donné pour profiter de l'intensité des visites.
Maintenant qu'un nom est posé sur les différents lieux que nous avons arpentés, nous pouvons nous concentrer sur ce qui nous intéresse aujourd'hui : l'élément air, l'envolée, le vertige. En effet, le premier sentiment qui ressort de toutes ces visites c'est l'élévation qui nous envahit. On s'élève, on s'éloigne de la bassesse de ce monde pour atteindre quelque chose qui dépasse tout cela de loin. Alors cela est du à plusieurs paramètres : la plupart des lieux visités sont des canyons, donc forcément propice à un fort dénivelé, l'immensité de ceux-ci et dont le sentiment que l'on est vraiment tout petit et enfin au fait qu'on a passé notre week-end à sauter dans tous les sens.
Quiconque a déjà fait une randonnée avec moi sait qu'il est difficile de me garder calme lors de cet exercice et notamment de me garder sur le sol plus de 5 minutes d'affilée. Autant dire que je me suis faire plaisir lors de ces balades. Tout d'abord parce que c'est rempli de spots parfaits pour un saut avec élan, et ensuite parce que mon partenaire de balade (et rien de plus hein... rien de romantique là-dedans, shigeru miyamoto m'en garde ! (oui en tant qu'athée, l'expression "Dieu m'en garde" n'ayant pas de sens, je suis obligé d'adapter... et si vous connaissez pas Shigeru Miyamoto, alors votre niveau de geekitude n'est pas assez élevé et il est temps de faire appel à votre ami Google)) est un fan des photos en l'air. Donc bon, j'allais pas lui bloquer ce plaisir, donc on s'est amusé à sauter à tous les endroits où nous sommes allés.
A toutes ces sensations, il s'est forcément lié, dans mon cas, un sentiment de vertige à certains endroits. On peut notamment citer le cas de Horseshoe Bend, un canyon en U qui fut le lieu d'une belle séance de méditation, mais également d'une peur à l'approche de la paroi rocheuse verticale. A ce propos, je m'étonne toujours de la capacité des gens à ne pas se rendre compte du danger permanent que présente le vide. Dans le cas présent, nous avons affaire à une paroi d'environ 100 mètres de haut (au jugé comme ça, à brule-pourpoint) associée à un vent relativement violent et tourbillonnant... Et bien tout cela n'empêche pas la plupart des gens à se risquer à moins de quelques centimètres du bout de la paroi horizontale pour avoir le meilleur point de vue au mépris de toute prudence. A cela se rajoute évidemment la présence d'enfants et on est au bord du drame à tout instant... Quelque part, je bénis mon vertige de m'empêcher de faire n'importe quoi et je le remercie de m'avoir, surement, sauvé la vie à plusieurs reprises. Finalement, c'est peut-être un instinct de survie qui m'habite, connaissant mon caractère casse-cou dans les montagnes.
Bref, j'ai réussi à revenir à la civilisation en entier et je n'ai vu aucun enfant tombé d'une falaise. Mais de nombreux panneaux prévenant les randonneurs que des chutes mortelles ont survenues sur ces pistes m'incite à la plus grande prudence. Enfin bon, tout va bien hein :)
Je m'arrêterai aujourd'hui sur ça, car mon corps et ma tête n'ont pas encore récupéré de la fatigue accumulée en quatre jours, et je vous laisse en compagnie d'une petite sélection de photos qui essayent d'exprimer le thème du jour.
Pour ma part, je vais rester encore un peu sur mon nuage, en apesanteur, loin de tout tracas, l'esprit libre.
PS : si vous avez des remarques sur ce style, n'hésitez pas. Ce blog est aussi pour vous tout de même.... Si vous préférez du chronologique, du classique, de l'anecdote... bah faut le dire :)
C'est bien mon lapin, change rien...
RépondreSupprimerSinon tu nous dois des centaines de dollars sur les photos de saut, et oui les droits d'auteur ou Copyright comme vous dites là bas, c'est une marque déposé maintenant ou Trade Mark pour les cheeseburgers :P
Vraiment de toute beauté ces photos, on pourra noter la maitrise de l'engin de compétition :P
bisous mon chou
Elles sont superbes ces photos! vivement les prochaines, ça donne vraiment envie! bisous
RépondreSupprimerAlors mon petit colas, déjà toi tu sautes face caméra et tu sautes pas dans le vide, donc niveau brevet, j'peux te fumer. Si tu me traines en justice, tu n'y feras que perdre ton argent.
RépondreSupprimerSinon, merci pour les compliments et on peut aussi remercier et complimenter le deuxième photographe (j'ai beaucoup de mal à me prendre en photo en train de sauter en même temps) qui a fait du très bon boulot ! Et ce même sans mon appareil de compétition (sauf sur certaines ;))
Très bien exploitée cette idée de vertige :)
RépondreSupprimerC'est vrai qu'aux abords du Grand Canyon, c'est l'immensité, le vide également bien sur, qui nous coupait le souffle. Cependant le plus terrifiant reste Horseshoe Bend avec la montée de l'orage, ce vent, et ce précipice à quelques cms! brrrrrrr
Curieusement, on a pas trop sauté aux abords!